Politique

Lumeya-Dhu-Maleghi promet la rigueur et la transparence dans la gestion des dossiers fonciers

Il a un parcours de plus éloquent. Lumeya-Dhu-Maleghi, nommé ministre des Affaires foncières dans le gouvernement Tshibala, est décidé à graver son nom en lettres d’or dans les annales de ce portefeuille. Il a une idée claire de ce qu’il veut faire. «Mon ambition au niveau du ministère des Affaires foncières est de tout mettre en œuvre pour défendre ceux qui ont droit. Que les puissances financières ne cherchent pas à écraser les plus faibles qui ne peuvent pas jouir de leurs concessions», confie-t-il. Pour lui, il est nécessaire qu’il y ait la paix dans le secteur foncier. La tâche ne sera pas facile. Il le sait. Il promet la rigueur et la transparence dans la gestion des dossiers fonciers. A l’en croire, plus de 70% de dossiers examinés par les Cours et Tribunaux RD-congolais sont liés aux conflits fonciers. «Ces conflits sont devenus comme le paludisme», ironise-t-il.
Et pour y arriver, Lumeya compte travailler d’arrache-pied avec les agents et cadres de son ministère afin de stabiliser le taux des conflits et ensuite le revoir à la baisse. «Nous allons nous inspirer des autres pays qui ont des vastes étendues et qui ont maitrisé ces conflits. Nous allons demander à tous les conservateurs de nous dresser la liste des conflits devant les tribunaux et nous suivrons à la loupe l’issue de ceux-ci», argue-t-il. Et d’ajouter: «la circonscription foncière qui produit beaucoup de conflits nous poussera à nous poser de questions sur la compétence du personnel qui la gère. L’avenir de ses responsables pourra susciter des interrogations. Mais aussi, nous envisageons mettre de l’ordre en ce qui concerne les professionnels juridiques qui assistent l’Etat à travers le ministère des Affaires foncières devant les Cours et tribunaux. Nous allons faire aboutir la réforme en cours et sécuriser les citoyens RD-congolais dans la jouissance de leurs droits de propriété».
Fort d’une longue expérience politique et professionnelle, ce natif du Kwilu dans l’ex Bandundu a tout pour changer les choses. Ce juriste de 65 ans d’âge est détenteur d’une maitrise en Droit de carrière judiciaire à l’Université d’Orléans en France. Il a une longue carrière professionnelle et politique. Ancien membre du Conseil de l’ordre chargé des inscriptions au barreau près la Cour d’appel de Kinshasa Matete, il est dans les méandres de la politique RD-congolais depuis 1990. Il a travaillé avec Kengo wa Dondo, l’ancien Premier ministre du Zaïre à l’UDI. Puis, avec le feu vice-président de la RD-Congo pendant la transition au 1+4, Z’haidi Ngoma, puis encore, Ingele Ifoto au sein de la formation politique Camp de la patrie. En 2006, il sera élu député à Kikwit sous le label du Camp de la patrie avant de créer plus tard la DDC avec Ingele Ifoto de qui il a été 1er vice-Premier.
A l’Assemblée nationale, Lumeya est aujourd’hui rapporteur au groupe parlementaire démocrates-libéraux chrétiens et vice-président de la sous-commission Police, chargée de la réforme de la police dans la grande commission Défense et sécurité. Avec le député Balamage, ils sont les représentants permanents de l’Assemblée nationale au forum des parlementaires de la SADC, l’équivalent du Parlement de la SADC. Chrétien protestant, Lumeya a également été Président du Conseil d’administration à l’INSS pendant deux ans et liquidateur de l’holding Société nationale de chemins de fer du Zaïre -SNCZ- dans les années 1995. Ce n’est pas tout. Lumeya-Dhu-Maleghi a également dirigé la commission nationale de prévention routière.
Hugo Robert MABIALA
 

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