«Il faut savoir partir avant qu’il ne soit trop tard. Il faut surtout éviter la monotonie… Je crois que le cas de Lubunga va encourager beaucoup de personnes à se reconvertir vers autres choses après avoir donné le meilleur d’eux-mêmes dans leurs domaines d’activités», témoigne Stanley Mbayo, député élu de Kabongo et ami au désormais ex-journaliste de la BBC
Y a un temps pour tout, dit un vieil adage. Pour Lubunga Bya Ombe, journaliste de renom, connu presque dans toute la partie australe de l’Afrique, il est l’heure de quitter définitivement la profession journalistique pour consacrer sa vie aux œuvres philanthropiques. Le samedi 04 octobre 2014, à 19 heures, dans le jardin de la radio britannique BBC au sein de laquelle il a passé 20 ans à cracher presque quotidiennement au micro, ce talentueux journaliste s’est efforcé, non sans émotions, à dire adieu à cette profession qui l’a fait côtoyer presque tous les dieux de la terre.
Journalistes de sa génération, celle de la nouvelle génération, des politiciens élus du peuple dont la députée élue de Kalemie, Jaynet Kabila et Stanley Mbayo Lufunga de Kabongo, des journalistes de la BBC et ceux d’autres médias étrangers accrédités au pays de Joseph Kabila n’ont voulu, pour aucune raison au monde, rater ce moment des grandes émotions. Lorsque l’intéressé prend la parole, il n’a pas beaucoup à dire si pas un merci sans fin à tous ceux qui ont contribué à la réussite de sa carrière.
Puis: «Je vais laisser symboliquement le micro à la plus jeune des journalistes de la BBC. Elle a l’âge de ma fille…ça commençait à devenir gênant pour moi lorsqu’on m’appelait souvent papa Julien en reportage. Voilà pourquoi il fallait partir…». Il finit son speech en lançant presqu’un challenge sous forme d’une blague à Kamanda wa Kamanda de RFI: «j’espère que d’ici quelques semaines, c’est à RFI qu’on organisera une cérémonie comme celle-ci consacrée, à la retraite de Kamanda wa Kamanda». Voilà comment se termine une carrière démarrée depuis l’ISTI, il y a 29 ans. Avec Kin-potin -fruit de son génie-, Lubunga n’avait cessé d’émerveiller ses lecteurs avec des petits faits de société anodins. On se rappellera à jamais de l’histoire de la chemise bleue du Premier ministre de l’époque, Léon Kengo, racontée dans Kin-potin.
«Dans ce pays, on a toujours reproché aux journalistes étrangers ou aux correspondants locaux de parler souvent en mal du pays. Mais Julien a fait tout le contraire. C’est un modèle à suivre», soutient Stanley Mbayo. Pour la BBC, le départ de Lubunga est une perte immense. Sa voix manquera à jamais à tous ces swahili-phones qui avaient coutume de l’entendre aboyer régulièrement au micro de la station britannique, l’une des plus écoutées sur le continent.
L’ex-patron de Kin-potin n’a pas oublié que c’est grâce à la station africaine de la radio britannique qu’il doit sa renommée internationale. Mutiri Wa Bushara, ex-patron de Jua, -le premier organe de presse professionnel où Lubunga a fourbi ses armes- aujourd’hui député national, est lui aussi tout fier de son ancien collaborateur. La presse, pour Julien Lubunga, c’est une vocation. L’homme a dirigé avec succès la revue de son école, Bwindi, au sein de laquelle l’actuel Premier ministre Augustin Matata a travaillé comme caricaturiste. La même école a produit des éminences comme Théodore Mugalu, Dénis Mukwege, etc.
Le micro, Julien Lubunga a su l’utiliser comme une véritable arme devant ses interviewés. Laurent Désiré Kabila, même dans sa tombe, n’a pas oublié les répétitives et fracassantes questions de l’ex-correspondant de la BBC qui lui demandait de présenter officiellement sa première dame. De même que Léon Kengo Wa Dondo n’a jamais oublié l’histoire de l’unique chemise bleue qu’il portait à chaque fois qu’il avait rendez-vous avec le maréchal du Zaïre. Que de beaux souvenirs! Aujourd’hui, Lubunga est obligé de s’adapter à sa nouvelle vie, loin du micro et de la plume. Il faut savoir partir quand il est encore temps!
HMK
Y a un temps pour tout, dit un vieil adage. Pour Lubunga Bya Ombe, journaliste de renom, connu presque dans toute la partie australe de l’Afrique, il est l’heure de quitter définitivement la profession journalistique pour consacrer sa vie aux œuvres philanthropiques. Le samedi 04 octobre 2014, à 19 heures, dans le jardin de la radio britannique BBC au sein de laquelle il a passé 20 ans à cracher presque quotidiennement au micro, ce talentueux journaliste s’est efforcé, non sans émotions, à dire adieu à cette profession qui l’a fait côtoyer presque tous les dieux de la terre.
Journalistes de sa génération, celle de la nouvelle génération, des politiciens élus du peuple dont la députée élue de Kalemie, Jaynet Kabila et Stanley Mbayo Lufunga de Kabongo, des journalistes de la BBC et ceux d’autres médias étrangers accrédités au pays de Joseph Kabila n’ont voulu, pour aucune raison au monde, rater ce moment des grandes émotions. Lorsque l’intéressé prend la parole, il n’a pas beaucoup à dire si pas un merci sans fin à tous ceux qui ont contribué à la réussite de sa carrière.
Puis: «Je vais laisser symboliquement le micro à la plus jeune des journalistes de la BBC. Elle a l’âge de ma fille…ça commençait à devenir gênant pour moi lorsqu’on m’appelait souvent papa Julien en reportage. Voilà pourquoi il fallait partir…». Il finit son speech en lançant presqu’un challenge sous forme d’une blague à Kamanda wa Kamanda de RFI: «j’espère que d’ici quelques semaines, c’est à RFI qu’on organisera une cérémonie comme celle-ci consacrée, à la retraite de Kamanda wa Kamanda». Voilà comment se termine une carrière démarrée depuis l’ISTI, il y a 29 ans. Avec Kin-potin -fruit de son génie-, Lubunga n’avait cessé d’émerveiller ses lecteurs avec des petits faits de société anodins. On se rappellera à jamais de l’histoire de la chemise bleue du Premier ministre de l’époque, Léon Kengo, racontée dans Kin-potin.
«Dans ce pays, on a toujours reproché aux journalistes étrangers ou aux correspondants locaux de parler souvent en mal du pays. Mais Julien a fait tout le contraire. C’est un modèle à suivre», soutient Stanley Mbayo. Pour la BBC, le départ de Lubunga est une perte immense. Sa voix manquera à jamais à tous ces swahili-phones qui avaient coutume de l’entendre aboyer régulièrement au micro de la station britannique, l’une des plus écoutées sur le continent.
L’ex-patron de Kin-potin n’a pas oublié que c’est grâce à la station africaine de la radio britannique qu’il doit sa renommée internationale. Mutiri Wa Bushara, ex-patron de Jua, -le premier organe de presse professionnel où Lubunga a fourbi ses armes- aujourd’hui député national, est lui aussi tout fier de son ancien collaborateur. La presse, pour Julien Lubunga, c’est une vocation. L’homme a dirigé avec succès la revue de son école, Bwindi, au sein de laquelle l’actuel Premier ministre Augustin Matata a travaillé comme caricaturiste. La même école a produit des éminences comme Théodore Mugalu, Dénis Mukwege, etc.
Le micro, Julien Lubunga a su l’utiliser comme une véritable arme devant ses interviewés. Laurent Désiré Kabila, même dans sa tombe, n’a pas oublié les répétitives et fracassantes questions de l’ex-correspondant de la BBC qui lui demandait de présenter officiellement sa première dame. De même que Léon Kengo Wa Dondo n’a jamais oublié l’histoire de l’unique chemise bleue qu’il portait à chaque fois qu’il avait rendez-vous avec le maréchal du Zaïre. Que de beaux souvenirs! Aujourd’hui, Lubunga est obligé de s’adapter à sa nouvelle vie, loin du micro et de la plume. Il faut savoir partir quand il est encore temps!
HMK