A l’occasion de la 3ème édition du Café genre, tribune de réflexion réunissant les femmes et les jeunes filles RD-congolaises, Faida Mwangilwa, consultante en genre recommande la socialisation de la vie politique pour faire avancer la participation politique de la femme en RD-Congo. Organisé par l’entité des nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes -ONU FEMMES-, en collaboration avec l’Union Européenne, le café genre a eu pour thème «participation politique des femmes et mouvement féminin dans le contexte des élections et de la décentralisation en RD-Congo». L’ONU FEMME veut mettre en place une base des données des 1000 femmes leaders RD-congolaises, représentant les 26 provinces.
Organisé dans un contexte électoral, le thème de ce café genre a fait bouger les participants. Les interventions ont tourné au tour de la participation politique des femmes dans le processus électoral en cours. A cette occasion, Faida Mwangilwa a évoqué la nécessité de la socialisation de la vie politique en RD-Congo pour accélérer cette participation politique féminine. «La socialisation de la vie politique nous amène à comprendre notre rôle exact dans la politique du pays. L’actrice politique doit comprendre le sens de l’action politique. La question du genre pour nous est transversale. Raison pour laquelle nous devons travailler pour le bien commun. Mettons-nous plus dans l’action pour changer les choses car il est facile de critiquer mais difficile à entrer dans l’action», a-t-elle laissé entendre.
Elle a insisté sur l’opportunité de sensibiliser la femme au processus électoral. «Parler du mouvement politique féminine en RD-Congo, c’est aller jusqu’à la socialisation de la vie politique. Les femmes doivent se retrouver dans les instances politiques. Les femmes vivent la discrimination», a ajouté Faida Mwangilwa qui estime qu’on ne peut pas faire la politique sans la femme.
En outre, l’ex-ministre de Genre affirme qu’il est important de continuer la lutte pour la considération de la notion de parité car, ajoute-t-elle, la participation politique féminine est un droit.
Restructuration des mouvements féminins
Faida Mwangilwa a également rappelé le devoir national de travailler avec une stratégie intergénérationnelle mais également de soutenir la prise en charge maternelle. «On ne peut pas envoyer les filles à l’école et les refuser de travailler. C’est une perte pour la nation car l’autonomisation de la femme est un atout pour l’humanité. Nous invitons les hommes à la sensibilisation pour une socialisation de la vie politique et à encourager les femmes sans pour autant faire des victimes», a-t-elle insisté.
Ayant compris qu’il y a un fort besoin de mettre en place une base des données sur les expériences de la femme, Awa Ndiaye Seck, représentante de l’ONU FEMMES en RD-Congo s’est engagé à investir dans la restructuration des mouvements féminins, en mettant en place une base des données des femmes leaders, avec l’objectif d’atteindre 1000 femmes pour toutes la RD-Congo, représentant les 26 provinces. «Nous allons restructurer le café genre et nous allons changer des stratégies, en mettant un accent particulier sur la reformation et la restructuration des mouvements féminins. Nous pensons défendre les intérêts de la femme. Nous nous mobilisons sur les stratégies à mettre en place pour apporter une résolution sur la participation politique des femmes dans le processus électoral», a dit Awa Ndiaye Seck, qui a expliqué que le café genre est un espace de débat interactif et de dialogue mais aussi et surtout un centre de réflexion visant l’avancement de la participation politique des femmes. La représentante de l’ONU FEMMES a également réitéré l’engagement de son institution à accompagner la participation politique active de la femme et de la jeune fille RD-congolaises dans la vie publique.
Parousia MAKANZU
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