Société

Christian Bernard apporte son expérience à la Rose-croix/RD-Congo

«Nous avons de différentes activités qui sont ouvertes depuis quelques temps au public et qui rencontrent du succès assez extraordinaire. Actuellement, je vous assure qu’il y a des pasteurs qui sont devenus membres, ce qui était étrange avant», a-t-il renseigné
Présent à Kinshasa depuis quelques jours, le responsable mondial de l’Ordre de la Rose-Croix, Christian Bernard, a rencontré les rosicruciens de la ville de Kinshasa, capitale de la RD-Congo. L’objectif de ce rendez-vous est d’étudier, de développer ensemble la philosophie et la culture rosicrucienne du fait qu’il y a en RD-Congo des loges, des rosicruciens à tous les niveaux. «Nous avons des politiciens, personnes travaillant, sportifs, footballeurs. C’est pour prouver que la Rose-croix est représentée partout et à tous les niveaux», a-t-il expliqué. Puis: «nous avons de différentes activités qui sont ouvertes depuis quelques temps au public et qui rencontrent du succès assez extraordinaire. Actuellement, je vous assure qu’il y a des pasteurs qui sont devenus membres, ce qui était étrange avant».
Le numéro 1 mondial de l’Ordre de la Rose-croix, Christian Bernard est à Kinshasa. Il est venu participer à une série d’activités organisées ces jours-ci dans la capitale RD-congolaise. «La Rose-croix est une organisation philosophique, initiatique et traditionnelle. Mais, elle n’est ni secte et non plus une religion», a précisé l’imperator de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-croix -AMORC-, vendredi 11 août 2017 lors d’un entretien avec les journalistes RD-congolais à Fleuve Congo Hôtel, dans la commune de la Gombe. Soucieux d’éclairer la lanterne de l’opinion publique sur son organisation, Christian Bernard a, au cours de la rencontre, expliqué clairement et longuement l’AMORC, mettant ainsi les points sur les ‘i’. A l’en croire, l’AMORC est ouvert aux hommes comme aux femmes, sans distinction de race, de nationalité, de classe sociale ou de religion. Reconnu d’utilité publique dans plusieurs pays en raison de sa contribution à la culture, à l’éducation et à la paix, cet ordre a comme devise: «La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance». Qu’est-ce que l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix? Quelle est son histoire? Quelle est sa philosophie? Quel est son enseignement? Quelle est son implantation dans le monde? Comment en devenir membre? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Christian Bernard, accompagné de Tona Lutete, secrétaire général de la Rose-croix/RD-Congo -territoire Ouest-, a répondu lors de cet entretien avec les médias.
L’enseignement rosicrucien
Pour l’imperator Christian Bernard, l’enseignement rosicrucien n’est pas l’œuvre d’une seule personne, mais celle de nombreux initiés qui se sont succédé à travers les âges. En fait, il résulte du travail que les mystiques ont déployé depuis la plus haute antiquité pour percer les mystères de l’univers, de la nature et de l’homme lui-même. Il n’a donc rien de «new age» et se fonde sur une connaissance ancienne, authentique et avérée. Par ailleurs, il est régulièrement actualisé grâce aux recherches effectuées dans le cadre de l’université Rose-croix internationale. Dans les siècles passés, l’enseignement rosicrucien était transmis uniquement de bouche à oreille, dans des lieux tenus secrets. De nos jours, il se présente sous la forme de monographies qui sont adressées chaque mois à tous les membres de l’AMORC, ou auxquelles ils peuvent accéder par internet. Ces monographies, qui consistent en des fascicules allant de six à seize pages, couvrent douze degrés. Les sujets traités dans ces monographies sont notamment, l’origine de l’univers, le temps et l’espace, les lois de la vie, les phases de la conscience, les phénomènes psychiques, la guérison spirituelle, la nature des rêves, les sons mystiques -les mantras-, le concept de Dieu, l’ame universelle, l’âme humaine et ses attributs, les fondements de l’évolution intérieure, le libre arbitre, le karma, les mystères de la mort et de l’après-vie, la réincarnation, le symbolisme traditionnel, la science des nombre,…
Des techniques fondamentales
L’enseignement rosicrucien n’étant pas spéculatif, a encore expliqué Christian Bernard, il comporte également nombre d’expériences consacrées à l’apprentissage de techniques fondamentales en matière de mysticisme. Le but de ces expériences est de permettre à chaque membre de prendre davantage conscience de sa dimension intérieure et de s’épanouir sur les différents plans de son être. En termes courants, elles contribuent à son «développement personnel». Elles sont fondées sur des lois et des principes naturels, et qu’elles n’ont aucun caractère occulte, magique ou théurgique: la relaxation, la concentration, la visualisation, la création mentale, la méditation, la prière, la régénération, l’éveil psychique, la perception aurique, l’harmonisation astrale, l’alchimie spirituelle,… «En plus des monographies qui leur sont adressées chaque mois dans le cadre du degré qu’ils étudient, les membres de l’AMORC reçoivent régulièrement des manifestes écrits par des physiciens, des médecins, des psychologues, des artistes, etc., qui font également partie de l’Ordre. Chacun de ces manifestes traite d’un thème précis, sous un angle à la fois culturel et spirituel: l’électromagnétisme, la psyché, la géométrie sacrée, les fondements de la philosophie, l’alchimie des rêves, les bienfaits de la relaxation, l’influence de la musique, la genèse de l’univers, astronomie et mysticisme, les différents plans de la création, etc.», a-t-il souligné.
Une totale liberté de conscience
Quant à une totalité de conscience, Christian Bernard a précisé que l’enseignement rosicrucien n’est en aucun cas dogmatique. Il constitue avant tout une base de réflexion et de méditation. Ceci est d’autant plus vrai qu’il est demandé à chaque membre, dès son affiliation à l’Ordre, de toujours rester un «vivant point d’interrogation» vis-à-vis de ce qui lui est enseigné à travers les monographies. Cette liberté de conscience est le fondement même du rosicrucianisme, car son but est davantage de susciter des questions que d’apporter des réponses définitives sur les sujets traités. Il a également parlé de la philosophie rosicrucienne. Pour lui, l’AMORC ne se limite pas à transmettre un enseignement; il véhicule également une philosophie. Pour comprendre ce en quoi celle-ci consiste, il suffit de rappeler que ce mot d’origine grecque signifie littéralement «amour de la sagesse». D’un point de vue rosicrucien, la sagesse est l’état de conscience de toute personne qui manifeste à travers son comportement les vertus que l’on attribue à l’âme humaine, dans sa dimension la plus divine: la patience, la tolérance, l’humilité, la générosité, la bienveillance, etc. Sachant cela, les Rosicruciens s’évertuent à se parfaire, c’est-à-dire à devenir meilleur sur le plan humain, dans leur intérêt et dans celui des autres.
Une science de la vie
L’imperator de l’AMORC n’est pas arrêté là. Il a également donné le deuxième sens du mot «philosophie» qui veut dire «science de la vie». Il est un fait que les membres de l’AMORC considèrent la vie comme une science, dans la mesure où elle est fondée sur des lois naturelles, universelles et spirituelles. L’enseignement rosicrucien a précisément pour but de se familiariser avec ces lois et d’en tenir compte dans sa manière de vivre, condition pour être heureux en ce monde. Par extension, les Rosicruciens regardent la Terre, notre planète, comme le laboratoire grâce auquel ils peuvent expérimenter les leçons de l’existence et parfaire leur évolution spirituelle. En vertu de ce principe, c’est au contact des autres qu’ils mènent à bien leur quête philosophique, et non en anachorètes. Une troisième définition du mot «philosophie» découle des deux premières: «amour de la vie». C’est ainsi que les Rosicruciens aiment la vie et font tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’elle leur soit agréable sur tous les plans. Autrement dit, ils ne se privent pas des plaisirs légitimes qu’elle peut leur procurer et profitent pleinement de chaque instant de bonheur. D’une manière générale, ils considèrent que celui-ci réside dans un équilibre aussi parfait que possible entre le bien-être du corps et celui de l’âme. C’est pourquoi ils font leur cet adage : «Avoir les pieds sur Terre et la tête dans le Ciel». Christian Bernard a indiqué que si les membres de l’AMORC s’évertuent à avoir un comportement aussi digne que possible dans la vie courante, ils s’emploient également à rendre le monde meilleur. À cet effet, ils s’impliquent dans nombre d’associations caritatives et de projets susceptibles de contribuer à l’évolution positive de la société. En cela, a-t-il conclu, la philosophie rosicrucienne est à la fois humaniste et spiritualiste, son but étant aussi d’œuvrer pour le mieux-être de l’humanité, dans son ensemble.
Tino MABANDA

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