Depuis un certain moment, Lingwala, l’une des communes proches du centre-ville, est prise d’assaut par des voleurs à moto opérant nuit et jour sans merci.
Le cas récent est celui d’un cambiste sur l’avenue Mushie, vers l’Institut supérieur d’informatique, programmation et analyse -ISIPA-, qui s’est fait ravir son sac contenant une somme sonnante d’argent. A en croire les témoins sur place, ces pickpockets sont toujours à deux sur moto et arrivent sur le lieu d’opération, moteur en marche déjà en vitesse élevée.
Aussitôt arraché par celui qui est derrière, le conducteur accélère. Selon certains conducteurs des taxi-moto rencontrés au rond-point Huileries, sur l’avenue de Libération -ex-24 novembre- et au croisement des avenues Itaga et Mushie, ces détrousseurs, en provenance d’une autre commune, s’infiltrent dans leurs secteurs.
«Ces gens-là, nous les voyons ravir des sacs à main, téléphones, tablettes et autres biens des paisibles citoyens dans les arrêts de bus de Lingwala. Nombreux pensent que, nous, taxi-mens de motos, les favorisons. Or, ce n’est pas du tout vrai. On est très motivé pour les traquer, mais il nous manque des motos de haute qualité.
Ces larrons opèrent avec des motos Seke de 180 km/h avec 5 vitesses et nous, nos motos sont de 120 km/h avec 4 vitesses. Ce qui fait qu’on a du mal à les traquer», explique un taximan moto trouvé sur l’avenue des Huileries, aujourd’hui avenue de la Démocratie. Et de prévenir: «ces détrousseurs viennent d’autres communes, ils ne sont pas de Lingwala. Si les autorités urbaines ou municipales veulent nous associer avant qu’il ne soit tard, je pense qu’elles doivent nous équiper. Parce que, c’est nous qui les détectons facilement.
Sinon, le phénomène prendra des ailes et affectera d’autres communes restantes». Pour les habitants des quartiers de la même commune, c’est depuis plus de six mois que ces dérobeurs ont envahi la commune de Lingwala. «Ça fait plus de six mois que nous remarquons la présence de ces voleurs en moto.
Ils ont toujours été à deux sur une moto lorsqu’ils effectuent leurs actions et celui qui conduit accélère dans une allure à mourir. Personnellement, je suis témoin de quelques unes de leurs actions. La première, je l’ai vécu vers l’avenue Dodoma au mois de mai de cette année. Ils avaient arraché le sac d’un père de famille qui, selon le propriétaire, contenait une somme colossale d’argent, quelques documents très importants et un passeport.
Puis, l’autre, c’est la tablette de marque Acer d’un monsieur qui prenait un rafraichissement vers 18 heures sur l’avenue Nyangwe», relate-t-il. Et d’alerter: «nos autorités municipales, en collaboration avec les services de sécurité, doivent associer et équiper les taximen moto opérant à Lingwala pour empêcher le foisonnement de ce nouveau système de vol».
René KANZUKU
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