Les magistrats grévistes ont tenté de justifier l’irrégularité de leur fronde par l’interdiction par le premier président de la Cour suprême de justice, Jérôme Kitoko Kimpele, président du Conseil supérieur de la magistrature, de l’exercice de la liberté syndicale. Ils ont tout faux. La note circulaire n°010 du 27 septembre 2011 portant mesures d’encadrement des mouvements syndicaux des magistrats signé Kitoko Kimpele les fait tous mentir.
Loin de priver les magistrats de leur liberté syndicale, le président du Conseil supérieur de la magistrature y prend plutôt des mesures d’encadrement à rappelant à tous les siens «qu’il y a lieu de dissocier l’activité syndicale des obligations professionnelles auxquelles ils sont astreints dans l’exercice de leurs fonctions. Autant la liberté syndicale est garantie par la Constitution de notre pays, autant la profession de magistrat est régie par un statut auquel ce dernier est soumis et qu’il doit scrupuleusement respecter».
Puis: «C’est pourquoi il me parait impérieux de rappeler à tous les syndicats de magistrats et à leurs membres que le pouvoir judiciaire au sein duquel ils développent leurs activités est un secteur public particulier, qui attend d’eux une conduite conforme aux exigences républicaines et compatible à la sensibilité du corps, ainsi qu’une attitude participative».
Plus précis, Jérôme Kitoko interdit à tout mouvement syndical d’installer son siège dans les juridictions et offices et d’en faire le lieu de déploiement; d’inciter ses membres à violer sciemment les dispositions statutaires et les convenances professionnelles; de paralyser le fonctionnement régulier des cours, tribunaux et parquets en recourant à des voies de fait dictées par un mobile extra syndical.
Pas besoin d’un dessin pour déceler la supercherie des magistrats grévistes. Il y a des fortes présomptions que pour soutenir leur mouvement irrégulier, les frondeurs ont sciemment menti s’ils n’ont pas fait une mauvaise interprétation de la note circulaire du 27 septembre 2011. Présomptions du reste corroborées par le communiqué officiel du président du Conseil supérieur de la magistrature daté le 4 novembre 2014 dans lequel Jérôme Kitoko affirme n’avoir jamais été saisi au sujet d’une prétendue grève. Le communiqué en fac-similé.
Ya KAKESA
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