Le samedi 11 mai 2024, la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa a accueilli la cérémonie de la présentation du tout premier roman de l’écrivain RD-congolais Albert Kokolomami Odimba, édité par la maison d’édition Africa. Ce roman de 198 pages a été porté sur les fonts baptismaux par Richard Ali, Directeur de la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles et président de l’Association des jeunes écrivains congolais. Faisant la recension critique du livre «Divorcez», le Professeur Jean-Marie Ngaki a expliqué que le titre de ce roman claque sèchement «Divorcez» comme une injection ou bien faiblement comme une prière.
Toujours dans sa casquette de critique littéraire, il a souligné que ce roman est un porteur des faits sociaux, culturels et politiques. D’ailleurs, il a précisé que le discours utilisé par Albert Kokolomami devient clairement explicatif d’un quotidien qui est relatif à la vie des RD-Congolais. Ainsi, ce professeur de l’Institut national des arts -INA- a lu un extrait de ce roman pour permettre aux différents lecteurs, hic nunc, de découvrir les merveilles sous-jacentes de ce nouveau roman: «J’avais pris mon inscription au barreau il y a près de huit mois et je n’avais à mon actif que quelques dossiers: conflits de travail, conflits d’héritage ou encore quelques assistances des clients au parquet. Pas de quoi nourrir ma passion pour l’intrigue. En faisant des études de droit, je rêvais d’être un avocat spécialiste des dossiers pleins de rebondissements, ce qui ferait de moi un acteur adulé de plusieurs feuilletons. Peut-être que j’aurais mieux fait d’écrire des romans ou de faire le cinéma».
Juste après avoir immergé les lecteurs dans cette lecture adorable, il a fait entendre que le présent livre se place dans un contexte de la justice et du social. Selon lui, le texte est agrémenté de nombreux dialogues entre les personnes, avec un récit savamment mené où le lecteur peut se laisser, parfois, piégé par la beauté des femmes.
«Elle entra et s’installa en face de moi. Mais qu’est-ce que je vis? C’était une femme d’une beauté saisissante qui semble être à fleur d’âge, probablement dans la vingtaine. Son visage était simplement irrésistible, tel un chef d’œuvre sculpté par un artiste divin. Ses traits étaient délicats, avec des pommettes subtilement rosées qui encadraient une peau d’une douceur immaculée. Ses yeux, d’un bleu profond, étaient pétillants d’intelligence et laissaient transparaître une lueur mystérieuse qui capturé mon regard», a-t-il renchéri.
Prenant la parole, Albert Kokolomami, avocat et auteur de ce roman, a éclairci que le titre de son ouvrage ne vient pas de lui mais c’est un mot qui fait partie de l’histoire car, a-t-il estimé, le mot «Divorcez» aurait pu changer les choses. «S’il n’y avait pas ce mot dans l’histoire, que raconte, je crois que l’histoire n’aurait, peut-être, value peine d’être raconté», a-t-il expliqué. Et d’ajouter: «ce problème si nous le décrivons avec beaucoup de crédités ça ne peut pas produire des effets parce que ça va énerver quand on le fait avec douceur et avec le bon mot…».
Au cours de cette cérémonie, Richard Ali, Directeur de la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles et président de l’Association des jeunes écrivains congolais, a félicité l’auteur du roman «Divorcez» et lui a encouragé pour son roman et encore il a appelé les jeunes et vieux à consommer massivement ce nouveau produit intellectuel qui traite de problème social. Une brève histoire de l’auteur ce roman: Albert Kokolomami est homme aux multiples passions. Diplômé à l’Université de Kisangani -UNIKIS-, il est à la fois avocat au barreau de Kisangani, lecteur, écrivain, slameur, activiste des droits humains et entrepreneur dans le secteur de l’éducation en RD-Congo. Depuis décembre 2019, il travaille avec Initiatives et la paix des droits humains. Il est l’auteur du livre «Des tiges préjudiciables aux justiciables», son premier essai paru en 2022.
Hénoc AKANO