Le commissaire spécial du gouvernement de la nouvelle province du Kwango, Larousse Kabula, a foulé, lundi 23 novembre, le sol de ses ancêtres pour la première fois depuis sa nomination.
De l’ex-Bureau des recettes du Bandundu -BRB- de Batshongo qui marque la frontière entre Kinshasa et la province du Kwango, en passant par la cité du Pont Kwango, Larousse Kabula et ses deux adjoints ont été surpris par la présence de nombreuses foules qui attendaient voir leurs nouveaux dirigeants.
Arrivé à Kenge, chef-lieu de la province, l’homme qui détient désormais la destinée du Kwango a été accueilli avec pompe. Dans son discours devant ses administrés, le commissaire spécial Larousse Kabula a tout d’abord remercié le Chef de l’Etat Joseph Kabila pour le choix porté sur sa personne, tout en lui réaffirmant sa loyauté. Ensuite, il a invité les filles et fils du Kwango à l’unité et à l’amour de leur nouvelle province fièrement acquise.
La ville de Kenge a vibré, lundi 23 novembre, aux rythmes du commissaire spécial du gouvernement de la province du Kwango, Larousse Kabula ainsi que de ses deux adjoints, Emery Kaputu et Mathilde Muzigna. Tous les trois ont foulé le sol du Kwango pour la toute première fois depuis leurs nominations à la tête de cette province issue du démembrement de l’ex-province du Bandundu. Sur place, ils ont reçu un accueil sans précédent, traduisant déjà la nature de la communion qui va régner avec leurs administrés.
Larousse Kabula a été clair dans son adresse. Prêchant le sens d’amour du prochain et l’amour de sa province, le commissaire spécial entend partir de ce concept pour rassembler les filles et fils du Kwango afin de se battre ensemble pour booster le développement de leur province. Après ce meeting, Larousse Kabulaet ses adjoints ont tenu une séance de travail à huis clos, avant de procéder à la visite des services étatiques de la ville de Kenge.
Un constat amer fait par le trio. Non seulement que la ville de Kenge souffre d’un manque criant d’infrastructures devant abriter les services de l’Etat, mais aussi le peu de bâtiments dont dispose la ville ne peuvent accueillir aucun service. Le gouvernorat, cette viellebâtisse construit depuis 1954 par les Belges, se trouve dans un état de délabrement très avancé. Le bâtiment abritant l’Agence nationale de renseignement est sans toiture. Ce n’est pas tout, le commissaire spécial n’a même pas où passer la nuit. Sa résidence officielle n’est pas habitable. Aucun meuble à l’intérieur, sauf quelques fauteuils très vétustes. D’ailleurs, la cour de cette résidence officielle serait victime de constructions anarchiques.
Visiblement,la province du Kwango est classée parmi les nouvelles provinces qui doivent partir du néant. Et ses dirigeants ont du pain sur la planche. Poursuivant l’inspection des services étatiques, les trois commissaires spéciaux ont aussi visité le siège de la Société nationale d’électricité-SNEL- qui n’existe que de nom. A Kenge, l’accès à l’eau potable est un autre problème. La REGIDESO n’assure pas l’adduction en eau. Face à la presse dans la soirée, le commissaire spécial Larousse Kabula a promis de battre un travail de titan dans les 100 jours de son mandat. Il s’est également engagé de remettre toutes les prisons du Kwango dans des conditions carcérales acceptables.
Certes, les Kwangolais font déjà les frais de la mauvaise gestion de différents gouverneurs qui se sont succédés à la tête de l’ex-province de Bandundu qui ont choisi de sombrer le Kwango, alors district, dans un sous-développement total. Aujourd’hui, la détermination de ces nouveaux dirigeants ainsi que l’implication de la population s’avèrent impérieuses pour propulser le développement tant social qu’économique de la province du Kwango.
Olitho KAHUNGU

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