La réunion de ce dimanche 11 septembre 2016 tenue à Kinshasa au siège de la MONUSCO regroupant d’une part le Groupe de soutien à la facilitation et d’autre part les délégués du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, n’a pas produit les résultats escomptés, à savoir convaincre en priorité le Rassemblement à rejoindre le dialogue politique qui se tient à la Cité de l’Union africaine.
Selon nos sources, du côté du Groupe de soutien à la facilitation, on a noté la présence des représentants des Nations unies dans les Grands Lacs, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la SADC et de l’OIF. Du côté du Rassemblement, ont siégé les alliés d’Etienne Tshisekedi, la Dynamique, l’AR, l’UDPS et le G7.
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Nécessité de rejoindre le dialogue national par le Rassemblement
Au cours de cette rencontre dominicale, les membres du Groupe de soutien à la facilitation ont sensibilisé les délégués du Rassemblement sur l’impérieuse nécessité de rejoindre le dialogue national, étant donné qu’une plateforme aussi représentative ne peut rester en dehors de ces assises. Ils ont rassuré le Rassemblement de leur engagement à œuvrer pour la mise en œuvre des mesures devant aboutir à la décrispation tant souhaitée.
Ces propos n’ont pas rencontré l’assentiment des délégués du Rassemblement qui continuent à camper sur leur position, sans faire de concession. Ces derniers ont estimé hors de question leur participation à un dialogue organisé dans un camp militaire, un dialogue sans Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi. Pour le Rassemblement, le Groupe soutien à la facilitation devrait se muer en Groupe de facilitation, question de créer la confiance entre les parties en présence.
Le Rassemblement persiste que la crise politique actuelle est créée par le Président Joseph Kabila dans sa tentative de maintien au pouvoir au-delà des délais constitutionnels alors que son deuxième et dernier mandat arrive à terme le 19 décembre 2016.
Esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et résolution 2277
Le Rassemblement conditionne sa participation au dialogue à une série de préalables, notamment la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, l’abandon des poursuites judiciaires contre Moïse Katumbi Chapwe, ancien gouverneur de l’ex-Katanga, le respect de la Constitution.
Etienne Tshisekedi et ses alliés persistent qu’ils ne prendront part qu’à un dialogue qui s’inscrit dans l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Aussi maintiennent-ils la récusation du facilitateur Edem Kodjo qu’ils accusent d’être pro-pouvoir tout en invitant l’Union africaine à désigner un autre facilitateur.
Octave MUKENDI
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