Dans une vidéo projetée mardi 7 février à Kinshasa par le VPM de l’Intérieur et sécurité Emmanuel Ramazani Shadary, le chef de Bundu dia Mayala incite la population à s’attaquer aux non originaires du Kongo Central et exige le départ du Président Kabila
Pour faire face aux troubles qui sévissent dans la province du Bas-Congo, notamment à Songololo, Lukula et Kimpese, Emmanuel Ramazani Shadary, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et sécurité, a eu un échange avec les notabilités du Kongo Central, ce mardi 7 février en son cabinet de travail. Le gouverneur Jacques Mbadu Situ, les députés et sénateurs actuels et honoraires, les membres du gouvernement ainsi que les chefs coutumiers étaient au rendez-vous. Une vidéo retraçant les propos de Ne Muanda Nsemi a été projetée dans laquelle il appelle à la xénophobie et s’attaque au Président Kabila. Le VPM prépare une audience le Chef de l’Etat et les notables Ne Kongo pour résoudre ce problème. Ci-dessous les propos de quelques notabilités.
Jacques Mbadu, gouverneur du Kongo Central
La situation à Songololo et Kimpese est calme même s’il y a eu affrontement entre différentes fractions de Bundu dia Kongo. La population est calme, elle vaque à ses occupations. Mais vous savez que, quand il y a mort d’homme, en tant qu’Africains, on se met sous in arbre à palabre pour voir comment arrêter ce genre de problèmes qui sont causés par certains individus. Je vous ai dit que la genèse des faits est qu’il y a deux personnes qui se combattent et ils ont occasionné la mort des innocents. Il faut qu’on arrive à arrêter ce cycle de violence. En ma qualité de gouverneur, je ne peux pas cautionner la xénophobie et l’outrage au Chef de l’Etat ainsi que le message de la haine véhiculé par certains leaders de Bundu dia Kongo. Et si nous sommes ici, c’est pour trouver une solution au conflit créé par Bundu dia Kongo. J’appelle la population au calme et à continuer à faire confiance au Chef de l’Etat et aux institutions de la République parce que tout le monde est préoccupé par la sécurité qui doit régner sur l’ensemble de notre province.
Papy Matezolo, vice-ministre des ITPR, en conflit avec Muanda Nsemi
Muanda Nsemi c’est le président national de mon parti politique. Il est difficile de vous dire que personnellement, je n’ai pas un problème contre lui étant donné que nous avons œuvré ensemble pendant plus de cinq en tant que vice-président et lui président et jusqu’à ce jour je continue à le respecter et à considérer qu’il est mon président. Mais lorsque nous avons eu les charges d’Etat, vous savez que la loi n’autorise pas d’assumer des responsabilités au sein des partis politiques et continuer à assumer aussi les fonctions au sein du gouvernement. Voilà pourquoi j’ai présenté ma démission au poste de vice-président de notre parti politique. Donc, la situation qui sévit actuellement à l’ex-Bas-Congo et plus précisément à Kimpese et Songololo n’est pas politique, elle est purement interne et a suscité certaines contradictions. Cependant, nous déplorons la mort d’homme étant donné que nous ne pouvions pas par rapport à ces contradictions entre deux personnes entrainer la mort des vies humaines et surtout des innocents. Je profite de cette occasion pour présenter mes condoléances à toutes les familles qui ont perdu les leur.
Clément Nzau, député national du Kongo Central
Nous sommes venus voir le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur pour préparer la rencontre avec le Chef de l’Etat autour de la situation sécuritaire au Kongo Central née d’un conflit entre les deux personnalités d’une même famille politique. Notamment Muanda Nsemi et Papy Matezolo, député national nommé vice-ministre. Cette situation a engendré mort d’hommes. Nous en avons été informés officiellement. Nous le regrettons parce que chez-nous, nous réglons les problèmes en famille et non dans la violence et les tueries.
La vie humaine dans la culture Kongo est sacrée. A cette occasion, nous avons été saisis de certains nombre des propos qui ont été tenus à l’égard du Chef de l’Etat en tant que symbole de la Nation par le président de Bundu dia Mayala -BDM. Je pense que la personne du Chef de l’Etat est sacrée en tant que symbole de la nation à travers le monde. On le l’insulte pas. La communauté Kongo condamne ce genre des faits. Il y a aussi les actes et appel à la xénophobie que nous condamnons. Nous ne pouvons pas nous permettre aujourd’hui de mettre dehors du Kongo Central nos frères Luba, Swahili et ceux de l’Equateur parce que certains d’entre eux nous ont formés et ont participé à la reconstruction de cette province. Il est hors de question qu’aujourd’hui nous puissions nous lever pour chasser ces gens-là. Ce sont des informations qui nous été révélées aujourd’hui et que nous condamnons tous.
Octave MUKENDI
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