Politique

Michel Bongongo lance la formation des fonctionnaires éligibles à la retraite

Le ministre d’Etat, en charge de la fonction publique, Michel Bongongo, a lancé, lundi 31 juillet 2017, le séminaire de formation des agents et fonctionnaires éligibles à la retraite. L’objectif est d’accompagner les retraités de la cohorte 2017 dans leur conversion. Selon Michel Bongongo, ce séminaire de formation que son ministère organise pour une durée d’un mois, entend inculquer de nouvelles aptitudes et compétences aux retraités afin de les outiller avec des informations utiles à leur reconversion.
«Sur le plan opérationnel, le séminaire implique des formations sur plusieurs thématiques. Celles-ci ont été jugées pertinentes et cadrent avec les besoins que le ministère a récolté auprès des éligibles à la retraite», a précisé le ministre de la fonction publique, avant d’exhorter les retraités à rester à la fois attentifs et réceptifs mais aussi à poser des questions sans hésitation aux intervenants.
Dans le cadre du programme de la mise à la retraite des agents et fonctionnaires de l’administration publique lancé par le gouvernement, le ministre d’Etat en charge de la Fonction publique, Michel Bongongo Ikoli, a donné le go, lundi 31 juillet au Palais du peuple, du séminaire de formation pour un mois, à l’intention des agents et fonctionnaires éligibles à la retraite. L’objectif, selon le ministre Bongongo, est d’accompagner les retraités de la cohorte 2017 dans leur conversion.
La formation se donne en deux phases: dans un premier temps, les participants seront soumis à une séance d’orientation obligatoire de 4 jours, portant essentiellement sur l’éducation financière, la sécurité sociale, avec un volet sur les droits à la pension placés sous la gestion de la CNSSAP et un volet sur l’assurance maladie via les mutuelles de santé, les activités génératrices de revenus, l’entreprenariat ainsi que le coaching et la consultance. Dans un second temps, il est prévu l’étape des formations spécifiques, selon les catégories des retraités.
En clair, ce séminaire implique des formations sur plusieurs thématiques jugées pertinentes et cadrant avec les besoins que le ministère a récolté auprès des éligibles à la retraite. A en croire Michel Bongongo, son ministère agissant à travers le Projet de réforme et rajeunissement de l’administration publique, s’appuiera tout au long de ce séminaire sur l’expertise des coaches du Secrétariat national de renforcement des capacités-SENAREC.
 
Mise en place d’un cadre juridique propice aux opérations de mise à la retraite
La RD-Congo n’est pas à sa première expérience dans la mise à la retraite de ses agents et fonctionnaires. Au cours de son exposé, le ministre de la fonction publique a rappelé les épisodes de 2003 dont on rapporte aujourd’hui des imperfections en nombre. Selon lui, ces opérations n’ont pas abouti faute de moyens financiers, occasionnant le maintien prolongé en service des agents mis à la retraite lors de ce processus. Et face à l’essoufflement du mécanisme d’octroi des prestations sociales intégralement financées par le budget de l’Etat, le gouvernement a abandonné c système d’octroi en mettant en place des stratégies alternatives de financement pour sortir de l’impasse.
Il s’agit là d’une modernisation de l’administration publique ayant permis la mise en place d’un cadre juridique propice aux opérations de mise à la retraite, lequel tient compte des contextes socio-économiques. A ce sujet, le ministre a évoqué notamment la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat, qui ramène l’âge de retraite à 65 ans au lieu de 55 ans et le prolongement de la durée limite de services de 35 ans au lieu de 25 ans. L’autre innovation citée par le ministre c‘est le passage du régime d’octroi des prestations sociales à un régime contributif, basé sur les cotisations des agents et celles de l’Etat.
«Il est aussi instauré une solidarité intergénérationnelle par laquelle les agents encore en activité financeront au moyen de leurs cotisations, les prestations de pensions de droits directs et de droits dérivés qui vous concernent. Ces cotisations sociales seront gérées par la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’Etat-CNSSAP- qui ouvrira ses guichets d’ici quelques jours», a rassuré le ministre de la Fonction publique.
 
Des avantages à la sortie de carrière    
Michel Bongongo a rassuré les agents et cadres de la fonction publique éligibles à la retraite, de la mise en place, par le ministère de la fonction publique et conformément aux instructions du Chef de l’Etat, des mécanismes visant la sécurisation des droits statutaires des retraités. Le ministère de la fonction publique prévoit également des avantages de nature à donner un visage humain à la retraite. En vue de sécuriser le fond gouvernemental, Michel Bongongo a fait savoir que son ministère s’est voulu prévoyant en constituant une base de données biométriques lors du récent recensement des agents éligibles à la retraite.
«La raison e est très simple, la perception par voie bancaire des indemnités de retraite sera conditionnée par le contrôle d’accès biométrique à travers le test d’empreintes qui sera placé au niveau des agences ECOBANK/RDC. Tout ceci, pour s’assurer que seul l’agent bénéficiaire identifié par la fonction publique lors du recensement touche le montant de la paie», a-t-il précisé. Et d’ajouter: «Un mécanisme similaire sera mis en place au niveau de la CNSSAP, cette fois-ci pour réduire le risque de paiements indus de la pension mensuelle à des opportunités non bénéficiaires».
Pour ceux qui ne savent pas, les statistiques du dernier recensement au sein de la fonction publique, appuyées par plusieurs autres études réalisées sur l’administration publique depuis 2012 permettent d’estimer à plus de 250.000 l’effectif des agents et cadres de la fonction publique éligibles à la retraite maintenu en service.
Olitho KAHUNGU

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