Elle est l’œuvre des personnalités de l’Opposition politique et des membres de la Société civile RD-congolaises. Ils ont signé, lundi 23 novembre à Kinshasa, une charte créant une plateforme de l’Opposition pro-dialogue national. Les organisateurs de la cérémonie, les députés Justin Bitakwira et Steve Mbikayi, ont ainsi appelé le Chef de l’Etat Joseph Kabila à convoquer le plus tôt possible le dialogue. A les en croire, cette rencontre permettra d’harmoniser les vues autour des questions politiques importantes de l’heure.
Les opposants qui se réclament de l’Opposition nationaliste et citoyenne se sont réunis pour signer une charte créant la plateforme de l’Opposition pro-dialogue. Ils se disent favorables au dialogue national initié par le Chef de l’Etat Joseph Kabila et attendent même jouer un rôle dans le comité préparatoire de ces assises. Dans son adresse, Steve Mbikayi affirme que les signataires de la charte ne sont pas du tout opposés à l’idée d’avoir un facilitateur international pour ce forum.
«Nous ne sommes pas opposés, bien que nationalistes, à ce qu’on puisse satisfaire à la demande des autres opposants, qui sont pour un facilitateur du dialogue. Ça ne nous gênerait pas. Mais personne ne peut nous dicter ce qu’on doit faire. On ne fera que la volonté du peuple», fait-il savoir. De leur côté, les participants à cette cérémonie indiquent que cette facilitation ou médiation devrait se faire conformément à la Constitution de la RD-Congo. Dans cette optique, rapporte l’AFP, le Président Joseph Kabila a proposé à l’Organisation des Nations unies les noms de quatre personnes susceptibles d’assurer une médiation internationale dans le dialogue politique.
Il s’agit de Kofi Annan, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Eduardo Dos Santos, le Président angolais, Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale sénégalaise et Saïd Djinnit, l’envoyé spécial de l’ONU pour les Grands Lacs. Pour sa part, Justin Bitakwira revient sur les mobiles de la création de cette plateforme pro-dialogue: «Nous, nous sommes en train de nous battre pour l’égalité de chance et des droits. Que, du plus petit au plus grand, nous reconnaissions que nous avons les mêmes chances».
Et d’ajouter qu’ils ne sont pas opposés à la Dynamique de l’opposition, une autre plate-forme des opposants qui rejettent la tenue de ce dialogue. «C’est leur point de vue! Mais qu’ils comprennent aussi le nôtre… Ils veulent l’insurrection et la lutte armée. Nous, nous voulons la démocratie et le consensus national», conclut-il.
La plateforme de l’Opposition pro-dialogue national est placée sous la conduite des deux modérateurs: Justin Bitakwira et Steve Mbikayi. Elle s’engage notamment à sensibiliser la population à adhérer à cette démarche, qui, à les en croire, fait partie de la culture africaine. A la lecture des actes posés actuellement par la classe politique RD-congolaise, rien de nouveau n’apparait. Tout ressemble aux scenarios des années 1990 avec la convocation de la Conférence nationale souveraine -CNC- et l’éclatement de l’Opposition en plusieurs courants politiques dont l’Union sacrée de l’opposition radicale et alliées -USOR et alliées.
Olitho KAHUNGU
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