Les leaders de la Dynamique de l’Opposition Alternance démocratique disent non au dialogue et non glissement et se disent prêts à mener toute action pouvant empêcher le président Kabila de briguer un 3ème mandat
Le meeting de l’Opposition politique se réclamant de la dynamique pour l’alternance démocratique en RD-Congo s’est tenu à la Place Sainte Thérèse, commune de N’djili. Presque tous les leaders se sont succédé au podium pour réitérer leur message axé sur leur position de ne pas prendre part au dialogue politique en perspective pour ne pas cautionner ce qu’ils appellent le glissement.
C’est ainsi que sur les calicots et les T’shirts qu’ils portaient on pouvait lire: «la Dynamique de l’Opposition Alternance démocratique dit non au dialogue et non glissement». C’est vers la fin du meeting qu’un groupe d’environ 20 personnes munies d’armes blanches s’est introduit dans la foule et a attaqué les manifestants.
Pris de panique, les manifestants ont pris la tangente. Ce qui a occasionné des conséquences inattendues. Joseph Olengankoy, président des FONUS, parle de deux morts et plusieurs blessés. Un manifestant a affirmé que les victimes ont trouvé la mort, coincées par un mur qui s’est écroulé sur elles lorsque la foule fuyait dans la précipitation. Retour sur ce meeting.
Convoqué à 10h30’, le meeting de la Dynamique alternance démocratique, regroupant une frange de membres de l’Opposition pro-Kamerhe, s’est bel et bien tenu, avec deux heures de retard, à N’Djili Sainte Thérèse dans la partie Est de Kinshasa. Selon Bertrand Ewanga, ce retard se justifie par le fait que ce coin de la capitale a connu la rupture de l’énergie électrique et qu’il fallait la rétablir. Pendant trois heures environ, des militants et sympathisants de cette dynamique ont été éclairés sur la position concernant la vie politique en RD-Congo.
Leur présence a été saluée par Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’UNC. Ce dernier s’est retrouvé sur le terrain où il a été arrêté, puis écroué en prison pour avoir tenu des propos injurieux contre le Chef de l’Etat, selon les griefs retenus à sa charge par les instances judiciaires. Ewanga a appelé les manifestants au calme. «Pas de troubles, pas de désordre. Suivons nos leaders en toute quiétude», a-t- il émis le vœu en réclamant la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion. Dix personnalités se sont succédé au podium pour s’adresser au peuple. Notamment Eve Bazaiba du Mouvement de Libération du Congo -MLC -, de JP Bemba, Vital Kamerhe, président national de l’Union pour la nation congolaise -UNC-, c’est lui qui passe pour le leader de cette dynamique, Martin Fayulu de l’ECIDE, Jean Lucien Busa de CDR, Gilbert Kiakwama, Ingele Ifoto, Joseph Olengankoy, JC Vuemba du MPCR, Gabriel Mokia et autres.
Leur message a été identique: la Dynamique de l’Opposition Alternance démocratique dit non au dialogue et non glissement». Ces opposants justifient leur position en se basant sur les articles 64, 74 et 220 de la Constitution. Ils estiment que cette loi fondamentale a fixé le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois et comme Joseph Kabila a promulgué et prêté serment sur base de ladite constitution, il est tenu à le respecter. Ces opposants ont pris rendez-vous pour le 27 novembre 2016, jour prévu pour l’élection présidentielle et 20 décembre 2016, jour de prestation de serment par le nouveau président élu sur base d’une passation de pouvoir en douceur.
Les leaders de l’opposition ont noté qu’il y a déjà au sein de la majorité présidentielle, de personnes qui s’opposent au 3ème mandat de Kabila. Il s’agit de groupe de 7 à qui ils appellent à les rejoindre à l’opposition. Ils ont fustigé la rencontre entre les délégués du PPRD et de l’UDPS en Italie et en Espagne en perspective du dialogue. En refusant de participer au dialogue, ces leaders défient Etienne Tshisekedi et son UDPS. Pour cette dynamique, l’enjeu du pouvoir actuellement n’est pas de chercher tous les mécanismes pour se maintenir au pouvoir, mais plutôt de résoudre les problèmes sociaux de la population.
Tout allait bien se terminer si, vers 15 heures, un groupe d’environ 20 personnes munies d’armes blanches s’est introduit dans la foule et a attaqué les manifestants. Pris de panique, les manifestants ont pris la tangente. Cette situation a occasionné des dégâts inattendus. Joseph Olengankoy, président des FONUS, parle de deux morts et plusieurs blessés. Un manifestant a affirmé que les victimes ont trouvé la mort étant coincées par un mur qui s’est écroulé sur elles lorsque la foule fuyait dans la précipitation. La question qui se pose reste de savoir qui de Tshisekedi et de l’Opposition pro-Kemerhe aura raison dans le climat actuel de baliser le chemin pour l’organisation des élections apaisées en RD-Congo.
Octave MUKENDI
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