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Loi portant protection de l’enfant en mode théâtre-forum

C’est ce samedi 17 septembre que la campagne de vulgarisation de la Loi portant protection de l’enfant sera lancée à l’Espace Mutombo Buitshi -ex-Moto na moto abongisa-, dans la commune de Bandalungwa, en présence des autorités RD-congolaises et belges ainsi que toutes les couches de la population. Fruit du jumelage entre les communes de Bandalungwa à Kinshasa et Woluwe-Saint-Lambert à Bruxelles, ont laissé entendre les initiateurs de ce projet à la faveur d’un point de presse organisé mardi 13 septembre.
La déclaration dès la naissance de tout enfant à l’office de l’Etat civil est primordiale. C’est le premier acte qui atteste son existence.
A Kinshasa voire dans plusieurs coins de la RD-Congo, certains parents ignorent jusque-là cette démarche, malgré les sensibilisations qui sont faites ici et là. Pour pallier, tant soit peu, à cet épineux problème, une campagne visant la vulgarisation de cette Loi portant protection de l’enfant qui, par ignorance, constitue l’une des sources de discorde dans beaucoup de ménages, sera lancée samedi 17 septembre dans la commune de Bandalungwa. Ce, dans le cadre du jumelage entre cette municipalité et celle de Woluwe-Saint-Lambert de Bruxelles.
Si, au départ, il était question de renforcer les capacités des agents commis au service de l’Etat civil de Bandalungwa s’agissant de l’enregistrement des enfants, les parties au jumelage ont certes compris que la culture est aussi un vecteur de communication non négligeable. D’où, pour atteindre le public concerné, il faudra penser à un autre canal: le théâtre-forum.
Chaque représentation sera suivie des échanges entre les animateurs et la population. Ce qui justifie le choix de l’Ecurie Maloba, réputée aussi dans le théâtre participatif. Sur scène, les comédiens Jean Shaka Tshipamba, El Bas Manuana… Jeanine Tshibola évoquent la question de la quête de l’identité.
Pour mieux toucher la cible principale qui n’est autre que la population de la commune de Bandalungwa, les saynètes sont créées en deux versions: française et lingala. «La culture, soit le théâtre ou les arts plastiques, est un vecteur essentiel qui permet de faire passer les messages», a reconnu Véronique Dumoulin, chef de division Relations extérieures à l’administration communale de Woluwe-Saint-Lambert.
Et les artistes vont présenter un théâtre qui oriente la population au bon endroit, Etat civil, pour enregistrer les enfants. Pour Roger Katembwe de l’ONG Espace vital, une des parties prenantes, l’objectif est de créer une dynamique entre les porteurs du projet -le service de l’Etat civil- et la population. Raison pour laquelle, il revient sur une adhésion de la grande majorité de la population de Bandalungwa.
«Le théâtre est un genre littéraire par excellence pour réunir tout le monde et véhiculer un message. Donc, nous ramenons le contenu de la Loi portant protection de l’enfant en mode de théâtre-forum», a-t-il poursuivi. Environ 20 représentations sont programmées dans les écoles, églises, espaces publics de Bandalungwa…
C’est l’occasion ici, a dit Jean Shaka, directeur artistique de l’Ecurie Maloba, de poser des vrais problèmes qui préoccupent beaucoup de personnes dans la société et comment la population appréhende cela. En outre, le souhait de plus d’une personne serait de voir ce projet s’élargir dans d’autres communes de Kinshasa ainsi que dans certaines villes de la RD-Congo compte tenu de la thématique.
L’inattention qui se traduit par la négligence de certains parents quant à l’enregistrement des enfants à l’Etat civil est observée partout. Pour y remédier, les autorités RD-congolaises devraient mettre en place des bonnes stratégies de communication pour le changement de comportement afin de susciter un intérêt auprès des parents qui n’accordent aucune attention dans l’enregistrement des enfants.
Patrick NZAZI

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