Depuis un certain temps et suite à des turbulences enregistrées au sein de certaines formations politiques de la RD-Congo, des congrès sont convoqués çà et là. L’objectif, croit-on savoir, est de se prononcer quant aux enjeux de l’heure. Ceux-ci sont dominés par la reconfiguration de la Majorité présidentielle -MP- après l’auto-exclusion du G7 et par l’organisation du dialogue tel que voulu par le Président de la République Joseph Kabila.
Pour lever toute équivoque, l’Avenir du Congo -ACO-, lui aussi, vient de restructurer son comité de direction au terme du premier congrès extraordinaire de ce parti politique. Le député national Patrick Bologna occupe désormais le poste de président national, et a confirmé son appartenance à la MP et à son Autorité morale, Joseph Kabila. A l’en croire, il est temps de prendre un nouveau départ à l’approche des échéances électorales.
Les cadres et membres du parti Avenir du Congo -ACO- ont porté leur choix sur Patrick Bologna pour prendre les rênes de leur parti au terme du premier congrès extraordinaire, lundi 16 novembre à la Foire internationale de Kinshasa -FIKIN. Patrick Bologna succède à Dany Banza. Avec satisfaction, le nouveau patron de l’ACO a salué la sérénité et la perspicacité ayant accompagné les échanges qui, selon lui, constituent la marque distinctive d’un nouveau souffle rependu sur chacun.
Aussi, il a affirmé le soutien de son parti à Joseph Kabila expliquant que grâce à lui les RD-Congolais ont pu faire l’expérience des urnes librement et en toute transparence. Présidant désormais aux destinées de l’ACO, Patrick Bologna a ainsi recommandé l’unité et l’amour pour faire avancer le parti. Quant à l’appartenance de l’ACO à la Majorité présidentielle, Bologna est formel. L’ACO demeure parti membre de cette famille politique et apportera, comme toujours, tout son soutien à son Autorité morale, Joseph Kabila Kabange.
A titre symbolique, un pigeon a été remis au premier président élu de cette formation politique avec comme slogan: «Chez ACO, rien ne sera comme avant, chez nous, tout doit changer et tout va changer». Remerciant ceux qui ont placé leur confiance en lui en l’élevant à la tête de l’ACO, Bologna a promis de donner le meilleur de lui-même pour porter haut le flambeau du parti qui prône l’avenir, la réussite et l’émergence d’une RD-Congo forte et unie, se développant sur ses propres griffes.
Au cours de ces assisses de deux jours, auxquelles ont pris part les délégués en provenance des différentes provinces, les congressistes ont passé en revue la situation du pays face aux enjeux de l’heure. D’importants réaménagements ont été opérés intégrant des considérations pertinentes. Il s’agit notamment de l’élévation de la présidence nationale au rang d’un organe élu sur une liste avec ses adjoints. Il représente le parti devant la justice et les tiers, nomme le secrétaire général et ses adjoints, les secrétaires fédéraux et interfédéraux. Le secrétariat politique est, quant à lui doté, d’une autonomie administrative pour la gestion du parti au quotidien.
L’institution d’un conseil politique national au titre d’organe de contrôle avec des ramifications au niveau des fédérations, l’institution des commissions ad hoc de discipline au niveau du secrétariat politique national, des fédération et du secrétariat exécutif national ainsi que des fédérations sont parmi tant d’autres principales résolutions adoptées à l’issue des travaux.
S’agissant des absences de trois élus de l’ACO au congrès, Patrick Bologna n’a pas tergiversé. Il était clair à ce sujet, expliquant: «ils n’ont pas quitté le parti. Ils ont juste eu honte à participer au congrès pour leur recul. A la prochaine occasion, ils viendront présenter leurs excuses pour leur comportement». L’ACO existe depuis le 26 septembre 2009. Ce parti a adhéré à la MP peu avant les élections de 2011 à l’issu desquelles il a obtenu huit sièges à l’Assemblée nationale. Un atout qui a fait bénéficier au parti d’un poste au gouvernement et d’un commissaire adjoint.
Bijou KULOSO
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