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Félix Tshisekedi pressenti président de l’UDPS

En dépit du procès intenté au Tribunal de paix de Kinshasa Matete contre Jean-Marc Kabund-a-Kabund, secrétaire général de l’UDPS/Limete par Tharcisse Loseke, président délégué de l’UDPS/Tshibala pour recaler la tenue du congrès au motif ledit congrès au nom de l’UDPS a déjà eu lieu, les lignes n’ont aps bougé. L’UDPS/Tshisekedi gérée par Kabund et Félix Tshisekedi tiendra bel et bien son congrès électif comme prévu du vendredi 30 au samedi 31 mars 2018 au siège du parti pour choisir le successeur d’Etienne Tshisekedi. «Tout le monde a opté pour le siège pour des raisons historiques, pour des questions d’ordre sécuritaire et pour des raisons financières», a déclaré Mme Geneviève Beya, coordonnatrice de la commission préparatoire du congrès extraordinaire de l’UDPS. Pour sa part, le porte-parole du parti, Augustin Kabuya, évoquant la capacité d’accueil du cadre, a indiqué que la permanence de l’UDPS peut accueillir plus de mille personnes. A entendre les cadres du parti, «ce congrès est historique parce qu’il va se dérouler sans le président historique de ce parti, Etienne Tshisekedi décédé à Bruxelles en février 2017». Les quatre candidats ont été soumis à un débat contradictoire pour défendre leurs projets une fois élu président du parti.
 
Le congrès électif de l’Union pour la démocratie et le progrès sociale -UDPS/Tshisekedi- ouvre ses portes ce vendredi 30 pour se clôturer le samedi 31 mars 2018 au siège du parti, sur petit boulevard, 11 rue à Limete résidentiel. Un seul point est inscrit à l’ordre du jour: élire le nouveau président du parti pour succéder à Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles depuis le 1er février 2017 dont le corps n’est ni rapatrié en RD-Congo ni enterré suite aux divergence des vues entre le gouvernement RD-congolais et la famille biologique appuyée par le parti.
A la veille de la tenue de ces assises de deux jours, les 4 candidats en lice à la succession d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba ont été soumis à un débat contradictoire.
Animé par les journalistes Paul Diakese et Paulette Kimuntu assistés par Daniel Nsafu et Rachel Kitsita, ce débat qui donne aux candidats la possibilité de dévoiler leur programme d’action en vue d’obtenir l’adhésion massive des électeurs a tourné autour de l’organisation du parti, la gestion financière, l’unité et la gestion des conflits, la diplomatie, la jeunesse ainsi que la promotion de la femme. A cette occasion, Félix Tshilombo Tshisekedi a fait savoir que s’il est élu président de l’UDPS, sa priorité des priorités serait de gagner les futures élections en vue d’instaurer l’État de droit en RD-Congo. Il l’a dit au cours du débat contradictoire entre les candidats à la présidentielle de l’UDPS qui se tient en la résidence d’Etienne Tshisekedi.
Un autre candidat, Guy Bawu, a, quant à lui, promis l’amnistie à tous les militants exclus ou auto-exclus du parti au cas où il serait porter à la tête de l’UDPS.  Quatre candidats se disputent la succession d’Etienne Tshiskedi et sont tous connus des membres du parti. Notamment Guy Bawu, David Mukeba, Paul Tshilumbu et Félix Tshisekedi. David Mukeba est actuellement vice-président de la Jeunesse de l’UDPS. Architecte de formation, il enseigne à l’IBTP. Pour sa part, Paul Tshilumbu, qui n’occupe aucune fonction officielle au sein du parti, fait partie des militants de première heure. Agé de 47 ans, il est professeur à la Faculté de pharmacie. Il est classé dans la génération de Jacquemain Shabani, ancien secrétaire général de l’UDPS, ou encore d’Augustin Kabuya, actuel porte-parole du parti. Enfin, le dernier candidat, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, 55 ans, est diplômé en marketing et communication de l’Institut des Carrières commerciales à Bruxelles. Il est secrétaire général en charge des Relations extérieures du parti. Bien que rien ne soit gagné à l’avance, dans les milieux proches de la file aînée de l’opposition, le fils biologique du Sphinx de Limete semble avoir quelques longueurs d’avance sur ses deux concurrents. Mais, le secret de l’isoloir réserve parfois des surprises inattendues.
 
Le tribunal renvoie le procès Loseke-Kabund dans 8 jours
Mercredi 28 mars,  le Secrétaire général de l’UDPS Jean-Marc Kabund et son Secrétaire général adjoint, Félix Tshisekedi sont arrivés au tribunal de paix de Kinshasa Matete peu après 10h pour réondre à une citation à comparaitre émise par cette juridiction de Kinshasa. ils ont été convoqués après une plainte autour de leur congrès qui se tiendra du vendredi 30 au samedi 31 mars au siège du parti.
A la veille, soit le mardi 27 mars à Kinshasa, l’autre branche de l’UDPS proche du Premier ministre Bruno Tshibala a attaqué le Jean-Marc Kabund en justice pour avoir signé «frauduleusement» le 13 mars 2018 «un acte appelé décision convoquant le congrès de l’UDPS pour le 30 au 31 mars 2018».
Tharcisse Loseke Nembalemba, président délégué de l’UDPS proche de Tshibala, a annoncé que Jean-Marc Kabund s’est arrogé le pouvoir en convoquant ce congrès en qualité de «président intérimaire» avec l’intention de nuire aux intérêts de ce parti.
Il a été constaté sue le Secrétaire général de l’UDPS, Jean Marc Kabund est sorti libre ce mercredi 28 mars à la suite de sa convocation par le tribunal de grande Instance de Kinshasa-Matete.
L’affaire a été pris en délibéré sur demande du Ministère public. Les deux parties reviendrons devant les juges dans 8 jours pour la poursuite de la procédure.
Au tribunal, l’argumentaire des avocats de Kabund ont consisté à contester la congolité de Loseke. «Nous avons soulevé ça comme premier moyen», a déclaré Peter Kazadi, l’un des avocats de Jean Marc Kabund.
Et d’ajouter: «Deuxième moyen, nous avons dit que Loseke n’a pas qualité d’intervenir dans les affaires internes d’un parti politique», précisant que Jean Marc Kabund, reste reconnu par le ministère de l’Intérieur comme chef de l’UDPS alors que Loseke fait partie d’un autre parti.
Pour les avocats de Loseke, «la partie citée était venue avec intention de présenter des moyens dilatoires. C’est pourquoi, nous avons évoqué des exceptions».
Pour sa part, le tribunal a préféré prendre l’affaire en délibéré pour s’imprégner des nouveaux éléments du dossier.
«La question avait été mal abordée par le ministère public. Il n’avait pas pris en compte tous les aspects de la question. L’exception de défaut de la qualité avait été soulevée par l’autre partie qui a évoqué que Loseke était étranger. Lorsque nous avons produit les éléments attestant que Loseke avait renoncé à sa nationalité belge, le tribunal fut amplement éclairé», a fait savoir Paulin Mukala, avocat de Loseke.
Mais du côté de Jean-Marc Kabund, on dément à quelconque report de cet événement. «Il y aura bel et bien congrès. Personne ne peut s’opposer à ça», confie une source. A en croire Augustin Kabuya, porte-parole de l’UDPS, l’élection du futur candidat de l’UDPS se fera à bulletin secret.
C’est le mercredi prochain que les deux parties iront se confronter pour la deuxième fois au tribunal. L’UDPS/Tshisekedi aura déjà son président que l’aile Tshibala voulait empêcher.

Octave MUKENDI 

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