
La Semaine de la mère et du nouveau-né -SMNE- s’est poursuivie le mardi 8 novembre sur plusieurs sites. Au deuxième jour de cette semaine consacrée à la santé maternelle et infantile, le Programme national de santé de la reproduction -PNSR- a dévoilé son rapport 2022 sur la Surveillance de décès maternelles, périnatals et riposte -SDMPR. Ce document réalisé avec l’appui des partenaires techniques et financiers regroupés au sein du H6+ -OMS, UNICEF, UNFPA, Banque mondiale, Onu femmes et Onusida-, dresse un tableau très sombre de la situation sanitaire de la mère et du nouveau-né en RD-Congo. Selon le rapport, au moins 7.000 femmes sont mortes en RD-Congo en tentant de donner la vie pour la seule année 2022. Durant la même période, environ 68.000 nouveau-nés n’ont pu survivre.
Pour Anne-Marie Ntumba, Directrice du PNSR, ce rapport a montré les tendances sombres de la situation. «Nous avons analysé les causes de ces décès et puis nous avons donné les tendances et les orientations pouvant nous aider à améliorer», a-t-elle fait savoir. La directrice du PNSR est cependant convaincue que la gratuité de la maternité déjà en vigueur dans ce pays pourra faire bouger les lignes puisqu’ayant fait sauter le verrou de la barrière financière. Selon elle, plusieurs facteurs contribuent à ce taux élevé de décès maternels. Ces facteurs sont liés notamment aux prestataires, à l’administration ou encore à la femme, sa famille et sa communauté.
Dans l’après-midi, le PNSR a effectué plusieurs descentes dans différents sites retenus pour les activités de la SMNE. Au camp militaire Lieutenant-colonel Kokolo, les équipes déployées ont offert des services de planification familiale. La SMNE se poursuit jusqu’au vendredi 10 novembre, un Forum des jeunes est prévu ce mercredi 8 novembre. Cette semaine lancée le lundi 6 novembre bénéficie du parrainage de la Première dame. Voulue comme événement transformateur, la Semaine de la mère et du nouveau-né entend impliquer les décideurs, les législateurs, les acteurs de la société civile, les médias, les leaders socio-religieux, les prestataires de soins de santé, les partenaires de développement, le secteur privé, les jeunes, les parents, la communauté, l’armée et la police. Objectif: «mobiliser des ressources pour accélérer la mise en œuvre d’interventions à fort impact pour les mères, les nouveau-nés et les enfants».