L’autorité morale de l’OR passe des moments difficiles. Il est obligé de faire des plaidoyers en faveur de ses lieutenants les plus coriaces annoncés en mauvaise posture comme il a été soumis à faire des arbitrages pour départager l’abondante légion de l’Equateur et les candidats issus d’autres provinces
Alors que Kabila avait besoin d’une large cohésion autour de lui pour sauver le pays en proie à énième d’agression menée par le 23, l’expérimenté Léon Kengo wa Dondo a vite compris qu’en politique, les grands coups se nourrissent des plus grandes scènes. L’idée des concertations nationales lancée par Kabila est une conjoncture propice. Ces assises offrent non seulement plus de visibilité au candidat défait à la présidentielle de novembre 2011, arrivé 4ème derrière Vital Kamerhe et Etienne Tshisekedi, mais aussi plus d’étoffe parce que le speaker du Sénat, jusque-là à la tête de l’UFC, un parti qui compte trois sièges à la chambre basse, se propulse, avec l’appui des alliés, notamment l’ADT de José Makila Sumanda, 4 sièges à l’Assemblée nationale, aux commandes d’une méga plate-forme politique, l’Opposition Républicaine -OR-, principale partenaire de la Majorité présidentielle dans le prochain gouvernement de cohésion nationale.
C’est le point de départ d’un mariage de raison. La portée d’une alliance entre le Régime et une branche de l’Opposition se situe-là. Contre vents et marées, Kengo et ses troupes ont pris part aux Concertations nationales. Ils sont aujourd’hui comme un homme et ses parents sur le point d’être présentés à leur belle-famille. Oui, Kengo doit faire une demande, une délicate demande.
Pour ce faire, l’Autorité morale de l’OR aurait présenté sa liste des candidats ministres à Kabila. La presse, toujours à l’affût, s’en est mêlée, annonçant avec fracas l’exclusion du géant Makila et six autres compagnons de première heure de Kengo de la prochaine équipe gouvernementale. Ils se seraient heurtés au refus de Kabila. L’union tant attendue serait-elle déjà sur le point d’entrer dans une zone de turbulences avant même la bénédiction nuptiale? Voici que d’aucuns évoquent une rude équation pour Kengo, tenu de batailler, négocier dur, en faveur de l’un de ses poulains les plus coriaces.
Kengo aurait-il laissé Kabila donner le coup de grâce à José Makila? En tout cas, la nouvelle de l’exclusion du patron de l’Alliance des travaillistes démocrates -ATD- du gouvernement de cohésion nationale a mis le feu aux poudres à l’Opposition républicaine. Joint au téléphone par AfricaNews, l’intéressé s’est abstenu de tout commentaire. Mais, loin de faire des chantages à Kabila et Kengo, certains sociétaires se disent prêts à décliner l’offre de participer au gouvernement de cohésion nationale, au cas où certains de leurs candidats qui ont joué la carte de cohésion depuis le début, seraient rejetés «pour des humeurs» à l’arrivée. Les tenants de cette thèse estiment Kengo a tous les arguments pour défendre le dossier Makila sur le point de devenir un cas de conscience nationale.
«Si certains anciens rebelles, ceux-là qui ont menacé la sûreté d’Etat et l’intégrité territoriale peuvent prétendre siéger au gouvernement à la faveur de la loi d’amnistie, pourquoi ne pas être clément vis-à-vis de certains compatriotes lavés par la justice après certaines dénonciations et qui ont contribué à apaiser la tension en battant campagne pour les Concertations nationales?», interroge un éminent membre de l’OR. Il ajoute que l’on peut reprocher tout ce que l’on veut à Makila, il compte et reste parmi les rares membres du personnel politique qui ont rallié tôt la thèse des Concertations. Il est aussi, du fait de son poids politique dans l’Opposition et à l’Assemblée nationale, où il préside le groupe des Libéraux Démocrates et Chrétiens socialistes, de ceux qui ont aidé à imposer le président du Sénat à la tête de l’OR.
Sans nul doute, Kengo n’en finit pas de passer des moments durs. Hormis la donne Makila, il a dû se soumettre aux arbitrages quand est venu le moment d’opérer le choix des 10 candidats ministres de l’OR sur près de 160 prétendants. Il lui a aussi été difficile de dresser une mouture sans tenir compte de ses tous premiers alliés Makila, Lisanga, Mayamba… sans non plus frustrer les icones François Muamba et Azarias Ruberwa venus en renfort.
Pas non plus facile de départager les nombreux candidats originaires de l’Equateur, notamment Jean-Marie Ingele, Jean-Baptiste Bomanza, Gaston Dindo Zabondo, Vunduawe Tepemako… sans susciter des remous dans leurs propres rangs ni mécontenter les compagnons issus d’autres provinces. Pas non plus aisé de gérer un groupe où tout le monde ou presque entretient son petit ego ou laisser le gendre Franc Apenela de côté au profit d’autres fidèles des fidèles comme Gaspard Ngondankoy, Michel Bongongo ou Gaston Mutamba Lukusa.
Tino MABADA
Alors que Kabila avait besoin d’une large cohésion autour de lui pour sauver le pays en proie à énième d’agression menée par le 23, l’expérimenté Léon Kengo wa Dondo a vite compris qu’en politique, les grands coups se nourrissent des plus grandes scènes. L’idée des concertations nationales lancée par Kabila est une conjoncture propice. Ces assises offrent non seulement plus de visibilité au candidat défait à la présidentielle de novembre 2011, arrivé 4ème derrière Vital Kamerhe et Etienne Tshisekedi, mais aussi plus d’étoffe parce que le speaker du Sénat, jusque-là à la tête de l’UFC, un parti qui compte trois sièges à la chambre basse, se propulse, avec l’appui des alliés, notamment l’ADT de José Makila Sumanda, 4 sièges à l’Assemblée nationale, aux commandes d’une méga plate-forme politique, l’Opposition Républicaine -OR-, principale partenaire de la Majorité présidentielle dans le prochain gouvernement de cohésion nationale.
C’est le point de départ d’un mariage de raison. La portée d’une alliance entre le Régime et une branche de l’Opposition se situe-là. Contre vents et marées, Kengo et ses troupes ont pris part aux Concertations nationales. Ils sont aujourd’hui comme un homme et ses parents sur le point d’être présentés à leur belle-famille. Oui, Kengo doit faire une demande, une délicate demande.
Pour ce faire, l’Autorité morale de l’OR aurait présenté sa liste des candidats ministres à Kabila. La presse, toujours à l’affût, s’en est mêlée, annonçant avec fracas l’exclusion du géant Makila et six autres compagnons de première heure de Kengo de la prochaine équipe gouvernementale. Ils se seraient heurtés au refus de Kabila. L’union tant attendue serait-elle déjà sur le point d’entrer dans une zone de turbulences avant même la bénédiction nuptiale? Voici que d’aucuns évoquent une rude équation pour Kengo, tenu de batailler, négocier dur, en faveur de l’un de ses poulains les plus coriaces.
Kengo aurait-il laissé Kabila donner le coup de grâce à José Makila? En tout cas, la nouvelle de l’exclusion du patron de l’Alliance des travaillistes démocrates -ATD- du gouvernement de cohésion nationale a mis le feu aux poudres à l’Opposition républicaine. Joint au téléphone par AfricaNews, l’intéressé s’est abstenu de tout commentaire. Mais, loin de faire des chantages à Kabila et Kengo, certains sociétaires se disent prêts à décliner l’offre de participer au gouvernement de cohésion nationale, au cas où certains de leurs candidats qui ont joué la carte de cohésion depuis le début, seraient rejetés «pour des humeurs» à l’arrivée. Les tenants de cette thèse estiment Kengo a tous les arguments pour défendre le dossier Makila sur le point de devenir un cas de conscience nationale.
«Si certains anciens rebelles, ceux-là qui ont menacé la sûreté d’Etat et l’intégrité territoriale peuvent prétendre siéger au gouvernement à la faveur de la loi d’amnistie, pourquoi ne pas être clément vis-à-vis de certains compatriotes lavés par la justice après certaines dénonciations et qui ont contribué à apaiser la tension en battant campagne pour les Concertations nationales?», interroge un éminent membre de l’OR. Il ajoute que l’on peut reprocher tout ce que l’on veut à Makila, il compte et reste parmi les rares membres du personnel politique qui ont rallié tôt la thèse des Concertations. Il est aussi, du fait de son poids politique dans l’Opposition et à l’Assemblée nationale, où il préside le groupe des Libéraux Démocrates et Chrétiens socialistes, de ceux qui ont aidé à imposer le président du Sénat à la tête de l’OR.
Sans nul doute, Kengo n’en finit pas de passer des moments durs. Hormis la donne Makila, il a dû se soumettre aux arbitrages quand est venu le moment d’opérer le choix des 10 candidats ministres de l’OR sur près de 160 prétendants. Il lui a aussi été difficile de dresser une mouture sans tenir compte de ses tous premiers alliés Makila, Lisanga, Mayamba… sans non plus frustrer les icones François Muamba et Azarias Ruberwa venus en renfort.
Pas non plus facile de départager les nombreux candidats originaires de l’Equateur, notamment Jean-Marie Ingele, Jean-Baptiste Bomanza, Gaston Dindo Zabondo, Vunduawe Tepemako… sans susciter des remous dans leurs propres rangs ni mécontenter les compagnons issus d’autres provinces. Pas non plus aisé de gérer un groupe où tout le monde ou presque entretient son petit ego ou laisser le gendre Franc Apenela de côté au profit d’autres fidèles des fidèles comme Gaspard Ngondankoy, Michel Bongongo ou Gaston Mutamba Lukusa.
Tino MABADA