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RDC: Les opposants rejettent un audit de façade, ils réclament un audit indépendant et des correctifs

Candidats déclarés à la présidentielle de décembre 2023, Moïse Katumbi, Delly Sesanga, Martin Fayulu et Augustin Matata Ponyo durcissent le ton et continuent d’exiger des élections crédibles en RD-Congo. Lundi 29 mai, les quatre opposants au régime de Félix-Antoine Tshisekedi ont signé un communiqué dans lequel ils rejettent un audit «de façade» initié par Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, et réclament la confection d’un fichier électoral fiable audité par un cabinet international dont l’expertise et l’indépendance sont avérées.

Dans leur communiqué, ces opposants exigent également quelques correctifs notamment la restructuration de la CENI en respectant le droit des parties prenantes à désigner leurs représentants respectifs, ainsi que la recomposition de la Cour constitutionnelle dans le respect de la loi, en lui assurant toute son indépendance.

Pour eux, ces correctifs s’avèrent nécessaires en vue d’adapter le processus électoral aux exigences constitutionnelles et légales de transparence, d’impartialité, de liberté et d’inclusivité. Ils rassurent, par ailleurs, qu’avec la volonté politique d’éviter le chaos au pays, ces correctifs peuvent être apportés au processus électoral sans aucun incident sur le calendrier des élections. «Aujourd’hui, à l’instar de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, la loi électorale, la nomination des juges de la Cour constitutionnelle, la désignation des animateurs des organes de la CENI, le passage en force s’accentue avec la programmation à l’Assemblée nationale de l’examen et adoption du projet de loi sur la répartition des sièges en vue de matérialiser la fraude électorale à la grande échelle que nous n’avons cesser de décrier», soulignent-ils dans leur document.

A les en croire, la CENI a démontré à la face du monde qu’elle n’a qu’une seule mission, celle d’organiser la fraude électorale en faveur de Félix-Antoine Tshisekedi et lui donner, tout aussi frauduleusement, une majorité parlementaire en décembre 2023. Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga exhortent les pères spirituels, en tant que leaders de la conscience nationale, à ne pas accompagner la CENI dans le triste sort qu’elle veut imposer au peuple RD-congolais.

Entre-temps, ils promettent de continuer de sensibiliser et mobiliser les RD-Congolais dans la lutte contre la fraude électorale, en multipliant des actions sur l’ensemble du territoire national pour faire barrage à la volonté de Denis Kadima d’instrumentaliser la CENI dans le seul but de donner un nouveau mandat usurpé à l’actuel Chef de l’Etat, sur base d’un fichier électoral corrompu et d’un processus restreignant l’espace politique d’expression.

Olitho KAHUNGU

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