Société

Les chefs traditionnels du secteur de Kizamba réclament d’être payés à partir de SOFICOM Tembo

Présents à Kenge pour toucher leurs salaires du mois de juillet 2018, les chefs traditionnels du secteur deKizamba, territoire de Kasongo-Lunda, dans la province du Kwango, ont été reçus, mardi 21 août, par le gouverneur KanysMakofiKabamba. Ils sont allés faire part de leurs doléances au près du chef de l’exécutif provincial, entre autres les obstacles de la bancarisation. «Depuis environ 1 mois, nous attendons d’être payés. La succursale de la Trust Mechant Bank -TMB-, l’unique institution bancaire installée au Kwango, n’a toujours pas programmé la paie des chefs de groupements de Kizamba, Kiambamba, Mawangu, Mangangi, Madimba, Kibenga, Kasanji, Tembo et Ngombia Tumba», a fait savoir le chef de groupement de Kizamba, qui a parlé au nom de ses pairs. Fatigués de parcourir près de 850 Km pour aller chercher leur salaire à Kenge, ces chefs traditionnels ont sollicité auprès du gouverneur KanysMakofi, la possibilité d’obtenir de la Banque centrale du Congo -BCC- le transfert de leurs salaires de la TMB vers la SOFICOM Tembo, proche de leur fief.
 
Les chefs traditionnels des regroupements de Kizamba, Kiambamba, Mawangu, Mangangi, Madimba, Kibenga, Kasanji, Tembo et Ngombia Tumba, tous du secteur de Kizamba, dans le territoire de Kasongo-Lunda au Kwango, séjournent à Kenge depuis quelques jours. Ils y sont pour toucher leurs salaires du mois de juillet 2018, à la TMB Kenge. Ayant reçu la promesse d’être payés dans 48 heures, soit le jeudi 23 août, ils ont décidé, mercredi 22 août, d’aller présenter leurs civilités à l’autorité provinciale. Ils ont profité de cette visite pour faire part de leur agacement quant à la bancarisation de leur paie. Fatigués de parcourir près de 850 Km pour atteindre la ville de Kenge, ils ont demandé au gouverneur KanysMakofi d’obtenir de la Banque centrale du Congo le transfert de leurs salaires de la TMB vers la SOFICOMTembo, proche de leur fief.
«Pour toucher nos salaires, nous sommes obligés de mettre 96 heures, soit quatre jours, pour franchir les 850 km qui séparent la cité de Tembo au chef-lieu de la province. En plus, sur place, nous devons nous ronger le frein pendant de longs jours avant d’être payés», a déploré le chef de groupement Kizamba. Et d’ajouter: «c’est depuis un mois que nous attendons notre paie du mois juillet. Comme  la TMB promet de nous payer ce jeudi, nous avons décidé de présenter nos civilités à l’autorité provinciale avant de nous engager sur le chemin de retour».
Les chefs traditionnels ont également évoqué d’autres problèmes handicapant le cours normal des choses dans leurs milieux respectifs. Entre autres le mauvais état des voies de desserte agricole et les ponts construits sur ces axes routiers; les tracasseries policières allant jusqu’à minimiser la fonction du chef coutumier. Ils ont aussi accusé auprès du gouverneur Makofi, l’Institut congolais pour la conservation de la nature -ICCN-qui, selon eux, rend la vie difficile dans leur fief. «Son aire protégée s’étend au-delà de la réserve de Kiangundu. De cette façon, la population est mise dans l’impossibilité de chasser du gibier ou de pêcher dans les rivières de la région; ce qui change les habitudes alimentaires dans le recoin. Par conséquent, les jeunes gens sont en train de déserter le milieu traditionnel pour se réfugier en Angola», a décrié le chef de groupement Kizamba qui parlait au nom de ses pairs.
Pour sa part, le chef de l’exécutif provincial, qui est resté très attentif au discours de ses hôtes, a pris l’engagement d’instruire ses services pour que l’ordre soit rétabli dans le secteur deKizamba avant la tournée d’inspection qu’il promet d’entreprendre, dans un proche avenir, dans les cinq territoires du Kwango.
Olitho KAHUNGU

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