Politique

Via Ntantu Mey, la Société civile réclame la présidence du CNSA

Les violons ne s’accordent toujours pas entre l’Opposition/Rassemblement et la Majorité présidentielle-MP sur la question de la succession d’Etienne Tshisekedi à la présidence du Conseil national de suivi de l’Accord -CNSA. La question fait couler beaucoup d’encre particulièrement au pays, et serait à l’origine du blocage de la mise en application de l’accord. Activiste au sein de l’Alliance des leaders de la Société civile, Jean Marie Ntantu Mey veut que la présidence du CNSA revienne à sa composante. «L’alliance des leaders de la Société civile voudrait obtenir la présidence du CNSA parce que c’est une institution citoyenne d’appui à la démocratie à l’instar du CSAC, de la CENI et de la CNDH qui ne doit pas être dirigée par des politiciens », soutient-t-il tout en exigeant la création d’une 4ème vice-présidence du CNSA qui devra également revenir à sa société civile.
Soucieuse de débloquer la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre, l’alliance des leaders de la Société civile se prononce pour avoir la présidence du Conseil national de suivi de l’accord. Membre de cette frange de la Société civile, Jean Marie Ntantu Mey l’a fait savoir, mardi 07 mars à AfricaNews. Il soutient que le CNSA est une institution citoyenne d’appui à la démocratie à l’instar du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC-, de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- et de la Commission nationale de droits de l’homme -CNDH-, et ne devrait pas être dirigé par des politiciens.
Ntantu Mey évoque aussi le manque de consensus observé au Rassemblement qui, selon lui, est à l’origine du blocage de l’application de l’Accord du 31 décembre. «Le pays ne peut pas être pris en otage par quelques citoyens… qu’on laisse la classe politique se battre pour le gouvernement, mais que le CNSA soit opérationnel pour accompagner la CENI dans la préparation des élections et mettre fin à la recréation et à la distraction», a-t-il indiqué. Jean Marie Ntantu Mey propose aussi l’ajout d’une 4ème vice-présidence qui doit également revenir à sa Société civile. Ce qui va conduire à la formule 1+4. «Les deux personnalités de la Société civile devraient provenir l’un des Confessions religieuses, à l’instar du président de la CIME; et l’autre, un laïc particulièrement pétri d’expériences de différents dialogues et ayant une ancienneté au sein de la Société civile», suggère- t-il.
Selon l’Accord de la Saint Silvestre, la présidence du Conseil national de suivi de l’Accord a été confiée à Etienne Tshisekedi, de manière exceptionnelle. Après sa mort, l’heure est à la recherche de son remplaçant. Mais la question divise Majorité présidentielle -MP- et Rassemblement. Côté MP, l’on exige la désignation d’un successeur dont le profil doit aussi convaincre la famille politique du Chef de l’Etat. La MP avait estimé, lors d’une conférence de presse organisée à Kinshasa le 17 février dernier, qu’un consensus a été trouvé autour de la personne de Tshisekedi pour prendre la présidence du CNSA. S’il faut se limiter à l’esprit de l’Accord, un consensus devra également être trouvé sur la désignation de son successeur. «Pas question», rétorque toujours le Rassemblement qui précise que cet élément est un ajout de la MP qui ne figure pas dans l’accord. Véritable statu quo car rien n’avance, et à ce jour, l’accord peine d’être mis en application. «Si le Rassemblement tient à l’Accord de la CENCO, il sait pertinemment bien qu’il ne sera pas possible de désigner de manière unilatérale le successeur de Tshisekedi», avait soutenu l’ancienne ministre du Genre, Geneviève Inagosi.
Olitho KAHUNGU

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