Société

RDC : Chez le ministre Mpanda, les USA plaident pour le démantèlement du réacteur TRICO II à l’Unikin

Installé au sein de l’Université de Kinshasa, le réacteur Trico II du Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa-CREN-K- devra être démantelé parce qu’il représente un danger. Ce voeu a été exprimé mardi 13 juillet 2021 par l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique en RD Congo, Mike Hammer reçu en audience le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, José Mpanda Kabangu.

Lors de la réunion du Conseil des ministres 20 février dernier, le gouvernement de la République, sous le Premier Sylvestre Ilunga, avait décidé de procéder au démarrage de ce réacteur en état d’arrêt depuis 2011. Le ministre José Mpanda avait d’ailleurs, conduit une mission début mars 2020, au siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne.

Cette mission avait pour but d’affirmer la volonté du gouvernement rd-congolais, de procéder au redémarrage de ce réacteur Trico II, de faire un plaidoyer afin d’obtenir l’adhésion de ses différents partenaires en l’occurrence, l’AIEA. Et cela, pour un accompagnement technique pendant ce processus du redémarrage, bien que la décision du gouvernement de la RD Congo confère un caractère souverain qui se veut par ailleurs, une nécessité pour répondre aux besoins socio-economiques du pays.

Le diplomate américain, Mike Hammer a déconseillé au gouvernement de Kinshasa, cette démarche pour un instrument vétuste représentant un danger et ce, bien qu’ayant reconnu cette souveraineté. À en croire l’ambassadeur des États-Unis, il s’avère important pour le gouvernement de la RD Congo de penser à une alternative. Il a affirmé que les États sont prêts pour l’accompagner dans cette voie. Ce réacteur selon Mike Hammer, est histoire déjà déclassée à évacuer du site Unikin.

À titre de rappel, Trico II est un réacteur du type Triga mark II de 1 MW, appartenant au commissariat général à l’énergie atomique-CGEA-. Il était jadis exploité par le CREN-K. Ce réacteur est une propriété de l’État congolais et un outil de souveraineté et de fierté nationales. Il a été acquis à 100℅ par le gouvernement de la RD Congo, Zaïre à l’époque, à 1 milliards USD. Il a été mis en fonctionnement pour la première fois le 24 mars 1971 comme deuxième et plus pressant réacteur de recherche. À ce jour, les estimations financières faites pour son redémarrage sont à plus de 150 millions USD. Les États-Unis ne veulent plus que la RD Congo effectue ces dépenses pour un réacteur dont le rendement sera improbable.
J B

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