Société

L’Egypte tient à booster le secteur touristique

Ambassa
Le tourisme étant la première ressource en devises de l’Egypte et l’un de ses principaux secteurs d’activités avec des recettes estimés à l’ordre de USD 7 milliards par an, supérieures au transfert des émigrés égyptiens à l’étranger, le pays tient à doubler d’effort pour accroitre le taux des touristes. Ce, au-delà d’autres ressources dont le pétrole, le gaz naturel, les métaux, et l’agriculture. Même si, au moment où cette démarche prend réellement corps, et que les jihadistes ainsi qu’autres branches armées semblent changer de cibles en visant le tourisme, le pays est loin de croiser les bras. Ses dirigeants prennent toutes les dispositions et restent déterminés à donner une image positive de l’Egypte. Une vision partagée aussi par la représentation égyptienne en RD-Congo.  
L’Egypte, considéré comme un pays émergent et troisième puissance économique de l’Afrique, derrière notamment la République sud africaine, active des activités pouvant booster le secteur du tourisme. S’il y a deux ans, soit en 2013, le pays a accueilli 9,497 millions de visiteurs, ce qui représente USD 6,044 milliards de revenus, et une augmentation de 4,4% des arrivées des touristes étrangers en 2014, une année marquant le retour du tourisme dans le pays. Pourquoi ne pas revoir ce nombre à la hausse.
C’est possible. Tel est l’engagement et la détermination du gouvernement égyptien. Les informations en notre possession renseignent même que l’Egypte signe un contrat publicitaire de USD 68 millions pour promouvoir le tourisme. L’histoire récente qui revient très régulièrement à l’esprit des RD-Congolais est l’événement de Canal de Suez auquel a pris part le Chef de l’Etat Joseph Kabila.
Le canal de Suez est l’une des plus grandes prouesses techniques du monde. Coupant à travers les sables de l’isthme de Suez, d’une longueur de 163 km, il sépare l’Égypte continentale de la péninsule du Sinaï, et l’Afrique de l’Asie. Grâce à lui, plus de 20 000 navires par an transitent de la Méditerranée à la mer Rouge: de ce fait, le canal constitue l’épine dorsale de l’économie égyptienne. A en croire certains témoignages, si d’aucuns pouvaient avoir le temps et l’envie de sortir des sentiers battus, ces villes leur feront découvrir un autre visage de l’Égypte.
Avec des temples, des pyramides et des vestiges antiques, le Canal de Suez présente un intéressant mélange d’architecture considérée «Belle Époque» et d’infrastructures maritimes modernes. Des vestiges inestimables découverts sur le Canal de Suez pendant les travaux visant l’agrandissement de ce passage, comme ont rapporté certains médias internationaux.
Des ouvriers, en creusant les berges et les environs de ce passage, ont trouvé des vestiges égyptiens. Parmi lesquels, des pièces de haute importance, entre autres des stèles de Ramsès II et de Sésostris III, premier roi qui a pensé à relier le Nil et la Mer Rouge. Ce n’est pas tout. Il y en a encore d’autres. Elles ont été regroupées au sein du musée égyptien du Caire, où une aile spéciale vient d’être inaugurée. Cette découverte recouvre un caractère archéologique très considérable, laissent entendre les autorités égyptienne. Elle est également une bonne nouvelle pour le pays, dont le patrimoine culturel reste un pilier important de l’économie touristique.
Nul ne reste sans ignorer que ces pièces sont de grande valeur, elles racontent une partie de l’histoire de l’Egypte. Et, avec toutes les recettes générés notamment grâce au tourisme, l’Egypte apporte son soutien financier à certains pays frères, font savoir les services diplomatiques en affirmant que l’Egypte a mis à la disposition de la RD-Congo une somme de USD 10 millions pour la construction des 30 puits d’eau à travers toutes les provinces du pays. Un moyen de pallier à la pénurie d’eau potable dans plusieurs coins du pays.
Cet octroi résulte d’un protocole d’accord, signé en août 2015 à la faveur de l’inauguration du Canal de Suez en terre pharaoniques, entre le ministère des Ressources en eau et irrigation égyptienne, et le ministère de l’Environnement, conservation de la nature et développement durable de la RD-Congo. L’Egypte reste déterminée à accompagner la RD-Congo durant tout son processus de développement.
Patrick NZAZI

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