Mardi 3 octobre à la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, les délégués de Moïse Katumbi n’ont pas pu déposer le dossier du candidat président de la République désigné par Ensemble pour la République. La CENI leur a exigé des pièces originales en lieu et place des copies certifiées conformes apportées par le mandataire de l’ancien gouverneur du Haut Katanga.
Le porte-parole du parti, Me Hervé Diakiese, a tenu à rassurer que tout sera prêt ce mercredi, le temps de faire acheminer de Lubumbashi les pièces originales, le candidat n’habitant pas Kinshasa.
L’épisode a fait jaser. Chacun y est allé de son commentaire. Les adversaires ont vite fait de crier au rejet de la candidature de celui qui passe pour le challenger le plus redoutable de Félix Tshisekedi, arrivé fin mandat et candidat à sa propre succession. Les partisans et sympathisants du chairman ont, pour leur part, évoqué une partie remise.
Normal. Katumbi n’avait pas pu se présenter à la présidentielle de 2018. A l’époque, il était contraint à l’exil suite aux poursuites judiciaires engagées contre lui par le régime de Joseph Kabila. Mais il avait pris une part active dans la remobilisation des forces de l’Opposition et largement contribué dans la campagne de Lamuka. Cette fois-ci, il a juré d’être dans la course jusqu’au bout.
Le même mardi, loin de Kinshasa, l’intéressé a fait, à bord d’une de ses pinasses, le déplacement de Pweto par , dans le Haut-Katanga, dans le cadre de sa tournée de redynamisation et d’implantation de sa formation politique. Accueilli par une foule en délire, il a fait carton plein, comme la veille à Nyunzu, province du Tanganyika, et à Kinkonja dans le Haut Lomami.
Comme partout où il s’est déjà rendu, le leader d’Ensemble pour la République République a déploré la pauvreté dans laquelle croupissent ses compatriotes, échangeant avec les populations sur leurs attentes et promettant de ramener des offres concrètes pendant la campagne électorale.
