Politique

La CENI et le CSAC présents au Sommet électoral francophone de Tunis

Au cours de l’assemblée générale du RECEF, les institutions électorales membres ont procédé à un renouvellement des responsables du réseau. C’est dans ce cadre que la plupart des membres ont renouvelé leur confiance au Général malien Sangare pour avoir mérité des résultats engrangés par le RECEF lors des derniers mandats
La délégation de la RD-Congo composée des membres de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, représentée par Gustave Omba, membre de l’assemblée plénière et Délion Kimbulungu, conseiller principal auprès du président de la CENI; du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC-, représenté par son président, Christophe Tito Ndombi ainsi qu’Adelard Obul Mambuya Okwess, conseiller chargé des provinces, a participé au 4ème Séminaire international du Réseau des compétences électorales francophones -RECEF- tenu à Tunis en Tunisie du 23 au 26 mai dernier.
Le 4ème Séminaire international du Réseau des compétences électorales francophones -RECEF- a eu lieu à Tunis, du 23 au 26 mai dernier, sous le thème principal: «Une communication efficace pour des élections réussies». Cette thématique était repartie en quatre ateliers pour permettre aux participants de décortiquer le thème dans tous les aspects possibles afin que les Organes de gestion des élections -OGE- de l’espace francophone puissent améliorer leur communication électorale pour des élections réussies et apaisées. Une formation en relation avec les médias a permis aux participants de comprendre les médias et le rôle du service institutionnel de communication. La clôture du séminaire a été marquée par une déclaration finale assortie de quelques recommandations. Ouvert le lundi 23 mai dernier par une cérémonie officielle, le séminaire s’est penché à la thématique sur «une stratégie de communication au service des électeurs». Cette communication riche d’illustrations a parmi aux participants d’affirmer que les OGE ont le devoir d’être au service des électeurs qui sont les premiers acteurs d’une élection. Ils doivent ainsi développer une stratégie de communication pour rejoindre les différentes clientèles électorales, en utilisant plusieurs médias différents. Ils doivent transmettre toute l’information nécessaire qui leur permettra d’exercer leurs droits électoraux, et ce, sur l’ensemble du cycle électoral. Certains OGE peuvent développer des campagnes visant à mobiliser les électeurs. Durant cet atelier, les participants se sont penchés sur les bonnes pratiques de communication auprès des électeurs, notamment sur les stratégies pour les rejoindre et les informer, ainsi que pour stimuler la participation électorale le jour du vote.
Des bonnes pratiques de communication
 
Au cours du deuxième atelier, les participants au séminaire ont réfléchi sur «les bonnes pratiques de communication avec les partis politiques». Il ressort de cet atelier que la démocratie repose essentiellement sur la confiance que les acteurs politiques entretiennent envers le processus électoral. L’OGE doit ainsi développer une stratégie de communication favorisant le développement de ce sentiment de confiance. Cette stratégie de communication doit notamment favoriser l’explication, la compréhension et l’acceptation de chacune des étapes du cycle électoral et assurer la plus grande transparence possible des opérations sur le terrain. Et devant les crises qui peuvent surgir, l’OGE doit réaliser une gestion de crise médiatique afin de préserver la confiance des acteurs politiques. Les membres de cet atelier ont présenté les principes de base en matière de communication afin de bâtir et d’entretenir un lien de confiance et ont présentés des études de cas de paix et en temps de crise politique.
 
La régulation des médias au centre du succès des élections
 
En présence du Général Siaka Sangare, président en exercice du RECEF, le deuxième jour était consacré à la régulation des médias avec le troisième atelier qui a discuté sur «l’autorité de régulation des médias et l’encadrement des campagnes électorales». Il ressort des discussions que le contrôle de l’information et l’occupation de l’espace public et médiatique est au cœur des stratégies électorales des partis politiques et des candidats. Les responsabilités des régulateurs des médias et des OGE durant les campagnes électorales au sein des pays francophones et lors d’études de cas concrètes ont été clairement étalées. Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication de la RD-Congo, Christophe Tito Ndombi a saisi l’occasion pour fixer les participants des 16 pays membres du RECEF sur le caractère particulier de son pays. «Avec plus de 70 titres des journaux opérationnels dans la seule capitale Kinshasa, plus de 200 chaines de radios disséminées dans tout le pays et des chaines de télévision qui pullulent sur l’ensemble du territoire national, la régulation des médias est un véritable défi du moment pour la CSAC», a-t-il souligné. Lors du dernier et quatrième atelier portant sur «les médias, des acteurs essentiels à la démocratie», il a été question pour les participants de constater que les radios, les télévisions, les sites web d’information, les blogues, les médias sociaux et les médias sont omniprésents et sont en mutation profonde et exigent aux OGE de s’adapter pour travailler en synergie avec la culture médiatique nationale. Il appartient aux OGE de s’équiper pour interagir et évoluer dans ce monde de l’information continue.
Le troisième jour du séminaire a été consacré à la formation des participants avec comme objectifs d’éclairer les uns et les autres sur les principes de base de la communication, le rôle des médias et du service des communications ainsi que du porte-parole d’une institution de gestion des élections.
 
Des recommandations
 
A l’issue du séminaire, les participants ont fait une déclaration donnant plusieurs recommandations aux organismes de gestion des élections, aux acteurs électoraux, organisations professionnelles, autorités de régulation des médias et organisations internationales de favoriser notamment: le déploiement d’une campagne d’information destinée à tous les électeurs, pour l’ensemble du cycle électoral, de façon à favoriser l’accès à une connaissance des droits électoraux.
Il en est de même de la mise en place d’une campagne de sensibilisation des électeurs afin de favoriser une participation active à la vie démocratique; la mise en place d’un cadre de concertation ou d’un espace de communication entre tous les acteurs du processus électoral; l’adaptation des législations et des stratégies de communication en relation avec l’évolution permanente de l’univers des médias; la formation et la sensibilisation des médias quant à leur en rôle de transmission de l’information et leur responsabilité à réaliser un travail de journalisme indépendant dans le respect de la déontologie professionnelle.
 
Le Général Sangare reconduit président du RECEF
 
Les différentes délégations ont remercié l’Instance supérieure indépendante pour les élections de la Tunisie et l’Organisation internationale de la Francophonie -OIF- pour leur appui respectif à l’organisation de ces événements qui ont permis cet échange sur la communication électorale. Au cours de l’assemblée générale du RECEF, les institutions électorales membres ont procédé à un renouvellement des responsables du réseau. C’est dans ce cadre que la plupart des membres ont renouvelé leur confiance au Général malien Sangare pour avoir mérité des résultats engrangés par le RECEF lors des derniers mandats.
 
Tino MABADA

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