Politique

UDPS confirme sa participation au dialogue, Tshisekedi bientôt à Kinshasa

Dans un meeting organisé à Limete samedi, au siège du parti, Bruno Mavungu, SG de l’UDPS, a réitéré la volonté de son parti de prendre part au dialogue national qui respecte la Constitution, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ainsi que la Résolution 2277 du Conseil de sécurité.
L’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- a tenu son meeting le week-end dernier au siège du parti, à la 10ème Rue, Limete résidentiel. C’est Bruno Mavungu, SG de cette fille ainée de l’Opposition RD-congolaise qui a transmis le message d’Etienne Tshisekedi, président national de ce parti, à la base. Ledit message bien que marquant la célébration du 26ème anniversaire de la démocratisation de la RD-Congo avait pour l’essentiel l’organisation du dialogue. L’UDPS affirme qu’elle participera bel et bien audit dialogue. Cependant, elle réaffirme des préalables contenus dans sa feuille de route. Aussi, le dialogue auquel l’UDPS prendra part se doit de respecter la Constitution de la République, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ainsi que la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies signées le 30 mars dernier à New York. Comme par le passé, dans son message, Etienne Tshisekedi appelle les militants de l’UDPS et le peuple RD-congolais à rester vigilants pour sauver la démocratie. Et dans cette lutte pacifique que le parti mène, l’accent est mis sur la conquête du pouvoir par les voies démocratique. C’est ainsi que le SG Mavungu annonce le retour de Tshiskedi au pays en vue de conduire la délégation de l’UDPS au dialogue. La date précise n’a pas été annoncée.
Déjà en 1989, le vent de la pérestroïka qui a soufflé sur l’Est de l’Europe a contraint plusieurs dictateurs africains a accepté de démocratiser leurs pays respectifs. La transition pouvait être mise en place via les conférences nationales. Concernant l’ex-Zaïre, le 24 avril 1990, à N’Sele, dans la partie Est de la ville de Kinshasa, le Marechal Mobutu avait annoncé l’ouverture démocratique dans la douleur, car il a versé devant plusieurs personnes qui l’écoutaient des larmes de crocodile en s’exclamant: «Comprenez mon émotion!» quand il a annoncé qu’il prenait congé du MPR et que le parti pouvait se choisir un autre leader. La Conférence nationale souveraine -CNS- a connu ses difficultés. Elle a été fermée et rouverte dans la douleur quand les chrétiens qui y tenaient, avaient été tués lors d’une marche pacifique le 16 février 1992. Le Premier ministre élu à cette conférence, Etienne Tshisekedi, n’a pas pu diriger avec Mobutu, il a été déchu, car ayant même biffé certaines mentions dans l’acte constitutif de la transition. Il s’en est suivi une crise sur fond de pillage de 1991 et 1993 ayant mis le pays économiquement à genou. En même temps, le massacre des étudiants à l’Université de Lubumbashi, connu sous le nom de l’Opération Lititi mboka, ont occasionné la rupture de la coopération internationale avec l’ex-Zaïre plongeant le pays dans l’isolement diplomatique jusqu’à l’arrivée de l’ADFL, le 17mai 1997. La chute de Mobutu n’a pas pour autant donné la paix aux RD-Congolais, car le social est resté en seuil de la pauvreté au niveau mondial. Ils s’en sont suivies les guerres d’agression et de pseudo-rébellion jusqu’à la tenue du Dialogue de Sun City. Malgré les résolutions prises à ce dialogue et les institutions qui ont été mises en place, le pays navigue à vue. Aujourd’hui, c’est la guerre pour l’instauration de la démocratie qui doit passer par le respect de la Constitution.
Octave MUKENDI

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