Société

Après onze ans de partenariat, EUSEC fait ses adieux à la RD-Congo

Avec le départ d’EUSEC/RD-Congo, la MONUSCO a complètement repris le rôle de coordonnateur. Et l’Europe, quant à elle, ne s’est pas désengagée. Elle continue à appuyer les FARDC via le programme Progress financé par le Fonds européen de développement      
Présente en RD-Congo depuis 2005, la Mission de conseil et d’assistance de l’Union européenne en matière de réforme du secteur de la sécurité en RD-Congo -EUSEC/RD-Congo- ferme ses portes. Après onze ans et au terme de neuf mandats en RD-Congo, cette mission estime avoir joué un rôle important et assez discret dans la réalisation de beaucoup de projets relatifs au personnel des Forces armées de la RD-Congo-FARDC. La bonne nouvelle est que le départ d’EUSEC ne doit pas être considéré comme synonyme du désengagement de l’Union européenne vis-à-vis de la RD-Congo. «La fin de la mission EUSEC ne marque cependant pas la fin de l’engagement européen en RD-Congo. Je suis heureux de pouvoir dire qu’un programme financé par le 11ème Fonds européen de développement qui s’appelle Progress a repris deux de nos trois missions dont le conseil stratégique et la consolidation de l’administration», a rassuré le colonel Johan De Laere, chef de Mission EUSEC/RD-Congo.
La Mission de conseil et d’assistance de l’Union européenne en matière de réforme du secteur de la sécurité en RD-Congo -EUSEC/RD-Congo- fait ses adieux. Une émouvante cérémonie officielle de la fin de mission a été organisée, jeudi 9 juin 2016 au siège de cette mission sur l’avenue Pumbu dans la commune de la Gombe. Au cours de cette soirée, le colonel Johan De Laere, chef de Mission EUSEC/RD-Congo a rappelé les réalisations entreprises par sa Mission. Pendant onze ans de partenariat, EUSEC/RD-Congo a, par exemple, procédé au recensement et à la biométrisation des effectifs et des ayants-droits, à la fourniture des équipements informatiques adéquats et des installations photovoltaïques, à l’appui de l’école de l’administration, à la réactivation, la rénovation des infrastructures et à l’équipement des classes de différentes écoles militaires. «La base est là. Il suffit de bien gérer et de garder en mémoire nos conseils. Il est primordial que les écoles restent opérationnelles», a souhaité le chef de mission partant avant de féliciter le chef d’Etat-Major général pour avoir créé le collège de conseillers à la reforme, un outil à sa disposition pour être informé en permanence de l’état des lieux des chantiers de la réforme au sein de ses commandements. Remplaçant direct d’EUSEC/RD-Congo, le programme Progress prend le relais. Et au colonel Johan De Laere de conscientiser les FARDC. «En partant, je recommande aux FARDC de s’inscrire au maximum dans la coopération avec Progress pour continuer à évoluer dans la direction d’une armée encore plus efficace au niveau de la mise en condition. Je veux aussi souligner notre désir de voir une continuation du bon fonctionnement des écoles militaires et une appropriation progressive des tâches que Progress a déjà reprises de nous car Progress prendra aussi fin un jour. En plus, je n’ai aucun doute sur vos capacités de le faire», a-t-il conseillé.
chef de la délégation de l’Union européenne, Jean-Michel Dumond a, pour sa part, dévoilé le travail qu’abattra le programme Progress, à cette fin de partenariat d’EUSEC. «Progress s’attachera à travailler sur la stratégie de formation avec l’école d’administration et d’informatique et n’oublions pas non plus l’appui octroyé par la France dans le cadre de sa coopération militaire. Quant aux volets Conseil stratégique en matière de mise en œuvre et suivi du plan de réforme de l’armée et consolidation de l’administration, ils sont entièrement repris par Progress. Nous continuerons donc à appuyer différentes instances comme les directions ressources humaines et budget-finances, les Etats-Majors, l’inspectorat général, le SECAS, le SCIFA et autres. Nous poursuivons aussi les efforts d’EUSEC quant à l’informatisation, la bancarisation, le recensement, le contrôle biométrique et la transparence budgétaire», a-t-il rassuré. Et de renchérir: «Progress appuiera la mise en place d’outils, de procédures et de formations dans l’optique de contribuer à l’amélioration de la gouvernance». Recevant le cadeau des FARDC -un tableau en cuivre décoré des drapeaux croisés de l’Union européenne et de la RD-Congo- au nom du chef d’Etat-Major général, le général-major Moya Dongo Tongo, commandant du SECAS, a salué ce partenariat vieux d’onze ans et souhaité la bienvenue à Progress pour la relève.
Barick BUEMA                                    

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