La plupart de Kuluna qui opèrent aux quartiers Bola et Mapela, dans la commune de Masina, sont des «Mobondo» venus du Plateau des Bateke. Cette révélation est des populations déplacées des localités de Mampu, Bolingo et Mashambio à la suite des conflits interethniques Yaka-Teke nés dans le territoire de Kwamouth avant de s’étendre sur tout le Plateau des Bateke.
«Nombreux Kuluna qui sèment l’insécurité dans les quartiers Bola et Mapela à Masina sont des Mobondo qui avaient fui les traques des militaires dans les villages où nous étions. Ces jeunes gens ont beaucoup tué et pillé dans le Plateau des Bateke. Ce sont des gens que nous connaissions bien pour avoir vécu avec eux. Quand nous avions fui les troubles avec leurs parents, eux étaient restés pour continuer leurs sales besognes», ont expliqué ces déplacés présents dans la commune de Masina. Habitués à tuer et piller, ces Mobondo sont aujourd’hui devenus de grands bandits qui insécurisent la ville de Kinshasa.
«Ces Kuluna de Bola et Mapela sont de vrais Mobondo qui sont sans pitié. Ayant fui le Plateau des Bateke depuis que les militaires et policiers dépêchés sur terrain avaient commencé à les traquer, ils ont rejoint leurs parents qui ont trouvé des taudis au quartier Bola. Certains se sont regroupés pour louer des maisons», ont-ils signalé.
Et d’ajouter: «ils ont toujours sur leurs dos des machettes, des chaînes des vélos et des morceaux de barres de fer au moyen desquels ils attaquent les paisibles citoyens». Il ne se passe pas un seul jour sans qu’on déplore des blessés et des attaques de la part de ces Mobondo qui pillent et terrorisent systématiquement. En l’espace de deux mois, le quartier Mapela a enregistré cinq morts, deux filles violées, plus de 50 personnes blessées dont 17 graves, trois églises pillées sans compter des maisons visitées. Combien des morts et des blessés faut-il pour que les autorités compétentes interviennent? Voilà la question qui reste posée.
A la question de savoir s’ils ont déjà dénoncé cette présence de Mobondo auprès des autorités compétentes, trois d’entre les déplacés ont précisé: «Nous étions à la commune de Masina où nous avions rencontré un capitaine de la Police à qui nous avions donné cette information. Mais, depuis, aucune réaction dans le sens de chercher à traquer ces inciviques dont les adresses sont même connues. Que devons-nous faire de plus quand ceux qui sont sensés mâter les Kuluna n’y parviennent pas pendant qu’on enregistre des blessés et des morts».
En fait, l’insécurité qui prévaut dans les quartiers Bola et Mapela est bien connue des autorités civiles et sécuritaires de la commune de Masina, du commandant du district de la Tshangu et surtout de numéro un de la Police de la ville de Kinshasa. Il est donc temps d’agir pour freiner l’élan de cette situation d’insécurité perpétrée par les Mobondo dans les quartiers Bola et Mapela.
Vivement un sous/Ciat sur l’avenue Kwilu
«L’avenue Kwilu, principale artère du quartier Mapela, mérite d’avoir un poste d’un sous-commissariat de la Police pour sécuriser ce coin», ne cesse de solliciter la population auprès de l’Inspection provinciale de la Police de Kinshasa. En réalité, un sous-commissariat sur l’avenue Kwilu va réduire la criminalité dans cette partie du quartier Mapela distante du seul sous-Ciat situé à la Paroisse Saint Barthélemy.
