Le Professeur Désiré Mwendanga, Directeur général de l’Institut national des travailleurs sociaux -INTS-, s’est engagé, dernièrement au cours d’une conférence-débat organisée dans cette même institution en marge de la célébration du 4ème anniversaire de naissance cette école, à lutter efficacement contre toutes formes de favoritisme et de discrimination au sein de son institut.
Annonçant, dans son allocution, l’organisation d’une formation à courte durée en assistance sociale dans les mois à venir, le DG Mwendanga a également convié toutes les autorités et le personnel de l’INTS à travailler dans la sérénité pour qu’ils deviennent des travailleurs publics.
La conférence-débat a été organisée autour du thème général: «Les acquis de l’INTS depuis sa création et les perspectives d’avenir». Plusieurs intervenants se sont succédés au cours de cette manifestation inaugurant les activités du 4ème anniversaire de l’INTS. Jules Bisilwala, directeur de la Direction d’études et planification -DEP-, qui a parlé des questions liées à l’historique et à la mission de l’INTS. Le Professeur Willy Mbalanda, lui, a abordé sur les enjeux de travail social en RD-Congo. Dans son discours marquant l’ouverture de la conférence, le DG Mwendanga a remercié les invités présents à la manifestation et a pris l’engagement de combattre tout comportement tendant à tenir l’image de l’INTS.
«Nous voulons lutter contre le favoritisme et les discriminations au sein de notre institut. Pour se faire, nous allons mettre en place des mécanismes de contrôle pour faire respecter les droits de tout un chacun. Nous insistons sur la régularité au travail, le respect de la hiérarchie ainsi que celui du statut de l’Institut qui, naturellement, est apolitique. Travaillons dans la sérénité pour que nous devenions des travailleurs publics», a-t-il laissé entendre avant d’annoncer l’organisation d’une formation à courte durée à l’INTS en assistance sociale.
Créé sur le modèle d’autres écoles professionnelles et diplomates
Au sujet de l’historique de l’INTS, Jules Bisilwala de la DEP a fait savoir que tout a commencé en 2007 à la demande du ministère d’assistance sociale -MINAS-, de mener une étude sur l’état des lieux de l’assistance sociale en RD-Congo, financée par l’UNICEF et conduite par Claudie Sevenet, consultante internationale pour outiller les acteurs de terrain sur le métier de travail social.
«Créé sur le modèle d’autres écoles professionnelles et diplomates du pays telles que l’Ecole nationale des finances -ENAF-, relevant du ministère des Finances ou de l’Ecole nationale d’administration publique -ENAP- qui dépend du ministère de la Fonction publique, l’INTS relève du ministère ayant les Affaires sociales dans ses attributions», a-t-il indiqué. Et de poursuivre: «la mission de l’INTS est double. Dispenser la formation professionnalisant le diplomate en travail social et servir de laboratoire en intervention sociale et de cadre d’appui et d’accompagnement des services et professionnels de l’action sociale avec notamment l’analyse des pratiques et la production des savoirs, pratiques et expériences vécues et documentées.
A ce jour, l’INTS forme les assistants sociaux dont les tâches sont définies par l’article 5 de l’arrêté ministériel n°063/CB.MIN.SAH.N/2012 du 7 septembre 2012 portant organisation et fonctionnement du corps des assistants sociaux en RD-Congo». L’article 5 stipule que l’assistant social est chargé notamment de mener les enquêtes sociales, faire la guidance psychosociale, d’assurer la réinsertion sociale et économique, d’assurer l’accompagnement psycho-social afin de faciliter l’accès des groupes vulnérables aux services sociaux de base.
Pour sa part, le Professeur Willy Mbalanda a évoqué quatre différents points notamment le concept de travail social, les risques et vulnérabilités en RD-Congo, la nécessité de former un corps de métier en travail social ainsi qu’une opportunité d’emploi pour les jeunes diplômés RD-congolais. «Au regard de tous les risques et vulnérabilités énumérées dans cette communication de ce jour, nous pouvons retenir que le travail social a de l’avenir en RD-Congo. Il est un domaine qui doit aider le pouvoir public à construire une véritable politique sociale dans le pays. Car, il faut organiser un véritable espace de solidarité nationale qui fait défaut en RD-Congo», a-t-il conclu. La manifestation s’est clôturée par un intermède poétique des étudiants de ce même institut et des enfants du trio Sangi.
Parousia MAKANZU
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