Politique

En visite à Bruxelles, Lokondo plaide en faveur du dialogue et de l’aide bilatérale

Spécialiste en Relations internationales, le député Henry Thomas Lokondo est préoccupé par le sort de la RD-Congo, son pays confronté aux effets de la crise économique et à une crise politique dont l’issue risque de s’avérer fatale si l’on n’y prend garde. Preuve de cette double préoccupation, l’élu MP de Mbandaka a personnellement effectué le déplacement de Bruxelles pour solliciter l’accompagnement et l’assistance de l’ancienne puissance coloniale.
Le député national MP élu de Mbandaka Henry Thomas Lokondo a récemment séjourné en Belgique.
Profitant de cette visite privée, l’un des fers de lance des deux premières législatures de la 3ème République a rencontré plusieurs officiels belges, notamment le vice-Premier ministre fédéral en charge des Affaires étrangères Didier Reynders, l’ancien président de l’Assemblée nationale Herman De Croo et l’envoyé spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs, Koen Vervaeke. Objectif: plaider en faveur de la RD-Congo, pays confronté à la fois aux effets pervers de la chute des cours mondiaux des métaux précieux et à une crise politique appelée à être résolue à travers le dialogue politique ouvert jeudi 1er septembre 2016 à Kinshasa.
Avec Didier Reynders, le ministre belge MR des Affaires étrangères qui a rang de vice-Premier ministre, Henry Thomas Lokondo, ancien conseiller diplomatique de Joseph Kabila, a discuté de la paix et de la stabilité de la RD-Congo, actuellement en proie à une crise politique susceptible de la plonger dans le chaos si les forces politiques et sociales en présence ne prennent pas à temps les mesures correctives qui s’imposent.
Actions de lobbying de la Belgique en faveur de la RD-Congo
Henri Thomas Lokondo a insisté sur les relations entre les deux pays et le rôle capital de la Belgique, «conseiller technique de l’Union européenne sur la question RD-congolaise», invitée à appuyer le dialogue en cours à Kinshasa, le nerf de la paix.
«La résolution 2277 a endossé l’ordonnance du Président de la République convoquant le dialogue et, dès lors, j’ai prié la Belgique, qui a des liens historiques avec nous, d’accompagner la RD-Congo et faire son lobbying dans le concert des nations parce que si Bruxelles est avec nous, je ne vois pas quel autre pays de l’UE ou de l’Occident hésiterait à nous apporter son concours», a expliqué Lokondo, également favorable à la levée de l’embargo sur les armes à quelques jours de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le député élu de Mbandaka a également fait part de ces préoccupations à Herman De Croo, ancien président de l’Assemblée nationale belge, plusieurs fois ministre, père d’Alexander De Croo, l’actuel vice-Premier ministre belge en charge de la Coopération au développement ainsi qu’à Koen Vervaeke, l’envoyé spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs.
Indiquer clairement le chemin poursuivi
Tous ces officiels belges sont d’avis que les RD-Congolais sont face à leur histoire. Ils les appellent donc à montrer clairement le chemin de ce qu’ils veulent et de ce qu’ils recherchent.
Pour eux, la Communauté internationale s’en tient certes au respect de la Constitution et de la démocratie, mais elle demande aux RD-Congolais d’échanger comme des gens qui baignent dans l’amour de leur pays en créant les conditions favorables à la bonne tenue de ce dialogue.
Alors que Kinshasa a vu son budget sensiblement baisser à cause des chocs exogènes dus à la baisse des prix des métaux précieux sur le marché international, Lokondo a aussi sollicité l’appui de l’Union européenne à travers l’aide bilatérale.
Réponse identique de ses interlocuteurs: la question de l’aide bilatérale souhaitée dépend de l’issue du décisif dialogue politique dont les travaux ont démarré hier jeudi à la Cité de l’Union africaine.
AKM

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