Le Conseil national de la Société civile a organisé, jeudi 13 mai 2021, au Fleuve Congo Hôtel, le Forum de haut niveau sur la qualité des intrants de lutte anti-vectorielle en RD-Congo. Cette réflexion à laquelle plusieurs organisations et institutions ont pris part a permis aux participants de comprendre les raisons essentielles de la persistance du paludisme à travers le pays.
Les exposés riches en renseignements les ont aussi amenés à comprendre qu’en dépit des multiples efforts fournis par le Programme national de lutte contre le paludisme -PNLP- et ses partenaires dans la prévention et la lutte contre cette maladie, les cas restent toujours élevés. Le Conseiller principal du Chef de l’Etat en matière de Santé et bien-être, Benjamin Bola, le directeur général de l’Office congolais de contrôle -OCC-, les membres de la Société civile et plusieurs experts en matière de lutte contre le paludisme ont pris part à ce forum qui a débouché sur un certain nombre des recommandations à l’endroit des pouvoirs publics et de la Société civile.
«Ce forum de haut niveau a mis l’accent sur la qualité des intrants de lutte contre le paludisme. Cet atelier doit donner des pistes de solution pour bien combattre le paludisme en RD-Congo», a souligné le Conseiller principal du Président de la République dans son message d’ouverture de ces travaux placés sous le haut le patronage du Chef de l’Etat. Les participants ont suivi plusieurs exposés relatifs à la lutte contre le paludisme.
Dans son mot, le président du Conseil national de la Société civile a fait savoir que la réussite de la lutte contre le paludisme repose sur l’efficacité des moustiquaires et autres intrants. Pour le directeur du Programme national de lutte contre le paludisme -PNLP/RDC-, Eric Mukomena, qui a parlé du contexte épidémiologique, des défis et perspectives, la moustiquaire imprégnée reste la seule arme de prévention de cette maladie. Au nombre des défis à relever, il a évoqué les ressources locales qui sont faibles, le fait que le PNLP soit sous financé par le gouvernement, la multisectorialité de la lutte qui est pratiquement inexistante, la résistance aux insecticides, la fréquence dans la rupture des sticks etc. Pour réussir cette lutte, le directeur du PNLP a mis l’accent sur le renforcement des capacités, la volonté politique des pouvoirs publics et l’accompagnement véritable de son programme.
A l’entendre, la prévention, l’amélioration des interventions actuelles, l’assainissement environnemental et l’accroissement du nombre des sites sentinelles font partis des interventions efficaces dans la lutte contre le paludisme. Pour sa part, le Professeur Paul Mansiangi de l’Université de Kinshasa a plus abordé les défis du contrôle vectoriel dans un pays à forte charge à cause du paludisme.
«Pour réussir cette lutte, les interventions doivent être ciblées», a-t-il indiqué avant de faire remarquer que malgré les efforts fournis dans la lutte contre le paludisme, on remarque le cas reste toujours élevé. Parmi les recommandations formulées au PNLP, figurent l’adoption de la gestion des gites larvaires et la mise en œuvre de la gestion de la résistance. A la Société civile, il a été recommandé l’intensification des activités de plaidoyer au niveau national pour l’adoption des méthodes LAV par les communautés locales.
Le directeur général de l’OCC Risasi Tabu a, lui, exposé sur le mécanisme de contrôle des moustiquaires et autres intrants de lutte contre le paludisme. Dans sa dissertation, le bien-être et l’avenir d’une nation dépendent de l’implication de toutes les parties prenantes à savoir: pouvoirs publics, organisme d’évaluation de conformité, opérateurs économiques et consommateurs et autres, dans le système national de contrôle et de surveillance des produits comme les moustiquaires et produits pharmaceutiques.
«Cette implication est d’une importance capitale pour la sauvegarde de notre population et notre environnement», a souligné le DG de l’OCC. De tous les exposés, il ressort que malgré les efforts fournis par le PNLP et ses partenaires dans le combat contre le paludisme, les cas vont toujours crescendo.
Dorian KISIMBA