Plus 2016 s’approche, plus les tensions montent pendant le débat alimente non seulement les salons huppés de la ville capitale et les chancelleries mais aussi l’opinion publique nationale et le souverain primaire. Laurent MonsengwoPasinya, archevêque de Kinshasa, l’une des figures de la grande crème ecclésiastique consultées par le président Kabila, a partagé sa position sur le débat politique actuel avec les jeunes catholiques au cours d’une messe dite sur le terrain de la Funa à Kinshasa/Kalamu.
Le Cardinal a rappelé à l’intention de ces jeunes que le dialogue est nécessaire. «Il faut négocier, mais ces négociations doivent se tenir dans le respect de la Constitution», a-t-il dit.
Le métropolitain Laurent MonsengwoPasinya a célébré une messe ce lundi 17 août 2015 sur le terrain de la Funa qui jonche le boulevard Sendwe, à l’intention des jeunes catholiques de la ville de Kinshasa.
Il ressort qu’une basilique sera érigée dans l’avenir sur ce terrain qui a échappé à la spoliation. Ici, le cardinal a appelé les jeunes à cultiver les valeurs chrétiennes notamment à aimer leurs prochains. Il a également répondu à la préoccupation de ces derniers sur les questions politiques de l’heure et plus particulièrement le dialogue politique.
Sans aller par le dos de la cuillère, le prélat catholique s’est prononcé en faveur de la tenue dudit dialogue… dans le respect de la Constitution. «Il faut négocier, mais ces négociations doivent se tenir dans le respect de la constitution», a-t-il dit. Aujourd’hui, le grand débat politique en RD-Congo s’articule autour du mandat présidentiel, limité à 5 ans renouvelable une seule fois dans la constitution. Ce qui revient à dire que le président de la République ne peut diriger que pendant deux mandats. S’il tient à briguer un troisième mandat, il n’a qu’à faire modifier la constitution.
C’est là tout le nœud de problème en RD-Congo, alors que le président Kabila ne s’est pas encore prononcé sur cette question de troisième mandat, le débat devient houleux selon que l’on est de la Majorité présidentielle ou de l’opposition. Le 19 janvier 2015, à la suite du vote du projet loi électorale par l’Assemblée nationale, l’opposition avait appelé à une marche qui a dégénéré et qui a fait 27 morts selon le bilan officiel et 50 sur les organisateurs.
L’alinéa controversé qui conditionnait la tenue des élections à l’identification et le recensement préalable de la population avait été élagué du texte sous pression. La publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante -CENI- en février 2015 n’a pas mis tout le monde d’accord. L’opposition accuse la majorité de mettre tous les moyens en place pour favoriser le glissement et empêcher l’organisation de l’élection et du présidentielle en 2016.
Octave MUKENDI
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