Les élections prévues le 20 décembre prochain sont voulues par tous inclusives, démocratiques, transparentes, démocratiques et apaisées. C’est dans le cadre de cette inclusivité que la Commission électorale nationale indépendante -CENI- profitant de la célébration du mois de mars dédié à la femme, a organisé le mardi 22 mars au Centre culturel du Collège Boboto à Gombe, une journée de sensibilisation des femmes autochtones pygmées sur le processus électoral.
Tenant coûte que coûte au bon déroulement du processus électoral en RD-Congo et de l’inclusion de toutes les couches de la population, la Centrale électorale a, par la voix de son deuxième vice-président, Didi Manara Linga, organisé ce cadre de concertation dans le but de sensibiliser et de partager l’évolution du processus d’identification et enrôlement des électeurs avec les femmes autochtones et les appeler à s’impliquer à la fois comme électrices et candidates.
A cette occasion, au nom du président Kadima, le 2eme vice-président de la CENI a déclaré que le nouveau management de cette institution d’appui à la démocratie met un accent particulier sur l’inclusion du processus électoral. Didi Manara a réaffirmé la volonté de la CENI d’organiser les élections libres, démocratiques, apaisées, inclusives et transparentes dans le délai constitutionnel, à savoir en décembre prochain, conformément à son calendrier rendu public depuis le 26 novembre 2022.
«Il y a lieu de savoir que le nouveau management de la CENI donne la place de choix à l’inclusion aux droits de la femme. C’est ici le lieu de confirmer encore que ces élections auront bel et bien lieu dans le délai», a-t-il précisé. D’où son appel aux femmes RD-congolaises, en général, et autochtones pygmées, en particulier, l’éveil de la conscience pour ne pas se dire abandonnées. «Nous en appelons à la conscience de toutes les femmes de la RD-Congo de se considérer comme partie prenante à part entière, comme électrice, pourquoi pas comme candidate!», a-t-il lancé.
Pour sa part, Sylvie Birembano Balume, questeure adjointe de la Centrale électorale, a invité les participantes à cette journée de sensibilisation à bannir la discrimination dans leurs milieux respectifs. «La CENI ne jure que par l’inclusion et, nous aussi, en tant que femmes, nous devons bannir la discrimination au milieu de nous. Que nous soyons autochtones ou bantoues, nous sommes toutes femmes», a-t-elle insisté, en remerciant la représentante de la Fondation internationale du système électoral -IFES- pour avoir facilité l’organisation de cette sensibilisation des femmes autochtones sur les élections.
La directrice régionale d’IFES, Clara Cole, a noté que l’inclusion ne concerne pas seulement la CENI, mais tout le monde. «Pour que les élections se fassent d’une manière juste, il faut l’implication de tous, et surtout que l’accent est mis sur l’inclusion. Cette inclusion ne concerne pas seulement la CENI, mais toutes les catégories sociales qui constituent la RD-Congo», a-t-elle précisé, encourageant ces femmes autochtones à se lancer dans la danse. Ce n’est pas tout, le secrétaire général aux Affaires coutumières a également encouragé les participantes. «Notre présence à cette activité témoigne de l’intérêt que nous portons pour la RD-Congo et les peuples autochtones dans le déroulement du processus électoral», a-t-il souligné, précisant que si elles désirent participer dans la gestion de l’administration, elles peuvent approcher son service pour voir s’il y a des postes à leur accorder. Un intermède du sketch de femmes autochtones pygmées a été au rendez-vous, dans lequel elles ont exposé les difficultés et desiderata de cette catégorie de la population.
Après le jeu des questions et réponses sur le processus électoral, un mémorandum a été remis au 2ème vice-président de la CENI. Peu avant, la représentante des femmes pygmées, Céline Kola, a présenté l’économie de la loi portant sur la protection et la protection des droits des peuples autochtones promulgués il y a peu par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Elle a en même temps dressé le bilan moins reluisant de la situation de ses congénères dans les instances de prise de décision en RD-Congo.
