Politique

Koen Vervaeke, l’envoyé spécial de l’UE dans les Grands Lacs, appelle Kinshasa à libérer les détenus politiques

«Nous encourageons le gouvernement à aller plus loin dans la libération des détenus politiques et prisonniers, parce que c’est un élément important des mesures d’apaisement qui peuvent contribuer à créer des conditions propices pour ce dialogue», a-t-il déclaré à la presse jeudi à Kinshasa.
La pression monte à Kinshasa. Les appels sont lancés au régime en place pour la libération des prisonniers politiques et d’opinion. Dans cette logique, Koen Vervaeke, envoyé de l’Union européenne -UE- pour la région des Grands Lacs, a à son tour, appelé jeudi 4 août le gouvernement RD-congolais à libérer des détenus politiques pour faciliter un dialogue avec l’opposition en vue de la tenue de l’élection présidentielle. M. Vervaeke a lancé cet appel en marge d’une réunion du Groupe international de soutien de la facilitation et au dialogue politique en RD-Congo, composé des représentants de l’ONU, de l’UE, de la Francophonie, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs -CIRGL- et de la Communauté de développement d’Afrique australe -SADC. «Nous encourageons le gouvernement à aller plus loin dans la libération des détenus politiques et prisonniers, parce que c’est un élément important des mesures d’apaisement qui peuvent contribuer à créer des conditions propices pour ce dialogue», s’est-il confié à la presse. Et de préciser: «Notre présence physique témoigne de l’urgence de pouvoir lancer ce dialogue». Avec cet appel, l’UE rejoint la position du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement placé sous la conduite d’Etienne Tshisekedi qui ne cesse d’exiger du pouvoir de Kinshasa la libération de ces détenus avant d’entamer le dialogue. A cette exigence, le Rassemblement vient d’en ajouter notamment la récusation d’Edem Kodjo, facilitateur nommé par l’Union africaine -UA taxé de kabiliste. Jusqu’à présent, deux tendances émergent en rapport avec le dialogue. D’une part il y a la majorité qui soutient le dialogue convoqué fin novembre 2015 par le président RD-congolais Joseph Kabila et, d’autre part le rassemblement de l’opposition qui veut que ce dialogue soit organisé conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU. A en croire Vervaeke, ledit dialogue «doit être équitable, inclusif» et se tenir dans «le respect de la Constitution congolaise». Tous les membres du groupe de soutien au dialogue se sont entretenus avec Edem Kodjo en qui ils ont réitéré leur confiance pour superviser ce dialogue et ont annoncé de rencontrer la Majorité présidentielle et l’Opposition.
Octave MUKENDI

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