L’opposant en exil, Moïse Katumbi Chapwe a entamé, ce mercredi 27 février 2019, les formalités d’octroi de passeport biométrique congolais à l’Ambassade de la RDC à Bruxelles en Belgique.
C’est sur instruction formelle du chef de l’État que les services consulaires s’exécutent. Une décision qui s’inscrit dans le cadre de la décrispation politique annoncée par Félix Antoine Tshisekedi.
En effet, apprend – on des sources crédibles, le passeport de Moïse Katumbi Chapwe sera imprimé ce vendredi 28 février. Ce qui lui permettra, dans les jours à venir, de retourner dans son pays, la RDC.
Pour d’aucuns, la date du 8 mars prochain serait déjà avancée.
Moïse Katumbi a toujours réclamé l’application de toutes les mesures de décrispation politique contenues dans l’accord de la Saint-Sylvestre dont la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés politiques.
En mai 2016, il a commencé son exil en Afrique du Sud où il est parti pour des soins médicaux, sans perspective de retour, alors qu’il était poursuivi par la justice congolaise.
Suspecté de recrutement de mercenaires étrangers, Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle en RDC et opposant farouche à un troisième mandat de Joseph Kabila, a été inculpé par la justice pour « atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État ».
Avec son probable retour, d’aucuns s’interrogent si des poursuites judiciaires contre lui seront également abandonnées dans le cadre de la decrispation politique.
Bien au-delà, il y a lieu de constater que «Ensemble», sa plateforme politique a pris ses distances de Martin Fayulu en reconnaissant le pouvoir de Félix Tshisekedi et en se positionnant comme première force de l’opposition politique en RDC.
En réalité, c’est la bataille du leadership de l’opposition politique qui commence. Il n’est pas exclu que Moïse Katumbi soit le futur porte-parole de cette famille politique.
A défaut, estiment certains analystes, il pourra présenter un homme de confiance qui ne serait pas Martin Fayulu.
Avec Zoom Eco
* Titre d’AfricaNews