Le ministère des affaires foncières s’est donné une mission : mettre en œuvre le programme d’élaboration du document de politique foncière en RD-Congo d’ici 2019.
Les experts de la Commission nationale de la réforme foncière -CONAREF- se sont réunis à l’hôtel Zamani à Kinshasa en vue de réfléchir sur d’élaboration du document de politique foncière en RD-Congo. Alors que le processusde réforme foncière débuté en 2012 semble avoir du plomb dans l’aile, suite aux différentes crises que connait le pays, le nouveau ministre des affaires foncières se montre décidé relancer les activités de la CONAREF afin d’accélérer ce processus. «Le gouvernement RD-congolais accorde une importance capitale à la réforme du secteur foncier. A ce jour, la terre est l’un des enjeux majeurs de la stabilité mondiale. Nous devons protéger notre terre et nous interdire à naviguer à vue», a déclaré Maître Lumeya Du Malegi, le ministre RD-congolais des affaires foncières dans le site Environews. Le ministre a reconnu l’urgence de la mise en œuvre d’une stratégie nationale permettant à la nation de se doter d’un document sur la politique du secteur foncier. «Nous promettons notre engagement à l’issue de cette politique d’actions et une exécution au bref délai», a rassuré le ministre RD-congolais des affaires foncières.
Ne laisser personne à quai
Plusieurs institutions ont pris part à cette rencontre notamment les représentants de l’UN Habitat, les acteurs de la société civile et les chefs coutumiers. «Nous sommes toujours dans le processus d’élaboration du document de politique foncière qui se veut participatif pour que d’ici à 2019, qu’on ait un document de politique foncière nationale», a ajouté Ngwasi, secrétaire exécutif de la CONAREF qui a ajouté que l’objectif pour son institution est de recueillir les avis de la société civile et les intégrer dans la stratégie opérationnelle dans le but d’avancer avec le processus. La réforme foncière aujourd’hui tient compte des problèmes environnementaux et des questions liées aux changements climatiques. Le processus d’élaboration du document de la politique gouvernementale se penchera également au mécanisme REDD+ qui est l’un des piliers de ce processus. Selon le secrétaire général des sociétés traditionnelles du Congo, sa majesté MfumuDifima, on ne peut pas parler des terres ou de la réforme sans pour autant tenir compte de l’autorité coutumière. «Les politiques RD-congolaises sur la réforme foncière existent déjà et sont multiples, mais elles ont réalisées sans l’implication des autorités coutumières. Nous espérons que cette fois-ci, il n’y aura plus de recule et le document prendra en compte nos aspirations et considérations», a-t-il déclaré. La mise en œuvre de ce document sur la politique foncière, a déclaré un membre de l’ONG Forest People Program, est tributaire de l’implication de tout le monde : peuples autochtones, femmes, investisseurs et bailleurs de fonds, et autres. Pour l’ONG Forest People Program, un accent particulier devrait être mis aux femmes issues des communautés autochtones pour que la réforme soit bénéfique à tous.
HP
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