Politique

La CENI est coincée, son rapport 2014-2015 l’indique

 
A la démission de l’Abbé Malumalu d’une part et la fuite présumée de Flavien Misoni, secrétaire exécutif de la CENI, d’autre part, vient s’ajouter un rapport alarmant de cette institution d’appui à la démocratie. Dans son rapport d’activités 2014-205, la Centrale électorale RD-congolaise insiste sur la vétusté de plusieurs engins roulants qu’elle possède. Elle souligne que ses automobiles, motos et groupes électrogènes actuels ne peuvent pas supporter les opérations électorales. Par voie de conséquence, confrontée aux difficultés d’ordre logistique, la CENI réclame auprès du gouvernement la mise à sa disposition de nouveaux engins pour organiser des élections dans les meilleures conditions.
 
Le rapport 2014-2015 de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- est alarmant. Il est explicite et montre clairement que cette institution d’appui à la démocratie n’est pas prête sur le plan logistique pour organiser les élections dans les conditions requises. Pour surmonter cette difficulté, la CENI sollicite auprès de l’Exécutif national d’être dotée de nouveaux moyens logistiques au motif que les engins actuels sont devenus vétustes et ne peuvent pas supporter les opérations électorales sur l’ensemble du territoire national.
Dans le dit rapport, la CENI étale sa difficulté. Elle note que ses 626 véhicules, 28 seulement sont utilisables. Raison pour laquelle elle sollicite du gouvernement central le remplacement d’environ ses 392 véhicules qu’elle n’utilise pas aujourd’hui. A en croire ce rapport, durant les deux mandats électoraux notamment 2006 et 2011, la CENI a été dotée de 2.580 motos, engins acquis à travers plusieurs projets d’appui au processus électoral. Ces motos étaient adaptées aux sites à accès difficiles notamment à l’intérieur du pays où les routes posent problème.
Curieusement, à cause d’amortissement, 86 motos sont actuellement en bon état soit 3% seulement et le 97% de motos sont en panne. Donc, hors-usage. Ce n’est pas tout, car la liste s’alourdit du fait que les générateurs électriques qui aident la CENI à travailler à l’intérieur du pays posent également problèmes. 39% des 6011 groupes électrogènes sont déjà déclassés. Il faut les remplacer.
Il en est de même de l’immobilier. Le rapport mentionne que 62% de bâtiments qui logent la CENI appartiennent aux privés et les 38% sont constitués des bâtiments publics. L’ensemble de cet immobilier est vétuste et nécessite une réhabilitation totale. A ces difficultés d’ordre logistique s’ajoutent également celles d’ordre financier pour les autres opérations. C’est dans ce contexte que le président de la CENI a rendu le tablier évoquant les raisons de santé pendant que le secrétaire exécutif de la CENI serait en fuite à l’étranger.

 

 

Octave MUKENDI

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