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Suspension de huit bourgmestres: le tour des Commandants ciat très attendu

Sur instruction de leurs commandants, les policiers des communes perçoivent, chaque soir, une sorte de «taxe» qu’ils imposent auprès des vendeurs des marchés pirates situés le long de grandes artères de la ville. Eux qui sont appelés à faire appliquer la décision du gouverneur de la ville, se plaisent à protéger les récalcitrants parce qu’ils leur paient une somme variant entre 300FC et 500FC pour exercer calmement leurs activités. Pour le commun des mortels, l’autorité urbaine ferait mieux de sanctionner aussi les commandants des commissariats, pour non-respect des instructions relatives à la lutte contre les marchés pirates dans la capitale.

L’opération Kinshasa-bopeto commence à compter ses victimes. Huit bourgmestres sont suspendus. Le gouverneur de la ville a jugé bon de les suspendre pour n’avoir pas répondu aux attentes des Kinois qui tiennent mordicus à voir leur ville propre. Cette décision jugée salutaire annonce des signaux forts à l’endroit des dirigeants communaux. L’ordre du gouverneur doit être exécuté par deux catégories de personnes à savoir: le bourgmestre, les chefs des quartiers d’une part et les commandants ciat et sous-ciat d’autre part. Ces derniers sont à la base de la persistance des marchés pirates à travers la ville de Kinshasa, alors qu’ils sont sensés accompagner le n°1 de la ville dans son programme d’assainissement de la ville. De ce fait, les kinoises et kinois estiment qu’il faudrait aussi punir les commandants des commissariats.

De l’avis de plusieurs analystes, l’assainissement de la ville de Kinshasa ne peut facilement réussir que lorsque les policiers des commissariats s’impliquent totalement et sans complaisance surtout dans la lutte contre les marchés pirates. «Chaque soir, les policiers perçoivent quelque chose auprès des vendeurs qui occupent les grandes artères de la ville comme le boulevard Lumumba. Du quartier 1 dans la commune de N’Djili jusqu’à Mikondo dans la municipalité de Kimbanseke, par exemple, le scénario est le même», regrettent les plus avertis du district de la Tshangu qui ont suivi avec intérêt la décision du gouverneur Ngobila. Et de poursuivre : «les policiers font la ronde pour percevoir leur taxe. Pourquoi ne pas les frapper eux qui sont dans la chaîne d’exécution des ordres de l’autorité urbaine?». Certes, l’autorité urbaine a, plusieurs fois, averti les commandants des commissariats dans ce sens, et surtout pour manque d’obéissance aux bourgmestres. Mais, leurs sanctions sont attendues impatiemment par la population kinoise.    

DK

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