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RDC : Marche anti-Fatshi le 6 novembre

Une coalition regroupant Catholiques, Protestants, FCC, Lamuka et Camp Katumbi a appelé, mardi 26 octobre, la population à descendre dans la rue pour manifester et dire «non à la CENI telle qu’imposée, à l’abrutissement de nos enfants, à la paupérisation des enseignants, à l’absence de l’autorité de l’Etat, à l’escroquerie via RAM»…

La situation se tend peu à peu à Kinshasa alors que la nouvelle équipe de la CENI a prêté serment devant la Cour constitutionnelle mardi 26 octobre, 96 heures après son investiture par le président de la République Félix Tshisekedi. Composée des catholiques, protestants, du FCC de Kabila, de Lamuka de Fayulu et Muzito ainsi que du clan Katumbi, une large coalition a fait sa sortie le même jour et appelé à «une marche populaire» contre le pouvoir de Félix Tshisekedi. Le 6 novembre 2021, «le monde verra et comprendra que le peuple RD-congolais n’est pas faible ni lâche, qu’il est fondamentalement opposé à la parodie d’Etat de droit irrévérencieusement scandé par ses hérauts», ont menacé ces forces politiques et sociales lors d’une conférence de presse à Gombe.

Après la passe d’armes de ces derniers jours entre le tandem CENCO-ECC et les 6 autres confessions religieuses ayant porté Denis Kadima Kazadi aux commandes de la CENI, puis entre les membres de l’Union sacrée et le camp de Moïse Katumbi autour de la même CENI, puis encore les protestations du FCC et de Lamuka, le ton se durcit contre le régime Tshisekedi. Faisant suite à leur déclaration commune du 24 octobre dernier consacrant la synergie de leurs mouvements respectifs pour, ont-ils assuré, «sauver la Patrie», les forces politiques et sociales susdites ont juré de se prendre en charge.

«En effet, face à la dérive totalitaire savamment conçue et orchestrée pour une mise en place cynique d’un mécanisme de prédation, le peuple congolais dont les aïeux ont chèrement acquis la souveraineté nationale et internationale ne peut rester indifférent. En aucun moment et d’aucune manière l’ordonnance de nomination de quelques membres de la CENI ne constituera un acquis démocratique. Par conséquent, elle ne saurait être acceptée», ont-elles fait savoir.

Puis: «Il est clair que la scolarité des enfants et la prise en charge des enseignants, la persistance des massacres et tueries dans la partie Est de notre pays, la problématique de la suppression totale du RAM, la grogne sociale et tant d’autres questions qui constituent les aspirations et les attentes du souverain primaire congolais sont le cadet des soucis du pouvoir dont les décisions répondent davantage à une volonté d’usurpation des droits fondamentaux du peuple congolais».

Ces forces sont également convaincue qu’à ce jour, le constat de la gouvernance du pays est l’instauration lente mais résolue sûre et résolue d’une dictature dévastatrice. Elles ont appelé la population à les rejoindre pour leur manifestation afin de sauver la souveraineté constitutionnellement garantie.

En République Démocratique du Congo, en janvier 2019, la toute première alternance politique a permis un transfert ordonné et pacifique du pouvoir entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Près de 30 mois après, le pays est en train d’être pris dans les soubresauts liés à l’art de gouverner de la nouvelle classe dirigeante mais surtout à la question de la gratuité de l’enseignement de base, à la situation sociale des enseignants et des fonctionnaires face au train de vie des dirigeants et au problème de la composition de la CENI.

Si Tshisekedi a séduit une bonne partie des forces politiques et sociales pour avoir pris la décision de divorcer d’avec le camp Kabila en décembre 2020 au profit de l’Union sacrée pour la nation, l’entente aura été de courte durée. Le front tangue moins d’une année après sa constitution. Les catholiques, les protestants ainsi que la légion de Katumbi, renforcés pour la circonstance par Lamuka du duo Fayulu et Muzito, le FCC et d’autres forces sociales ont entrepris de faire connaitre au président Tshisekedi ses vraies premières relations tumultueuses avec le pouvoir.

YA KAKESA

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