Société

Les biens de la SCTP spoliés, les travailleurs en appellent aux autorités

Les ports de Mbandaka et de Kisangani vendus, le marché de Beach Ngobila spoliés, les terrains dépossédés… Les patrimoines de la SCTP vivent des jours décisifs. Les travailleurs de cette entreprise étatique, en synergie avec les syndicalistes, sollicitent l’intervention des autorités compétentes. Pita Yuma, président national des syndicalistes, est en première ligne de cette contestation.
Les travailleurs et syndicalistes de la Société congolaise des transports et ports -SCTP- sont en colère contre la spoliation répétée des biens de leur entreprise. Ils en appellent aux autorités publiques afin d’arrêter cet acte illégal. De nos jours, renseignent les syndicalistes, beaucoup de biens de l’ex-ONATRA sont vendus par les inconnus. Par exemple, les constructions anarchiques pullulent le long des rails. «Même quand on démolit ses maisons, ces individus finissent toujours par regagner leurs habitations», commente-t-on.
Les ports de Mbandaka et de Kisangani sont vendus, sans oublier le marché de Beach Ngobila. Pita Yuma, président national des syndicalistes, monte au créneau. «Quand la ville est en train de bruler, il faut informer les travailleurs. Aujourd’hui, presque tous les espaces de la SCTP sont occupés par les inconnus. A Limete-Poids lourds et le long des rails, des maisons sont construites. Le Président de la République, Joseph Kabila avait autorisé la démolition mais, aujourd’hui, ces familles ont regagné leurs toits sur base des jugements rendus en leur faveur. Voilà pourquoi, j’appelle les autorités à intervenir pour que cette aventure s’arrête», souligne-t-il. Les travailleurs n’ont pas manqué de manifester leur mécontentement.
«Au baobab -marché du Beach Ngobila-, on a chassé les femmes qui vendaient en leur brandissant un document dans lequel on promet de construire un grand marché. Un immeuble de 5 étages a été bâti à la place», regrette l’un des travailleurs de la SCTP. Et d’ajouter: «nous demandons aux autorités de diligenter une enquête pour trouver les responsables de vente des biens de la SCTP. Nous ne pouvons pas continuer à vivre dans de telle condition. Certaines personnes de l’entourage du Président de la République sont responsables de ces actes illégaux. Nous les connaissons». Les syndicalistes demandent au gouvernement de trouver la solution, en identifiant et arrêtant les responsables de ces abus.
Mymye MANDA

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