
Mené par sa Direction générale, le Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité -FONAREV- a commencé, lundi 4 septembre, son itinérance à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. A l’entame de son itinérance, le FONAREV a rencontré 50 victimes et survivantes de viols et d’atrocités commis en Ituri. La rencontre a été ponctuée par des témoignages déchirants des victimes qui n’ont pas manqué d’exprimer leurs attentes à l’égard du FONAREV.
«Nous vous assurons qu’ensemble, main dans la main, nous prenons le chemin menant à votre réparation et à la restauration de votre dignité», a dit le Directeur général de FONAREV, Lucien Lundula Lolatui au cours des échanges. Et de rassurer: «aux victimes et aux survivants des violences dans cette province, nous sommes venus leur démontrer qu’ils ne seront plus jamais seuls!». Par ailleurs, le DG Lucien Lundula et son équipe ont rencontré, le mardi 5 septembre, le matin, les autorités provinciales, les ONG ainsi que quelques représentants des victimes.
Ayant pris la parole, la représentante des victimes ainsi que celui des ONG ont respectivement présenté leurs préoccupations ainsi que leurs priorités sur les questions de prise en charge, d’accompagnement et d’acceptation communautaire. En marge des discussions, le FONAREV leur a garanti une prise en charge immédiate de quelques cas spéciaux et sensibles. Pour sa part, le gouverneur a.i le Général Raüs Chalwe Munkutu, tout ému, a promis aux victimes de sa province de militer pour qu’au-delà d’un slogan, «Plus jamais seuls» devienne la réalité des victimes et survivants de la province de l’Ituri.
La province de l’Ituri est l’une des plus touchées par des conflits ayant abouti à la création des milices de part et d’autres, engendrant des milliers de morts et de victimes dans la zone. «Quoi qu’il arrive, nous apporterons toujours espoir et foi en l’avenir aux victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité», a toujours promis les responsables de FONAREV.
Cette structure prend en charge les victimes des violences sexuelles liées aux conflits; les victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité; les victimes des tortures et de tout dommage ayant entrainé ou non une invalidité en temps de conflits ainsi que les personnes qui, en période de conflit, ont connu des actes de pillages, de destruction de leurs biens, meubles ou immeubles, des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Le FONAREV a pour missions, entre autres d’identifier les victimes, d’aider les victimes à avoir accès à la justice, d’aider les victimes à être indemnisées et à recouvrer les dommages intérêts leur alloués, d’aider les victimes à bénéficier gratuitement d’un accompagnement et d’une assistance judiciaire appropriée assurée par des avocats et allouer des réparations aux victimes.