«Je profite de cette occasion pour dire à nos frères RD-congolais refoulés de Brazzaville dans des conditions très difficiles que le maire de Brazzaville et toute la population congolaise compatissent avec eux. Et, je dis solennellement que les choses ne se referont plus de cette manière», a rassuré Hugues Ngouélondélé, maire de Brazzaville
La République du Congo présente ses excuses à la RD-Congo. Les dérapages, les excès de zèle, le manque de respect de la dignité humaine et tant d’autres violations des Droits de l’homme constatés lors des expulsions des RD-Congolais à Brazzaville ont poussé Hugues Ngouélondélé à traverser la rive. Lundi 28 avril 2014, le maire de Brazzaville, accompagné d’André Kimbuta, gouverneur de la ville de Kinshasa, a échangé avec les députés tant nationaux que provinciaux à l’Hôtel de ville de Kinshasa. Juste après ces échanges, ces deux personnalités de ces deux villes jumelles se sont retrouvées face aux professionnels des medias. Au cours de ce point de presse, le maire de Brazza a publiquement présenté les excuses de son pays à la population RD-congolaise.
Ce mea culpa de Sassou Ngouesso s’est même matérialisé. Ngouélondélé a révélé que 17 agents de la Police nationale ont été mis aux arrêts et radiés des effectifs de cette police. Il a aussi rassuré que des efforts seront consenti par son gouvernement pour régulariser le problème des RD-Congolais employés à Brazzaville, refoulés parce que se trouvant en situation irrégulière. Et, dans le cadre de la Commission spéciale de coopération -COSPECO-, les Brazza-congolais en séjour irrégulier étudiant en RD-Congo seront verront eux aussi leur situation régularisée.
Depuis le 3 avril 2014, la République du Congo a lancé une opération baptisée «Mbata ya mukolo», consistant à refouler tous les étrangers en situation irrégulière notamment les ressortissants de la RD-Congo. Raison avancée: le taux élevé de criminalité. Malheureusement, cette action a, depuis quelques jours, pris une autre connotation. Elle est devenue brutale, pire «barbare». L’autorité kinoise n’est pas restée indifférente face au martyre que vivent les RD-Congolais expulsés de Brazzaville. Plutôt, le gouvernorat de Kinshasa semble avoir la maitrise de la situation.
Bien qu’étant absent du pays quand les premiers lots d’expulsés sont arrivés, il s’est attelé à décanter le problème dès son retour à Kinshasa. Après les premières opérations de secours et identification, André Kimbuta est maintenant capable d’avancer les chiffres. Selon lui, près de 40 mille RD-Congolais ont été renvoyés de Brazzaville. Kimbuta et Ngouélondélé ont été unanimes: des débordements, des dérapages, des excès de zèle et le non-respect de la dignité humaine ont été enregistrés. Conscient, le maire de Brazza a déploré le traitement réservé aux RD-Congolais dans son pays.
«Nous ne pouvons pas être fiers quand il y a des violences, quand la dignité humaine est touchée. Personnellement, je ne peux pas être fier quand nos frères de la RD-Congo sont ramenés à la frontière dans des conditions qui ne sont pas souhaitées. Ça devrait se passer selon les règles de l’art. Les dérapages étant constatés, le gouvernement de la République du Congo a pris des dispositions et des mesures coercitives pour faire en sorte que ceux qui ont commis ces actes soient punis», a-t-il regretté. Le gouvernement Brazza-congolais aurait même sanctionné les policiers responsables d’abus sur les expulsés. Si l’on en croit Ngouélondélé, 17 agents de la Police nationale responsables des actes de vandalisme ont été mis aux arrêts et radiés des effectifs de cette police.
Une preuve de la matérialisation de ces excuses. «Je profite de cette occasion pour dire à nos frères RD-congolais refoulés de Brazzaville dans des conditions très difficiles que le maire de Brazzaville et toute la population congolaise compatissent avec eux. Et, je dis solennellement que les choses ne se referont plus de cette manière», a rassuré le maire de Brazzaville tout en précisant que ces expulsions des RD-Congolais sont une opération de police est que la mairie n’était directement pas informée de cette situation.
Qu’à cela ne tienne, Hugues Ngouélondélé a indiqué que toutes les dispositions ont été prises pour que ce qui a été mal fait soit désormais corrigé. Le gouverneur de la ville de Kinshasa a abondé dans le même sens. Il a estimé que cette affaire ne relève pas des compétences de deux villes, elle relève plutôt des compétences des gouvernements de la RD-Congo et de la République du Congo. Les villes de Kinshasa et de Brazzaville ne peuvent intervenir que dans le cadre de la COSPECO. Malheureusement, la Commission mixte mise en place par les deux gouvernements n’a pas pris en compte cette structure. Ngouélondélé a promis de faire rapport à sa hiérarchie pour qu’il n’y ait plus de dérapages et que des solutions soient rapidement trouvées.
Christian BUTSILA
La République du Congo présente ses excuses à la RD-Congo. Les dérapages, les excès de zèle, le manque de respect de la dignité humaine et tant d’autres violations des Droits de l’homme constatés lors des expulsions des RD-Congolais à Brazzaville ont poussé Hugues Ngouélondélé à traverser la rive. Lundi 28 avril 2014, le maire de Brazzaville, accompagné d’André Kimbuta, gouverneur de la ville de Kinshasa, a échangé avec les députés tant nationaux que provinciaux à l’Hôtel de ville de Kinshasa. Juste après ces échanges, ces deux personnalités de ces deux villes jumelles se sont retrouvées face aux professionnels des medias. Au cours de ce point de presse, le maire de Brazza a publiquement présenté les excuses de son pays à la population RD-congolaise.
Ce mea culpa de Sassou Ngouesso s’est même matérialisé. Ngouélondélé a révélé que 17 agents de la Police nationale ont été mis aux arrêts et radiés des effectifs de cette police. Il a aussi rassuré que des efforts seront consenti par son gouvernement pour régulariser le problème des RD-Congolais employés à Brazzaville, refoulés parce que se trouvant en situation irrégulière. Et, dans le cadre de la Commission spéciale de coopération -COSPECO-, les Brazza-congolais en séjour irrégulier étudiant en RD-Congo seront verront eux aussi leur situation régularisée.
Depuis le 3 avril 2014, la République du Congo a lancé une opération baptisée «Mbata ya mukolo», consistant à refouler tous les étrangers en situation irrégulière notamment les ressortissants de la RD-Congo. Raison avancée: le taux élevé de criminalité. Malheureusement, cette action a, depuis quelques jours, pris une autre connotation. Elle est devenue brutale, pire «barbare». L’autorité kinoise n’est pas restée indifférente face au martyre que vivent les RD-Congolais expulsés de Brazzaville. Plutôt, le gouvernorat de Kinshasa semble avoir la maitrise de la situation.
Bien qu’étant absent du pays quand les premiers lots d’expulsés sont arrivés, il s’est attelé à décanter le problème dès son retour à Kinshasa. Après les premières opérations de secours et identification, André Kimbuta est maintenant capable d’avancer les chiffres. Selon lui, près de 40 mille RD-Congolais ont été renvoyés de Brazzaville. Kimbuta et Ngouélondélé ont été unanimes: des débordements, des dérapages, des excès de zèle et le non-respect de la dignité humaine ont été enregistrés. Conscient, le maire de Brazza a déploré le traitement réservé aux RD-Congolais dans son pays.
«Nous ne pouvons pas être fiers quand il y a des violences, quand la dignité humaine est touchée. Personnellement, je ne peux pas être fier quand nos frères de la RD-Congo sont ramenés à la frontière dans des conditions qui ne sont pas souhaitées. Ça devrait se passer selon les règles de l’art. Les dérapages étant constatés, le gouvernement de la République du Congo a pris des dispositions et des mesures coercitives pour faire en sorte que ceux qui ont commis ces actes soient punis», a-t-il regretté. Le gouvernement Brazza-congolais aurait même sanctionné les policiers responsables d’abus sur les expulsés. Si l’on en croit Ngouélondélé, 17 agents de la Police nationale responsables des actes de vandalisme ont été mis aux arrêts et radiés des effectifs de cette police.
Une preuve de la matérialisation de ces excuses. «Je profite de cette occasion pour dire à nos frères RD-congolais refoulés de Brazzaville dans des conditions très difficiles que le maire de Brazzaville et toute la population congolaise compatissent avec eux. Et, je dis solennellement que les choses ne se referont plus de cette manière», a rassuré le maire de Brazzaville tout en précisant que ces expulsions des RD-Congolais sont une opération de police est que la mairie n’était directement pas informée de cette situation.
Qu’à cela ne tienne, Hugues Ngouélondélé a indiqué que toutes les dispositions ont été prises pour que ce qui a été mal fait soit désormais corrigé. Le gouverneur de la ville de Kinshasa a abondé dans le même sens. Il a estimé que cette affaire ne relève pas des compétences de deux villes, elle relève plutôt des compétences des gouvernements de la RD-Congo et de la République du Congo. Les villes de Kinshasa et de Brazzaville ne peuvent intervenir que dans le cadre de la COSPECO. Malheureusement, la Commission mixte mise en place par les deux gouvernements n’a pas pris en compte cette structure. Ngouélondélé a promis de faire rapport à sa hiérarchie pour qu’il n’y ait plus de dérapages et que des solutions soient rapidement trouvées.
Christian BUTSILA