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La danse, cette passion innée pour Bel’Ange Hangidi

Eprise de la danse depuis son jeune âge, Bel’Ange Hangidi Ngwahele est une virtuose qui fait de son art un véritable cheval de bataille. Le pas de danse dont elle est devenue professionnelle, lui a permis d’aller à la découverte des réalités artistiques du monde occidental notamment en Belgique, France et en Suisse. «Black ou Bel’Art» comme l’appellent affectueusement ses fanatiques vit essentiellement de la danse devenue pour elle un métier.

«Mon souci le plus ardent a été toujours celui de voir le gouvernement valoriser la danse qui est un art comme la musique ou la peinture», a souligné cette artiste, qui a réussi à façonner son image au prix de nombreux sacrifices.

Originaire de la province du Nord-Ubangi, Bel’Ange Hangidi est née à Kinshasa le 11 décembre 1995. Danseuse pétrie de talents, Bel’Art est issue d’une famille de cinq enfants dont 3 filles. Célibataire de son état, elle ne s’empresse pas à se marier. 

Deuxième née de l’union de son père Bruno Ngwahele Munganga et de sa mère Blandine Ayoto Muntumosi, la jeune danseuse de 26 ans est mieux connue sous son nom de scène «Black ou Bel’Art».

De teint sombre, cette fille d’un militaire qui fait la fierté de l’art RD-congolais à travers le monde, aime bien les mets de sa province, le Nord-Ubangi. L’affolée des poissons fumés accompagnés de l’oseille a fait ses études primaires à l’EP Saint Augustin, dans la commune de Lemba, avant de continuer son cycle secondaire à Saint Alphonse où elle a décroché haut la main son diplôme d’Etat en 2011 en section Scientifique, option Biologie-chimie.

«Mon nom Hangidi signifie richesse en Kingwadi, le dialecte de ma mère. C’est pourquoi j’ai sûrement la chance de bien émerger dans ma vie», a expliqué cette orpheline de père depuis 2010. En dépit de l’opposition de ses parents à sa carrière artistique, Bel’Art est restée ferme, déterminée et perspicace face à son destin qui prend corps en 2011 quand elle réussit sa première participation dans une pièce de théâtre intitulée «Irresponsable contre vue de loin» réalisée avec le comédien Vue de Loin. Cette pièce lui a permis de bien se vendre surtout à la télévision. Branché dans le cinéma, Bel’Ange Hangidi a aussi participé comme actrice dans une œuvre dénommée «Ici sera».

Son monde de la danse explose en 2014 quand elle a rejoint le groupe «Danse pour tous» qui lui a permis de se perfectionner dans la danse urbaine et contemporaine. «Je dois t’avouer que de 2014 à 2015, j’ai participé au grand spectacle de danse organisé à Kinshasa sous le thème: ‘’D’Aller au-delà’’. Le 2ème spectacle auquel j’ai participé est le concours de plus de 150 candidats placé sous le casting de Pépé El Mas, dont 8 seulement étaient retenus au nombre desquels j’étais la seule à être retenue», s’est souvenue cette danseuse pleine d’imaginations. Dans le clip de la générique «Djemba/Balançoire» de l’album «7 jours de la semaine» du musicien Ngiama Makanda Werrason, elle a apporté du sien.

En réalité, c’est en 2018 que Black commence sa carrière professionnelle, en solo, grâce à une tournée européenne où elle a brillé de mille feux précisément en Belgique, France et Suisse sous le financement d’une organisation belgo-congolaise.

De taille moyenne, cette artiste qui a arrêté des études à l’Institut national des arts -INA-, compte les reprendre l’année prochaine. L’exécutrice des pas de danse a commencé son stage professionnel dans le domaine de la danse en 2020 dans la ville de Genève en Suisse, pour le poursuive à Paris en France, en Allemagne et le terminer à Kinshasa.

Dans son parcours, la vedette qui chausse le n°39, s’est inspirée du célèbre danseur populaire Jeampy Kafuti qu’elle considère comme son idole. Au nombre de ses bons souvenirs, Hangidi se rappelle bien de son voyage en Europe. Les mauvais souvenirs sont légion dans son sac. Elle s’est vite souvenue du harcèlement sexuel dont elle est souvent victime dans l’exercice de son travail.

Elie KAFUNDA

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