Le pasteur Chef de la Maison civile du Chef de l’Etat plaide pour un approfondissement de la Loi fondamentale, expliquant que le récent brulot de la CENCO contraste avec la lettre pastorale de feu Cardinal Malula, père de l’Eglise catholique de la RD-Congo, éditée en 1958, appelant à l’approfondissement du christianisme pour la prospérité du pays… L’auditoire constitué des fidèles catholiques membres du PPRD a désavoué le Clergé trop politisé
Dans sa campagne pour la réforme de la Constitution, le pasteur Théodore Mugalu, Chef de la Maison civile du Chef de l’Etat a abreuvé les fidèles catholiques membres du PPRD/Kinshasa de la lettre pastorale de feu Cardinal Malula dont la vision de l’administration de la cité est totalement opposée à celle des évêques membres de la CENCO. Sans attendre, l’auditoire a réprouvé un Clergé jugé trop politisé. Le testament de Malula fait fureur.
Face au débat sur la révision constitutionnelle qui fait rage au pays, Théodore Mugalu, chef de la Maison civile du Chef de l’Etat, s’active tel un général en campagne. Le pasteur multiplie les campagnes d’explication. Ses cibles: les étudiants, les religieux, les leaders d’opinion… et les militants des partis politiques. Samedi 20 septembre, devant la base kinoise du PPRD réunie au siège de l’Interfédération sis avenue Sendwe, Mugalu évoque feu Cardinal Malula, l’un des pères de l’Indépendance, pour défendre la thèse de la confection d’une nouvelle Constitution, inspirée des écritures saintes et de la volonté des pères de l’Indépendance. Il sort une lettre pastorale de Malula éditée en 1958 mais restée d’actualité, dans laquelle le tout premier Cardinal de la RD-Congo appelait à approfondir le christianisme pour que le pays prospère. Mugalu est d’avis que la récente lettre pastorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO-, virulente contre la révision, contraste celle de Malula.
Beau testament que cette lettre pastorale publiée avant l’indépendance, sorte de quintessence du spiritualisme appelé à guider la gouvernance et l’administration de la cité. Sauf bien sûr, le diable raffolant les détails, quand ces dernières ont pour effet de légitimer les actes contraires à la volonté de Dieu. Voici que l’article 74 de la Constitution de 2006 oblige le Président de la République à prêter serment devant Dieu et les Congolais mais le constituant a omis de réserver une place prépondérante à ce Dieu-là dans ce texte, s’indigne le pasteur Mugalu, plaidant pour une correction immédiate, citant le modèle américain où le Président prête serment devant la Bible.
La CENCO réprouvée
Le Chef de la Maison civile du Chef de l’Etat brandit l’article 45 de la Constitution où il est prescrit entre autres: «les pouvoirs publics ont le devoir d’assurer la diffusion et l’enseignement de la Constitution, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que de toutes les conventions régionales et internationales et au droit international humanitaire dûment ratifiés».
Voici que Mugalu compare à l’ancienne alliance la Constitution de 2006, un texte des soupçons entre belligérants, un texte partiel élaboré, selon ses propres termes, «sous la pression étrangère assurée par le CIAT» et bat campagne pour l’avènement d’une nouvelle alliance, donc d’une nouvelle Constitution, conformément aux Ecritures saintes, notamment le Livre de 1 Corinthiens 13 qui recommande d’abolir ce qui est partiel. L’homme de Dieu clame: «La nouvelle Constitution devrait être bâtie sur la volonté du peuple souveraine, les valeurs divines et la volonté des Pères de l’Indépendance: Lumumba, Kasavubu, Kimbangu, Malula…».
En fait du peuple, Mugalu cite l’article 5 de la Constitution de 2006 qui stipule: «la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants…».
Mais qui donc peut prétendre empêcher la Majorité issue des élections de 2006, donc celle qui a le mandat du peuple d’initier une modification de la Constitution? Comment ne pas prendre le risque d’offusquer ce peuple en s’opposant à ses aspirations? Qui a dit que ce peuple n’a pas de maturité politique pour s’assumer et rejeter un texte jugé indigeste? La CENCO est allée loin, loin au-delà de la frontière.
Pourquoi ne s’inspire-t-elle pas de la lettre pastorale de Malula? Comment expliquer son amour soudain pour la Constitution de 2006 qu’elle avait bannie jadis? Autant de questions que se pose la base de l’Interfédérale PPRD/Kinshasa opposée à la chienlit en ces termes: «la lettre des évêques catholiques n’engage pas les chrétiens catholiques membres du PPRD». Les évêques ont donc donné aux fidèles la possibilité de les désavouer. Moralité: l’Eglise politisée est entrée en conflit avec les brebis du Seigneur. D’où le problème de fond posé par Mugalu justifie toute sa pertinence.
AKM
Dans sa campagne pour la réforme de la Constitution, le pasteur Théodore Mugalu, Chef de la Maison civile du Chef de l’Etat a abreuvé les fidèles catholiques membres du PPRD/Kinshasa de la lettre pastorale de feu Cardinal Malula dont la vision de l’administration de la cité est totalement opposée à celle des évêques membres de la CENCO. Sans attendre, l’auditoire a réprouvé un Clergé jugé trop politisé. Le testament de Malula fait fureur.
Face au débat sur la révision constitutionnelle qui fait rage au pays, Théodore Mugalu, chef de la Maison civile du Chef de l’Etat, s’active tel un général en campagne. Le pasteur multiplie les campagnes d’explication. Ses cibles: les étudiants, les religieux, les leaders d’opinion… et les militants des partis politiques. Samedi 20 septembre, devant la base kinoise du PPRD réunie au siège de l’Interfédération sis avenue Sendwe, Mugalu évoque feu Cardinal Malula, l’un des pères de l’Indépendance, pour défendre la thèse de la confection d’une nouvelle Constitution, inspirée des écritures saintes et de la volonté des pères de l’Indépendance. Il sort une lettre pastorale de Malula éditée en 1958 mais restée d’actualité, dans laquelle le tout premier Cardinal de la RD-Congo appelait à approfondir le christianisme pour que le pays prospère. Mugalu est d’avis que la récente lettre pastorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO-, virulente contre la révision, contraste celle de Malula.
Beau testament que cette lettre pastorale publiée avant l’indépendance, sorte de quintessence du spiritualisme appelé à guider la gouvernance et l’administration de la cité. Sauf bien sûr, le diable raffolant les détails, quand ces dernières ont pour effet de légitimer les actes contraires à la volonté de Dieu. Voici que l’article 74 de la Constitution de 2006 oblige le Président de la République à prêter serment devant Dieu et les Congolais mais le constituant a omis de réserver une place prépondérante à ce Dieu-là dans ce texte, s’indigne le pasteur Mugalu, plaidant pour une correction immédiate, citant le modèle américain où le Président prête serment devant la Bible.
La CENCO réprouvée
Le Chef de la Maison civile du Chef de l’Etat brandit l’article 45 de la Constitution où il est prescrit entre autres: «les pouvoirs publics ont le devoir d’assurer la diffusion et l’enseignement de la Constitution, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que de toutes les conventions régionales et internationales et au droit international humanitaire dûment ratifiés».
Voici que Mugalu compare à l’ancienne alliance la Constitution de 2006, un texte des soupçons entre belligérants, un texte partiel élaboré, selon ses propres termes, «sous la pression étrangère assurée par le CIAT» et bat campagne pour l’avènement d’une nouvelle alliance, donc d’une nouvelle Constitution, conformément aux Ecritures saintes, notamment le Livre de 1 Corinthiens 13 qui recommande d’abolir ce qui est partiel. L’homme de Dieu clame: «La nouvelle Constitution devrait être bâtie sur la volonté du peuple souveraine, les valeurs divines et la volonté des Pères de l’Indépendance: Lumumba, Kasavubu, Kimbangu, Malula…».
En fait du peuple, Mugalu cite l’article 5 de la Constitution de 2006 qui stipule: «la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants…».
Mais qui donc peut prétendre empêcher la Majorité issue des élections de 2006, donc celle qui a le mandat du peuple d’initier une modification de la Constitution? Comment ne pas prendre le risque d’offusquer ce peuple en s’opposant à ses aspirations? Qui a dit que ce peuple n’a pas de maturité politique pour s’assumer et rejeter un texte jugé indigeste? La CENCO est allée loin, loin au-delà de la frontière.
Pourquoi ne s’inspire-t-elle pas de la lettre pastorale de Malula? Comment expliquer son amour soudain pour la Constitution de 2006 qu’elle avait bannie jadis? Autant de questions que se pose la base de l’Interfédérale PPRD/Kinshasa opposée à la chienlit en ces termes: «la lettre des évêques catholiques n’engage pas les chrétiens catholiques membres du PPRD». Les évêques ont donc donné aux fidèles la possibilité de les désavouer. Moralité: l’Eglise politisée est entrée en conflit avec les brebis du Seigneur. D’où le problème de fond posé par Mugalu justifie toute sa pertinence.
AKM