«Güegüe est une déesse de séduction. En poussant ce cri, le pasteur de l’Eglise Cité Bethel remplace le nom de Jésus-Christ par celui d’une déesse de séduction. L’Eglise de Jésus-Christ est profanée», a dénoncé le pasteur Christian Kimbukusu de l’Eglise Le Rocher
L’affaire ne cesse de faire jaser. La polémique suscitée par le nouvel album «Héros» de l’artiste-pasteur Moïse Mbiye et singulièrement la chanson «Tango na ye» dans laquelle il aurait crié «Sors au nom de Güegüe», ne cesse d’alimenter la chronique. «AfricaNews», premier journal à avoir lancé ce débat sur la place publique, dans les médias et les réseaux sociaux, a, mercredi 12 avril 2017, rencontré le pasteur Christian Kimbukusu qui a donné son point de vue sur ce sujet. Notre interlocuteur jadis connu sous l’appellation de Dakumuda Newman qu’il a portée avant sa conversion, fut l’ancien président de l’orchestre «Lavinyora Esthétique». Il signe et persiste que son collègue pasteur et chanteur Moïse Mbiye qu’il connait depuis de longue date, a bel et bien dédié cette chanson à une déesse de séduction, Güegüe. Un démon redoutable. Or, tout le monde sait bien que les démons sont des mauvais esprits au service de Satan avec tous les effets collatéraux liés à leur fréquentation. «Pasteur Moïse Mbiye a déjà poussé ce cri-là dans un culte de Siloé en 2014. Moïse n’est pas un apprenti, c’est un officier dans la chose. Il a dit ce qu’il a dit et il sait ce qu’il a dit», a souligné Christian Kimbukusu. Quand le Satan s’était rebellé contre Dieu dans les cieux, il fut précipité sur la terre entraînant dans son sillage les anges déchus. Son rôle aujourd’hui est de séduire les habitants de la terre pour les détourner de la voie du Seigneur et ainsi contrarier le programme tracé pour chacun d’eux. Les choses étant ainsi, Kimbukusu estime que le salut de Moïse Mbiye passe par sa repentance publique. Entretien.
Vous êtes passé de la vie mondaine à la pratique de la Parole du Christ. Aujourd’hui, vous êtes pasteur et chanteur gospel. Qu’est-ce qui explique ce passage de la musique dite profane à la musique chrétienne?
Premièrement, c’est un appel de Dieu; deuxièmement, le temps et troisièmement, le message que j’ai suivi à l’Eglise. L’enseignement qui m’a amené à la conversion était: où passeras-tu l’éternité après la vie actuelle? Vous savez, l’enlèvement ça se passera en un clin d’œil et je m’étais juste dit, je dois me préparer pour ne pas le rater.
Quelles sont vos relations avec vos anciens camarades?
Moi, j’ai choisi ma part et je voudrais aussi les inviter à me rejoindre dans la voie du Christ. Les relations entre mes anciens camarades de l’orchestre Lavinyora et moi, par exemple, sont celles existantes entre frères et sœurs. C’est vrai que nous ne travaillons plus ensemble mais je prie toujours pour eux. Parmi eux, il y en a qui prient, mais constituent une infime minorité. La Bible dit: «mon peuple périt faute de connaissance». Certains de mes anciens collaborateurs sont encore ignorants de la Parole de Dieu.
Que sont devenus les musiciens qui vous accompagnaient?
Les musiciens qui m’accompagnaient sont encore là-bas. Je les exhorte à chercher la vraie connaissance qui se trouve en Jésus-Christ. Avant même d’arrêter définitivement avec ce groupe, je les enseignais et parlais déjà de Jésus-Christ et prions ensemble. Je commençais à les interpeller sur le fait que ce que nous faisions, ne rendait pas gloire à Dieu. Un jour, je vous dis, nous allons glorifier le Seigneur Jésus-Christ avec tous ces musiciens.
Aujourd’hui, vous avez plus de 30 ans d’expérience dans la musique. Par rapport à la polémique autour du cri «Sors au nom de Jésus», selon le pasteur Moïse Mbiye, qu’avez-vous réellement entendu?
C’est pour la deuxième fois que j’entends le pasteur pousser ce cri dans la chanson «Tango na ye». Il ne s’agit pas d’une erreur, c’est un cri poussé intentionnellement. Le chanteur et pasteur Moïse Mbiye a dit: «Sors au nom de Güegüe». Déjà, si je ne m’abuse pas, il a, dans un culte de Siloé au Cité Bethel en 2014, crié en lingala: «cette fois-ci, qu’on le veuille ou pas, reçois ton miracle au nom de Güegüe». Cette incantation est passée inaperçue. Moïse Mbiye n’est pas un apprenti, c’est un officier dans la chose. Il a dit ce qu’il a dit et il sait ce qu’il a dit. Le nom de Jésus-Christ, c’est le seul héritage que Dieu nous a laissé. Tout ce que nous avons à accomplir dans le ministère, c’est à travers le puissant nom de Jésus-Christ.
Vous affirmez avoir entendu le pasteur Moïse Mbiye glisser un nom étranger dans sa chanson ‘Tango Naye’, «Güegüe». Que savez-vous de ce nom? S’agit-il d’une autre appellation de Jésus-Christ dans une langue inconnue des RD-Congolais?
J’ignore quel Güegüe évoque Moïse Mbiye dans son nouvel album et dans ses cultes. A ce que je sache, Güegüe est une déesse de séduction. En poussant ce cri, ce collègue remplace le nom de Jésus-Christ par celui d’une déesse. Imaginez, quand ce n’est pas Jésus, qui d’autre peut salir son nom en dehors de Satan? Or, cet archange chassé de la gloire du Père est celui qui a toujours combattu farouchement les enfants de Dieu. Je pense que des dispositions utiles devraient être prises pour éviter que l’Eglise de Jésus-Christ, Cité Bethel ne soit profanée, à cause de cet égarement.
Quels sont les risques pour les chrétiens qui pensent adorer Jésus alors que c’est Güegüe?
La première des choses, ils risquent de rater la résurrection parce qu’ils adorent Satan de manière consciente ou inconsciente. Les Saintes Ecritures professent dans Apocalypse que n’entreront dans le Royaume des cieux que ceux qui n’ont pas adoré la bête, ni son image et, ceux qui n’ont pas reçu la marque de la bête sur le front. Ils vont revenir à la vie pendant mille ans avec Jésus-Christ. Mais ceux qui ont, d’une manière consciente ou inconsciente, adoré Satan ne vont pas au contraire revenir à la vie. Ils vont juste attendre le jugement dernier. Je prie ardemment pour que mon collègue Mbiye puisse se repentir et revienne sur le droit chemin afin que nous tous nous puissions servir le Christ et un jour prendre part à la première résurrection.
Pendant que certaines personnes vous encouragent d’avoir fait ces révélations, d’autres vous reprochent, vous, oints de Dieu, de porter des jugements contre l’un de vous. Un mot?
Je n’ai pas porté de jugement. Je suis en train d’agir comme la Bible m’autorise dans Ephésiens 5:10-13: «Examinez ce qui est agréable au Seigneur; et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car il est honteux de dire ce qu’ils font en secret; mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout ce qui est manifesté est la lumière». Je suis sentinelle comme c’est dit dans Ezéchiel 3:17-18: «Fils de l’homme, je t’établis comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu écouteras la parole qui sortira de ma bouche, et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant: Tu mourras! Si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang». J’ai été invité à «AfricaNews» pour donner mon avis et je me suis senti dans l’obligation d’avertir les enfants de Dieu à travers ce média.
Que vont faire ceux qui ont chanté et dansé à la gloire de cette nouvelle chanson qui semble être diabolique?
Ils doivent arrêter parce que notre Dieu n’est pas complaisant. Dans Josué, 1:8, il est dit: «que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche, médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras». Les chrétiens doivent avoir le discernement et chercher à connaitre ceux qui se tiennent devant eux, de quel esprit sont-ils animés et cela, avant même de payer la dîme. Il leur revient d’avoir la quête permanente du Saint Esprit avant d’entreprendre toute chose dans leur vie.
Quel message adressez-vous à ceux qui prétendent servir Dieu alors qu’ils sont dans les ténèbres?
La Bible est bien claire à ce sujet: on ne peut pas servir deux maitres à la fois, soit Dieu soit Mammon. Soit on est serviteur de Jésus-Christ, soit on est serviteur de Satan. Ceux qui sont dans les pratiques occultes, je les appelle tous à se repentir, à revenir à Jésus-Christ car notre Dieu est miséricordieux. Certes, chacun sera appelé à son tour. Mais force est de constater que nombreux sont ceux qui végètent dans la déviation et entraînent les enfants de Dieu dans leur perdition.
Dernier mot?
Sentinelle, je tiens mordicus à ne perdre aucune âme en face de moi. Que tout le monde prenne des dispositions pour ne pas rater le millénium, car cela dépend de l’attitude de chacun de nous vis-à-vis de l’importance accordée à la Parole de Dieu.
Propos recueillis par Schilo TSHITENGA

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