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UNPC sensibilise les journalistes sur leur responsabilité

L’Union nationale de la presse du Congo-UNPC- en collaboration avec le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme-BCNUDH- a organisé une journée de discussion sur la responsabilité du journaliste en période électorale. Ces travaux se sont tenus mardi 19 juin en la Grande salle de la MONUSCO/Utexafrica, dans la commune de Ngaliema. Deux exposés ont marqué cette séance de sensibilisation: «La liberté d’expression-principes fondamentaux et cadre légal» animé par Me Charles Mushizi du CERJI et «La couverture professionnelle du processus électoral» conduit par le Professeur Emmanuel KabongoMalu de l’Université pédagogique nationale -UPN. Dans son mot de circonstance, le président national de l’UNPC, KasongaTshilunde, a invité les journalistes à traiter l’information électorale avec précision, responsabilité et compétence, tout en s’appuyant sur le code et éthique déontologique. Il a aussi invité les professionnels des médias à s’affilier à l’UNPC, gage d’une bonne protection tout au long de la pratique du métier.
 
«Le journaliste a une tache très difficile durant cette période électorale. Le journaliste doit mettre à la disposition du public toutes les informations ayant trait aux élections. Il doit aussi appeler à aider la population à bien voter les gens qui peuvent la défendre quand ils seront au Parlement ou à la tête du pays. Il doit tout faire pour éviter d’être instrumentalisé, en donnant les informations électorales avec beaucoup de précision, de responsabilité et de compétence. Ainsi donc, il va se prévenir de tout danger qui peut arriver, sachant que de 2006 en 2011, nous avons perdu près de 16 journaliste qui ont été tués les uns devant leurs maisons, d’autres dans leurs lits», a fait savoir le président de l’UNPC.
A l’en croire, la meilleure protection d’un journaliste c’est avant tout le respect des textes par lui-même le journaliste. Il a appelé le journaliste à traiter l’information électorale en s’appuyant sur le code d’éthique et déontologie. «Pour que l’UNPC puisse défendre un journaliste, ce dernier doit d’abord être membre de la corporation conformément à la loi. C’est la loi qui donne mandat à l’UNPC d’octroyer ces cartes de presse», s’est-il exprimé en invitant les journalistes à s’affilier à l’UNPC. Pour sa part, Me Charles Mushizi a sensibilisé les professionnels des médias sur la liberté d’expression-principes fondamentaux et cadre légal. Il a évoqué plusieurs infractions et fautes professionnelles pour lesquelles le journaliste est très souvent poursuivi. Entre autres, la diffamation ou imputations dommageables, l’injure, la propagation de faux bruits, la provocation à la désobéissance civile, la dénonciation calomnieuse, la discrimination et le racisme, l’incitation à l’homicide et menace d’attentat. Durant son exposé, Me Charles a fait savoir aux journalistes qu’il existe aussi d’autres fautes professionnelles qui sont constitutives d’infractions. Il a cité notamment les outrages contre les institutions publiques, la contrefaçon et le plagiat, la diffusion de cinémas «enfants non admis», le refus de publier le droit de réponse et les rectificatifs, les accusations sans preuves, l’apologie de valeur négative dans la pratique du métier de journalisme.
Selon le juriste Mushizi, en cette période électorale, le journaliste doit éviter de commettre certaines fautes spécifiques, parmi lesquelles: «le non-respect du principe d’égalité des candidats, la divulgation des renseignements individuels, faire campagne en dehors de la période électorale, la recherche et la communication sur le vote d’autrui sur le lieu du vote…».
Parlant de la couverture professionnelle du processus électoral, le Professeur Emmanuel Kabongo a, en gros, invité le journaliste à la mobilisation du peuple à aller aux élections aux élections et informer la population sur chaque étape du processus électoral. Lui-même journaliste chevronné, Emmanuel Kabongo a rappelé des détails importants et recommandé une méthodologie de travail aux journalistes durant la période électorale. «Le journaliste est un homme de choix. En cette période électorale, il doit informer l’opinion sur le processus électoral, analyser les enjeux du scrutin, donner la parole aux partis politiques et aux candidats, couvrir les activités des partis politiques, critiquer et comparer les programmes des candidats présidents, prendre compte des opérations de vote…».
Ces assises ont aussi été marquées par la présentation de la charte de responsabilité du journaliste par le président de l’Union nationale de la presse du Congo. Puis, s’en est suivie la table ronde de discussion sur la charte avec les journalistes et les autorités invitées à ces échanges.
Olitho KAHUNGU

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