Le stade Kibassa Maliba de Lubumbashi n’a pas obtenu le quitus des inspecteurs de la CAF, malgré sa récente réhabilitation sous la houlette du gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, pour recevoir les matches internationaux. La nouvelle est tombée comme un couperet alors qu’un folklore hors pair avait accompagné le déroulé des travaux. C’est un véritable tombeau blanchi qu’a proposé Jacques Kyabula qui a préféré miser sur l’apparence plutôt que sur la qualité. Selon des sources contactées par AfricaNews, la pelouse synthétique déployée a été jugée non conforme, à la limite de la catastrophe. «C’est du pur et simple ‘chinois’ qui n’a même pas stimulé les inspecteurs à la tester», ont avoué ces sources présentes à la visite d’inspection. Pour les experts de la CAF, ont poursuivi ces sources, il a suffi d’une observation oculaire pour attester de sa non-conformité. Pourtant, près de dix millions d’USD ont été décaissés pour les travaux. «Tout ça pour ça», s’est d’ailleurs exclamé un internaute sur Twitter, soupçonnant une arnaque.
De l’avis des férus du ballon rond, cette sentence de la CAF est tout, sauf une surprise, d’autant plus que la qualité des travaux laissait déjà à désirer. «Le constat amer sur les travaux avait été fait et communiqué à la ministre provinciale des Sports depuis la semaine dernière, donc avant même l’arrivée des inspecteurs de l’instance continentale, mais sa hiérarchie avait fait la sourde oreille», a regretté un expert national.
En plus du gazon, l’édifice n’inspire pas la sécurité requise, même les sièges sont mal disposés et un réaménagement s’impose. «Que de l’argent jeté par la fenêtre», déplore cet expert, tout en dénonçant une opprobre jeté sur le nom de l’un des meilleurs ministres des Sports de l’histoire de la RD-Congo, -Kibassa Maliba.
Après ce «non-avenu» de la CAF, plusieurs questions se posent sur la vraie destination des fonds déboursés. Pour plusieurs, le coupable est tout trouvé: le gouverneur de province, chef de l’exécutif provincial, serait l’auteur de cette «vaste escroquerie». De quoi pousser à demander de compte à Jacques Kyabula, alors que son club, le FC Saint-Eloi Lupopo, va continuer à jouer ses matches de Coupe d’Afrique à Kinshasa, loin de sa base, minimisant ainsi ses chances de qualification pour les quarts de finale.
