Le capitaine de Léopards, Yousouf Mulumbu, est favorable à la présence de Shabani Nonda et d’Ilunga Hérita dans le staff technique de l’équipe nationale pour faire un lien entre le gouvernement, la fédération et les joueurs. Ce vœu, l’ancien sociétaire de Paris-Saint Germain l’a manifesté, dimanche 21 juillet 2019, lors de l’émission «Zoom» de la Radio-télévision nationale congolaise -RTNC. Formé au Paris-Saint-Germain, Youssouf Mulumbu est né en RD-Congo, le 25 janvier 1987, des parents RD-congolais. Dès ses débuts, il a évolué aux côtés des joueurs de classe mondiale tels que le Brésilien Ronaldinho, le Portugais Pauleta et l’Ivoirien Bonaventure Kalou.
Invité de l’émission «Zoom», diffusée à la RTNC dimanche 21 juillet, le Léopard Yousouf Mulumbu a souhaité que Chris Shabani Nonda et Ilunga Herita intègrent le staff technique de l’équipe nationale. «J’ai eu à parler de ce problème au président de la FECOFA, Constant Omari. Il faut qu’on intègre au sein du staff de l’équipe nationale des anciens joueurs comme Shabani Nonda et Ilunga Herita, afin de faire le lien entre le gouvernement, la fédération et les joueurs», a-t-il fait savoir. Reconnaissant la grandeur et aussi le poids de ces deux anciennes gloires du football RD-congolais, Mulumbu pense qu’il est plus qu’opportun de les enrôler dans le staff pour aider les jeunes joueurs à progresser. «Ces deux titans du football RD-congolais sont très importants. Ils jouissent d’un respect sans faille et d’une influence pouvant aider à bousculer les choses tant auprès des joueurs que de la fédération et du ministère des Sports». Heureux de faire partie des bouches autorisées du staff de la sélection nationale, l’ancien joueur du PSG a avoué ne jamais regretter d’avoir choisi de jouer pour la RD-Congo. «J’ai des amis en équipe de France comme Matuidi, Loic Remy, Benoit Costil et autres… mais je n’ai jamais regretté d’avoir choisi de jouer pour la RD-Congo. Le moment que j’ai eu à passer avec mes frères RD-congolais, les jeunes qui viennent d’intégrer la sélection comme Bolasie, Masuaku, Tisserand et Bakambu sont extraordinaires. Donc je ne regrette pas du tout, même si ici les structures sont différentes qu’en Europe», a-t-il laissé entendre.
Quand Mulumbu se rappelle de la défaite à la CAN face à l’Ouganda
Parlant du cauchemar de la première journée à la CAN, Mulumbu pense qu’il y a eu manque de lucidité. «C’est parce que nous avons manqué de la lucidité sur l’aspect technique. Je pense que tout a été mise en œuvre pour qu’on aille loin. D’ailleurs nous avons eu un stage bloqué à Marbella en Espagne, où on a joué contre le Burkina-Faso et la Kenya. Une fois arrivée en Egypte, on a manqué notre premier entrainement à la veille de la rencontre pour des raisons médicales. Et ce scénario avait tout gâché, surtout pour le match contre les Crânes de l’Ouganda. Les joueurs n’étaient pas prêts à 100 pourcent», a-t-il signifié. Le sociétaire de Kilmarnock en écosse a en outre parlé de leur motivation lors de la troisième et dernière rencontre des phases des groupes face au Zimbabwe. «Ça n’a pas été facile de perdre deux matches en une phase finale d’une compétition. Et surtout que nous avons un public très exigent», a-t-il reconnu. A l’en croire, seule la meilleur communication était leur arme de guerre lors de cette rencontre. «Je leur avais dit qu’il y a encore un autre match à jouer et on verra la suite. Et pendant la rencontre, on avait montré une concentration ou encore une détermination énorme. J’ai la chance d’avoir le lien avec tous les joueurs puisque je suis polyglotte. Avec Bolasie, nous parlons en anglais, Bolingi en Lingala et Bakambu ou Tisserand en français. Et tous ses genres d’efforts, ils me l’ont rendu sur le terrain», s’est-il réjoui.
Le capitaine met le cap sur son avenir plutôt qu’à sa retraite avec l’équipe nationale
Agé de 32 ans, El capo se voit déjà à la porte de la sortie de l’équipe nationale. Mais cependant, certaines personnes pensent que cette décision de se retirer de la sélection nationale semble être trop tôt pour l’ancien joueur de Norwich. «Beaucoup de gens ne souhaite pas mon départ de la sélection nationale. Tout comme les autorités ou encore certaines personnes importantes. Mais il faut savoir que chaque chose à une fin. Et on va voir où je vais évoluer puisque je suis en période de transfert. Puis on va prendre une décision par rapport à cela tout en parlant avec le président de la fédé et le ministre de sport», a-t-il expliqué. Et de poursuivre: «En 2011, j’avais des problèmes avec la fédération et il fallait changer pas mal des choses. Raison pour laquelle j’avais annoncé ma retraite. Et quand les choses ont commencé à évoluer, je suis revenu. C’est d’ailleurs pour ça qu’on a pu attirer des joueurs comme Bakambu, Masuaku ou encore Tisserand. C’est une bataille qu’on a fait pendant plusieurs années. Et maintenant, je pense qu’il faut laisser aussi la place aux jeunes. C’est depuis 2011 que je fais partie de la sélection, et j’ai eu la chance de jouer avec des joueurs comme Mbayo, Lualua et autres… maintenant il est peut-être temps de rendre le tablier à Tisserand. Et Tout cela dépendra de la fédération», a-t-il conclu.Roddy Grâce BOSAKWA