Société

Mardi 23 août :Ville morte partielle

A Matete, les jeunes ont brûlé des pneus et un bus TRANSCO, blessant un policier. Même scenario à Limete et Lemba Super où la police a dispersé les jeunes qui brûlaient des pneus pour barricader le passage.
L’avant-midi d’hier mardi 23 août 2016 a été favorable au Rassemblement du patriarche Tshisekedi et l’après-midi a souri aux tenants du pouvoir en place. La ville morte décrétée par le président du comité des sages du Rassemblement des forces acquises pour le changement, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, a  été observée en grande partie à travers les différentes communes de la ville province de Kinshasa.
Les Kinois calfeutrés chez eux
Dès le lever du jour, les Kinois en majorité ont préféré se calfeutrer chez eux en attente d’une éclaircie sur la voie publique. Très peu de véhicules ont desservi les routes de la ville de Kinshasa. «J’ai pris un taxi en direction du centre-ville à Kintambo Magasin et nous avons roulé à peine pendant 5 minutes pour arriver à la place de la Gare, chose étonnante avec les embouteillages vécus actuellement», s’étonne un internaute sur Facebook.
D’autres n’ont pas hésité à poster des photos d’une ville déserte en y précisant même l’heure. Au niveau du marché central de Kinshasa, les activités ont été paralysées dans la matinée et les magasins sont restés fermés. Ici, les vendeurs ambulants ont été absents sur les avenues des Marais, Rwakadingi, Kato, Luvua, Itaga, faute de clients.
Ce milieu habituellement fréquenté par les habitants de la ville de Kinshasa a ressemblé à un site fantôme. La place Victoire,  connue également comme  point chaud des activités des Kinoises et Kinois, n’a pas connu son effervescence habituelle. Pourtant très fréquenté par les « Bana Kin », ce carrefour qui sert de hub d’éclatement des moyens de transport vers toutes les directions des communes de la capitale, n’a pas échappé à la ville morte. La circulation a été très timide et la place Victoire en a ressenti les contrecoups.
Pénalisation de ceux qui vivent au jour le jour
Les gens ne se sont pas déplacés comme d’habitude en grand nombre. «Je suis surprise de l’atmosphère timide qui règne ce matin sur Victoire, les gens ont préféré rester chez eux», s’exprime une passante. Même la reprise attendue généralement dans l’après-midi en pareilles circonstances n’a pas jeté dans la rue les masses laborieuses. Ceux des habitants qui vivent au jour le jour, ne se sont pas retrouvés dans leur débrouille.
A Matete, les jeunes ont brûlé des pneus et un bus TRANSCO, blessant en passant un policier. Même scenario à Limete aux alentours du siège social de l’UDPS et à Lemba Super où la police a dispersé des jeunes qui brûlaient des pneus pour barricader le passage. Malgré ces mouvements faibles du matin, dans l’après-midi, les activités ont légèrement repris dans certains coins. Les gens ont pu vaquer à leurs occupations habituelles, particulièrement ceux qui exercent le petit commerce le long des rues dans certaines communes.
Les taximen ont pris leur courage à deux mains pour reprendre le trafic après la diète de l’avant-midi. «Le matin, comme il n’y avait pas assez de gens à l’arrêt des bus, je n’ai pas voulu sortir avec ma voiture de peur de ne tomber victime d’attaque car je ne savais pas à quoi la journée allait aboutir à cause de la ville morte», a confié un taximan. Un autre chauffeur desservant la ligne Lemba-ISG Gombe se plaint de la carence des clients sur la voie publique, amenuisant ainsi leur assiette financière avec des répercussions évidentes sur la hauteur des versements attendus à la fin de la journée.
Harmony FINUNU
Parousia MAKANZU
 

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