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Formation du gouvernement : Sama Lukonde amorce l’atterrissage

Tout se dessine avec les 42 groupes déjà consultés: six critères pour être ministre, réduction de 30% de la taille du gouvernement pour diminuer le train des vies des institutions, réformer le système électoral, la fiscalité et les régies financières, lutter contre l’insécurité à travers le pays, assurer la gratuité de l’enseignement, l’accès aux soins de santé, à l’eau et à l’électricité, combattre la corruption…

Il a entamé la semaine décisive. Celle de boucler ses consultations. Sauf imprévu, le Premier ministre va terminer ses consultations ce mardi 2 mars. Son gouvernement est attendu d’urgence. Jean-Michel Sama Lukonde a eu cette charge de consulter les regroupements et partis politiques, le monde économique, les magistrats, les professeurs d’universités, les mouvements citoyens, les associations jeunes et des femmes, les personnes vivant avec handicap, etc.

Il lui reste entre autres, les confessions religieuses. Ses orientations aux consultés ont été claires. Pas de gouvernement éléphantesque. La taille du gouvernement sera réduite de 30% pour diminuer le train des vies des institutions. Là, on quitte de 65 à environ 45 vice-Premiers ministres, ministres d’Etat, ministres et vice-ministres. Certains ministères seront fusionnés. Toutefois, les personnes vivant avec handicap ainsi que les jeunes ont demandé ont Premier ministre et au Président de la République de maintenir leurs ministères respectifs.

Les futurs ministrables devront remplir des conditions; notamment bonne moralité, compétence, expérience, avoir un casier judiciaire vierge et j’en passe. Les forces politiques et sociales devant présenter des candidats sont avertis. Pas de détourneurs des deniers publics, corrupteurs et corrompus, détourneurs des deniers publics, pilleurs des ressources naturelles, spoliateurs des biens de l’Etat. Le chef du gouvernement attend des propositions concrètes des consultés pour enrichir son programme de gouvernance.

Avis des consultés du weekend

La délégation de la Fédération des entreprises du Congo -FEC-, conduite par son président Albert Yuma, a noté que ses membres ne feront pas partie du gouvernement, mais ils vont accompagner le Premier ministre. «S’il veut réussir, nous sommes prêts à l’accompagner. Il faut qu’il commence par réformer la fiscalité, les régies financières qui sont aujourd’hui, non pas une solution, mais peut-être le goulot d’étranglement. Il faut accentuer l’amélioration du climat des affaires. Ça passe par la réforme de la justice et du cadre législatif. Il y a des textes qui se contredisent de l’économie. Il y a des textes qui empêchent le développement», a déclaré Albert Yuma.

S’exprimant au nom de la Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo -COPEMECO- et de la Fédération nationale des artisans, petites et moyennes entreprise -FENAPEC-, le président de la COPEMECO, Dodo Balu, a annoncé qu’ils souhaitent vivement un partenariat gagnant-gagnant avec le prochain gouvernement. L’Association des entreprises du Portefeuille -ANEP- n’a pas été oubliée. «Les entreprises de l’Etat sont appelées à accompagner le gouvernement à réaliser son programme, dans la mesure de nos moyens. Le Premier ministre va nous communiquer son programme et nous ferons ce qu’il demandera pour qu’il puisse réussir son mandat», a indiqué Lucien Ekofo, DG de la SONAS, porte-parole de la délégation.

Ces concertations ont offert une opportunité aux organisations de la Société civile de plaider en faveur des besoins des RD-Congolais.  Comme l’a bien souligné Patient Bishombe Matabishi, coordonnateur du CCNSC. La plateforme des femmes CAFCO a insisté sur le fait que le quota de la femme dans le Gouvernement de l’Union Sacrée de la Nation. Pour sa part, l’UDPS, parti présidentiel a noté que la mise en place du gouvernement est une «priorité» et devrait intervenir dans «quelques jours».

Pour le SYNAMAC, syndicat des magistrats, si le gouvernement met des moyens conséquents au profit du pouvoir Judiciaire, celui-ci pourra l’aider à accroitre la mobilisation des recettes publiques. De son côté, parmi les problèmes du secteur de l’éducation, le SYNECAT a notamment insisté sur la question de la gratuité de l’enseignement de base en République démocratique du Congo.

Concernant le PALU ET Alliés, Sama Lukonde leur a donné les grands axes devant fonder son action gouvernementale, parmi lesquels la paix, la sécurité, l’économie nationale et le social. «C’est sur base de ces priorités que le regroupement Palu et Alliés est appelé à faire ses enrichissements», a en croire Willy Makiashi. Les consultations e poursuivent encore ce lundi.

Octave MUKENDI

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